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La relation entre le Maroc et la France, riche d’histoire et de complexité, est marquée par des échanges culturels profonds et une entente diplomatique stratégique. Dans cette interview, nous mettrons en lumière la perception des marocains envers la France et vice versa, tout en soulignant les liens culturels tissés au fil des siècles. Nous analyserons également les événements récents ayant influencé ces relations, avant de plonger dans la teneur de l’accord entre le président Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI, qui pourrait redéfinir les contours de cette amitié, déjà séculaire.
LeBrief : Comment décririez-vous la perception des marocains envers la France et vice versa ?
Pr Issa Babana El Alaoui : D’abord, la perception des Marocains envers la France m’a parue globalement estampillée de deux concepts associés : la compréhension et l’inspiration. Le premier excluant le reproche du passé colonial par la rente mémorielle, le second par les valeurs sociopolitiques et culturelles françaises que contient la devise de la République : Liberté, égalité, fraternité. S’agissant de la perception des Français envers le Maroc, je pense qu’elle n’est pas non plus moins respectueuse que l’inverse à savoir : la considération et l’admiration. Le caractère civilisationnel du Royaume en tant qu’État séculaire pré-protectorat, vivement salué par des célébrités françaises historiques du 20ᵉ siècle, – entre autres-, en est la meilleure démonstration.
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Comment les événements récents ont-ils influencé les relations interpersonnelles entre les citoyens des deux pays ?
Les événements récents ayant éprouvé les relations diplomatiques entre les deux pays, (loin d’éloigner leurs ressortissants), n’étaient que passagères. Sachant qu’elles n’étaient pas les premières, et que les dirigeants des deux pays ont toujours su surmonter leurs difficultés conjointes pour revenir à la concorde après la discorde. Marocains et Français savaient donc que ce qui les unissait était beaucoup plus important que ce qui pourrait les diviser, que leurs intérêts communs les condamneraient, par la sagesse, à la réconciliation. Et comme disait Fréderic François, «on s’embrasse, on oublie».
Connait-on la teneur de l’entente entre le président français et le roi Mohammed VI ?
La teneur de l’entente entre le président français et le roi Mohammed VI, repose sur les degrés de compréhensions rationnelles mutuelles entre les deux chefs d’État, parvenus à un juste milieu de compromis réaliste. Le Souverain marocain, perspicace et pondéré, forgé par une longue formation monarchique d’un prince héritier né pour gouverner une vieille Nation contre vents et marées, a su convaincre son homologue français que seule la vérité et le droit finissent par avoir raison de l’hostilité des adversaires injustes, sur une question de vie ou de mort, pour l’État marocain : son intégrité territoriale. De son côté, le président Emmanuel Macron, raisonnable et pragmatique, a fini par comprendre que son pays qui a tissé, très tôt dans l’histoire, tant de liens avec un État marocain plus ancien, en connaissant la vraie histoire et géographie de ce dernier, ne devrait pas être le dernier en Europe à reconnaître sa souveraineté sur son Sahara. D’où sa lettre historique idoine, adressée à Mohammed VI, le 30 juillet 2024. Tout est bien qui finit bien, en somme. Voilà donc le sens et l’essence de l’état actuel de l’entente entre les deux chefs d’État. Une entente amicale, aussi rationnelle que personnelle, sur fond de considération mutuelle.
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