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Aziz Akhannouch et Pedro Sánchez ont réussi à inaugurer un nouveau chapitre dans les relations entre les royaumes du Maroc et d’Espagne. 24 heures ont suffi aux deux chefs de l’exécutif et aux ministres les accompagnant à assoir la confiance retrouvée depuis le 7 avril 2022, lors du déplacement de Sánchez à Rabat. Le roi Mohammed VI l’a souligné lors de la conversation téléphonique qu’il a eue avec le président du gouvernement espagnol avant son arrivée au Maroc. Selon le Souverain, les engagements contenus dans la Déclaration conjointe adoptée au mois d’avril ont été substantiellement mis en œuvre.
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Sur la même longueur d’onde
Les deux gouvernements ont été très prolifiques en rédigeant la Déclaration conjointe sanctionnant les travaux de la 12e Réunion de haut niveau (RHN). Le document de 11 pages contient 74 articles coiffant les diverses questions d’intérêt commun. C’est de loin le concordat le plus détaillé signé entre les autorités des deux pays. Ni l’atterrissage d’un avion de la présidence algérienne à l’aéroport de Madrid, quelques heures avant le départ de Sánchez pour le Maroc, ni les commentaires acerbes des députés espagnols anti-marocains n’ont perturbé les retrouvailles tant attendues. Les députés de la péninsule ont beau dire que la non-programmation d’une audience royale est un camouflet pour Sánchez, ce dernier reste inébranlable. Il a d’ailleurs réitéré sa position, au sujet de la question du Sahara, considérant l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend autour du Sahara. La Déclaration conjointe développe des aspects transversaux avant de consacrer des sous-chapitres à la gouvernance du partenariat bilatéral, à la dimension diplomatico-stratégique, à la dimension économique et à la dimension culturelle et des liens humains.
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Unis à jamais
Dans la Déclaration conjointe, les deux parties expriment leur engagement à perpétuer les relations d’excellence qui les ont toujours liés et réaffirment leur volonté de les enrichir en permanence. Il est fait mention de la paix et la stabilité, du développement durable et des droits humains. Le texte promet aussi l’intensification de la coopération dans le domaine de la lutte contre la migration irrégulière, le contrôle des frontières, la lutte contre les filières et la réadmission des personnes en situation irrégulière. Les deux gouvernements n’omettent pas de marquer la responsabilité qui incombe aux pays du voisinage, aux pays d’origine et à l’Europe face à ce phénomène.
Rabat et Madrid se sont également engagés à promouvoir les échanges commerciaux et les investissements pour la mise en œuvre de projets de développement communs dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant. Le multilatéralisme a aussi été évoqué. Les deux royaumes ont souligné leur attachement à la préservation et à la consolidation de la relation Maroc-Union européenne (UE). Ils assurent leur volonté de développer davantage le Statut avancé du Maroc auprès de l’UE, notamment lors du prochain Conseil d’association.
Lors d’un point de presse, le président du gouvernement espagnol a relevé que cette session exceptionnelle de la RHN marque une étape importante pour les deux pays et jette les bases d’une relation inscrite dans la durée. Cette session, la première depuis huit ans, a été couronnée par la signature d’un nombre sans précédent d’accords, outre la consolidation d’un nouveau partenariat économique avancé, s’est-il félicité.
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Pedro Sanchez et les 12 ministres espagnols sont repartis à Madrid avec un sentiment de confiance renforcé avec un partenaire que l’histoire et la géographie lient à jamais à l’Espagne. Cette idylle Rabat-Madrid survient au moment où la France est désavouée au Maroc. Si Paris veut retrouver sa place de partenaire privilégié du Royaume, elle doit revoir son attitude et clarifier sa position sur la question du Sahara.
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