Maroc – Espagne : nouvel élan pour le tunnel sous-marin

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Le projet de tunnel sous-marin reliant le Maroc à l’Espagne, initialement lancé en 1980, connaît un regain d’intérêt après des années de mise en veille. Les autorités espagnoles ont récemment émis un appel d’offres pour la location de sismomètres qui seront utilisés pour évaluer les conditions du fond marin dans le détroit de Gibraltar. Ce projet, géré par la Société Espagnole d’Études pour la Communication Fixe (SECEGSA), vise à relancer les études techniques pour la construction d’un tunnel de 38,5 kilomètres dont 27,7 sous l’eau, reliant Punta Paloma à Tanger.

Ces nouvelles études permettront de mieux comprendre les conditions sismiques et géologiques de la zone où des vents forts et des courants marins rendent les mesures complexes. Les sismomètres seront installés pour une campagne de six mois après une série de tests de validation. L’objectif est d’évaluer les risques et d’adapter les méthodes de construction à ces conditions uniques. Ce tunnel serait une prouesse technologique avec deux tubes ferroviaires sous-marins, destinés à améliorer les connexions entre l’Europe et l’Afrique.

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Le projet a retrouvé une impulsion après l’amélioration des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne en 2022, lorsque le gouvernement espagnol a soutenu le plan d’autonomie marocain pour le Sahara. Cette détente a permis de relancer plusieurs initiatives communes dont ce tunnel, considéré comme un projet stratégique pour les deux pays. La Réunion de Haut Niveau en février 2023 a marqué une étape importante dans cette relance, bien que les discussions restent pour le moment à un stade exploratoire.

Un autre facteur stimulant ce projet est la Coupe du Monde 2030, que le Maroc co-organisera avec l’Espagne et le Portugal. Ce tunnel serait un atout majeur pour faciliter les échanges économiques et culturels entre les deux rives du détroit. La SECEGSA souligne que ce lien fixe apporterait un développement économique significatif pour l’Andalousie et le nord du Maroc, renforçant les réseaux de transport et créant un nouvel espace de coopération entre l’Union européenne et le Maghreb.