Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Ce Policy Paper, fruit du travail analytique des professeurs de l’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS), explore les différentes facettes de l’engagement économique du Maroc en Afrique. Il identifie les forces, les faiblesses, les opportunités ainsi que les risques associés à cette présence marocaine sur le continent.
Trois enjeux majeurs sont mis en lumière : la saisie des opportunités économiques offertes par le contexte international actuel, la garantie de la souveraineté des États africains tout en réduisant leur dépendance économique vis-à-vis des puissances extracontinentales, et enfin, la planification d’une transition écologique propre au continent pour forger un modèle de développement durable et spécifiquement africain.
C’est un document qui va au-delà du simple cadre académique pour toucher des sphères plus larges. Il s’adresse non seulement aux acteurs marocains, en les éclairant sur le potentiel réel de croissance de l’Afrique, mais aussi à l’ensemble des parties prenantes du continent. Il propose des recommandations pratiques pour saisir les opportunités de co-développement d’une «Région Afrique» en pleine mutation, dans un monde qui se reconfigure à grande vitesse.
Lire aussi : Maroc-Sénégal : une vision de partenariat et d’opportunités
Maroc-Afrique : une stratégie économique en pleine évolution
Dans cette publication, l’IMIS met en lumière la vision stratégique du Maroc en Afrique. Cette publication approfondie souligne l’importance de l’Afrique dans la politique étrangère du Royaume, notamment en termes de développement économique et de coopération humaine.
Selon le document, une transformation notable s’est opérée depuis l’accession du roi Mohammed VI au Trône, inscrivant l’Afrique au cœur des priorités stratégiques du Maroc. Cette orientation, ancrée dans la constitution marocaine de 2011, s’est manifestée par un engagement ferme à renforcer les liens de coopération et de solidarité avec les pays africains. Cette démarche s’est institutionnalisée davantage avec le retour significatif du Maroc au sein de l’Union africaine en 2017.
Le Policy Paper de l’IMIS aborde également les récents développements, notamment l’agenda 2023 du Souverain pour la façade atlantique de l’Afrique. Ce plan stratégique vise à établir un axe transatlantique renouvelé, essentiel pour la diversification des alliances et des débouchés économiques, en particulier dans la région ouest-africaine. L’engagement du Maroc en Afrique ne se limite pas à des déclarations, mais il se traduit concrètement par des projets d’envergure. Le Policy Paper met en exergue des initiatives telles que l’expansion des banques marocaines en Afrique, les projets de l’OCP dans divers pays africains et la participation à des projets d’infrastructure majeurs.
Cette stratégie économique, souligne le rapport, s’inscrit dans un cadre plus large de régionalisation et d’intégration économique. Le Maroc, à travers cette approche, contribue activement à l’émergence d’une «Région Afrique» plus intégrée et dynamique. La régionalisation, selon le Policy Paper, est un concept clé pour comprendre les interactions économiques renforcées entre les pays africains, allant de la création de zones de libre-échange à des unions économiques plus poussées.
Enfin, cette récente publication de l’IMIS démontre clairement que la stratégie marocaine en Afrique, sous la houlette du Souverain, ne se limite pas à un ensemble d’initiatives isolées. Elle représente plutôt une vision globale et cohérente, impliquant un engagement profond du Maroc dans le développement économique et social de l’Afrique. Cette stratégie, basée sur la coopération, le partage d’expériences et l’intégration régionale, positionne le Maroc comme un acteur incontournable dans le paysage économique africain.
Lire aussi : Maroc-Angola : une coopération bilatérale de plus en plus solide
Des recommandations clés pour un partenariat renforcé
Le document met en avant huit recommandations cruciales pour consolider et enrichir le partenariat entre le Maroc et l’Afrique. Ces recommandations sont autant de jalons pour un avenir prospère et mutualiste.
L’une des priorités majeures soulignées par le rapport est le développement accéléré des infrastructures à l’échelle nationale et régionale. L’IMIS insiste sur l’importance de la connectivité et de l’interopérabilité de ces infrastructures, qui offrent au Maroc de nouvelles opportunités stratégiques dans divers secteurs.
Le Policy Paper met aussi en lumière le besoin crucial de structures dédiées à la veille et à l’intelligence économique pour mieux comprendre les dynamiques des marchés africains. Il insiste également sur l’importance de l’adaptation législative pour répondre aux nouvelles réalités économiques et commerciales. Cette adaptation est cruciale pour préparer l’institutionnalisation des nouveaux organes de gouvernance économique, financière et monétaire à l’échelle continentale.
Un autre aspect crucial : la refonte des dispositifs d’accompagnement des entreprises marocaines désireuses de se développer en Afrique. L’adaptation des offres d’accompagnement en fonction de la taille et du secteur d’activité des entreprises est essentielle pour optimiser leur efficacité et atteindre des résultats concrets. De plus, l’IMIS recommande vivement de favoriser l’émergence d’écosystèmes industriels robustes. Ceci peut être réalisé en encourageant la formation de groupements d’intérêt économique, en particulier dans les secteurs stratégiques, et en simplifiant leur réglementation.
Autre recommandation : l’élaboration d’offres de financement spécifiques pour le développement des projets d’investissement en Afrique. Il est suggéré de mobiliser les investisseurs institutionnels et les banques nationales pour fournir des mécanismes de financement et d’assurance optimisés aux entreprises marocaines.
Lire aussi : Investissement : Le Maroc reste sur le podium africain
En outre, le Policy Paper souligne le rôle potentiel du Maroc en tant que « hub » de décarbonation de l’industrie en Afrique. En mettant en œuvre sa stratégie bas-carbone 2050, le Maroc pourrait devenir un acteur clé dans les investissements industriels verts à long terme. Enfin, l’IMIS met en exergue l’importance de renforcer l’attractivité du Royaume comme destination africaine de premier choix pour la formation et les opportunités économiques. Cela inclut le positionnement des écoles et universités marocaines dans des domaines d’avenir tels que le digital, l’intelligence artificielle et les énergies renouvelables.
Ces recommandations illustrent l’engagement profond du Maroc envers un développement inclusif et équitable en Afrique. Elles ouvrent la voie à une coopération renforcée, à l’avant-garde d’un avenir prospère pour le continent africain, dans un esprit de co-développement et de respect mutuel.
Temps de lecture : 6 minutes
Marché : la viande toujours en hausseEn observant les prix des légumes cette semaine, on remarque une relative stabilité dans certaines catégories. Mais attention, on dit bien r… |
La vente de Sanofi en France: quel impact sur la fabrication du Doliprane au Maroc?Le Doliprane, dont le principal composé chimique est le paracétamol, est un médicament largement utilisé au Maroc pour traiter des affection… |
Secteur privé : productivité et innovation comme moteurs de transformationLe rapport «Libérer le potentiel du secteur privé marocain» analyse en profondeur la dynamique des entreprises au Maroc et met en lumière le… |
Crise et incertitude : l’alerte des ménages marocainsLe Haut-Commissariat au Plan (HCP) vient de publier les résultats de son enquête de conjoncture auprès des ménages pour le troisième trimest… |
Climat des Affaires : Idriss El Abbassi explique la percée du MarocLe Maroc se distingue une fois de plus sur le plan économique. Le Royaume figure parmi les leaders en matière d’amélioration de l’environnem… |
Le gouvernement face aux défis de la corruption, de l’inflation et de l’emploiIl y a quelques jours, la majorité gouvernementale a tenu une réunion pour discuter des défis politiques, économiques et sociaux pressants. … |
Entre infrastructures et diplomatie sportive à l’aube de la CDM 2030L’attribution de la Coupe du monde de football 2030 au Maroc, conjointement avec l’Espagne et le Portugal, marque un tournant historique pou… |
Tourisme : comment s’annonce cette fin d’année ?Le secteur touristique continue d'afficher une croissance spectaculaire. Grâce à une stratégie bien définie, le Maroc a su attirer un flux c… |