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En 2024, le Maroc se trouve à un carrefour décisif de son développement économique. À la suite de plusieurs chocs externes, dont la pandémie de COVID-19 et le séisme d’Al Haouz, le pays maintient son ambition de croissance inclusive et durable. Le rapport de l’OCDE pour 2024 présente un panorama détaillé des défis et des perspectives économiques du Maroc, mettant en avant les réformes nécessaires pour une meilleure résilience économique.
Reprise économique et résilience post-crise
En dépit des crises, le Maroc montre des signes de reprise économique grâce à une politique budgétaire prudente. Le pays affiche une croissance stimulée par la consommation privée, l’investissement et des exportations solides. Le rapport souligne néanmoins la nécessité de maintenir cet élan par une diversification des secteurs de production et par la mise en place de politiques macroéconomiques favorisant la stabilité.
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Le défi majeur pour les prochaines années sera de restaurer les finances publiques tout en soutenant les investissements dans les infrastructures et les services publics.
Promotion de l’investissement et modernisation du secteur industriel
L’un des leviers essentiels pour atteindre les objectifs de développement reste la stimulation de l’investissement notamment privé. Le rapport de l’OCDE met en avant la Charte de l’investissement comme un cadre prometteur, bien que perfectible, pour encourager les IDE et renforcer les capacités locales.
Toutefois, il souligne aussi l’importance de promouvoir un environnement favorable aux entreprises avec une gouvernance plus transparente et une réduction de la bureaucratie. Un accent particulier est mis sur le soutien aux secteurs à forte valeur ajoutée et aux technologies de pointe, pour positionner le Maroc dans les chaînes de valeur mondiales.
Vers un marché du travail plus inclusif
Le Maroc se caractérise par un marché du travail marqué par un fort taux de chômage chez les jeunes et les femmes et une économie informelle omniprésente. Le rapport de l’OCDE recommande plusieurs réformes visant à élargir la protection sociale et à faciliter la transition vers des emplois formels.
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Pour répondre aux disparités de genre et d’âge, il est suggéré de renforcer les politiques actives de l’emploi, de soutenir l’entrepreneuriat féminin et d’encourager l’accès à des formations professionnelles adaptées. L’intégration des jeunes et des femmes sur le marché du travail est ainsi cruciale pour une croissance plus inclusive.
Amélioration de la productivité et soutien à l’innovation
L’écart de productivité entre le Maroc et les pays de l’OCDE demeure un obstacle à la compétitivité. L’innovation et la digitalisation sont perçues comme des leviers pour combler cet écart mais leur adoption reste faible dans les entreprises locales.
Le rapport préconise un renforcement des infrastructures numériques, une meilleure protection des consommateurs en ligne et des incitations pour les PME à investir dans des technologies modernes. La recherche et développement (R&D) est également un axe prioritaire pour encourager les innovations locales et améliorer les performances industrielles.
Enjeux climatiques et gestion des ressources hydriques
Face à des défis environnementaux croissants, le Maroc a fixé des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de carbone et de gestion de l’eau. Le rapport de l’OCDE insiste sur l’urgence de renforcer les politiques climatiques, surtout par une tarification du carbone et une gestion optimisée des ressources hydriques, cruciales dans un contexte de stress hydrique amplifié par le changement climatique. Le pays est invité à adopter des tarifs plus élevés pour l’eau, adaptés à sa rareté, tout en accompagnant ces mesures de dispositifs de soutien pour les populations vulnérables.
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Le rapport de l’OCDE pour 2024 montre que le Maroc a parcouru un long chemin vers une économie plus résiliente et inclusive. Cependant, les défis restent nombreux et nécessitent des réformes structurelles dans divers domaines, de l’investissement au marché du travail en passant par la protection de l’environnement. La mise en œuvre de ces recommandations pourrait permettre au Maroc de concrétiser sa vision de développement durable et d’accélérer sa convergence avec les économies avancées.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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