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Marché du recrutement : état des lieux

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Amine Khayatei Houssaini, entrepreneur et CEO chez Kwiks © LeBrief

Le paysage du recrutement est en pleine évolution. On remarque une demande croissante pour certains profils et des changements dans les attentes des employeurs. Amine Khayatei Houssaini, entrepreneur et CEO chez Kwiks, offre un aperçu de ces changements. Il dresse aussi les défis et les opportunités émergentes dans ce marché.

Les dynamiques professionnelles évoluent rapidement. Il est donc essentiel de comprendre les tendances, les défis et les opportunités qui façonnent actuellement le paysage du recrutement. Ces dernières années, de nouvelles tendances ont émergé et des solutions innovantes ont été mises à disposition pour faciliter le processus tant pour les candidats que pour les entreprises. Mais certains défis persistent et demandent une attention particulière pour être relevés.

Zoom sur les tendances de recrutement

Selon Amine Khayatei Houssaini, entrepreneur et CEO chez Kwiks, certaines tendances et exigences ressortent se démarquent nettement ces dernières années. En premier lieu, les profils tech sont en ce moment en tête des demandes. Parallèlement, les besoins en transformation digitale sont également en augmentation, avec une demande importante de compétences dans ce domaine de la part des entreprises et des groupes.

En ce qui concerne les exigences des employeurs marocains envers les candidats, un changement est observé. Les soft skills, autrement dit les compétences comportementales et relationnelles, sont désormais fortement valorisées. «Un candidat sérieux, honnête et engagé dans le projet de l’entreprise peut avoir un avantage, même s’il ne possède pas toutes les compétences techniques requises. Cependant, les compétences techniques restent importantes et varient selon les profils et les expertises individuelles», explique Amine Khayatei Houssaini.

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L’IA : une opportunité encore sous-exploitée

L’intégration des nouvelles technologies dans le processus de recrutement constitue un enjeu majeur pour les entreprises marocaines. Selon notre interlocuteur, les pratiques actuelles restent largement ancrées dans des méthodes classiques, avec une utilisation prédominante de LinkedIn.

L’intelligence artificielle, reconnue comme une technologie potentiellement transformative dans le domaine du recrutement, est encore peu exploitée au Maroc. Les entreprises sont encore réticentes à adopter ces solutions innovantes, souvent en raison d’une méconnaissance des possibilités offertes par l’IA.

La bonne nouvelle, c’est que les choses commencent à évoluer. Un changement vers des approches plus technologiques est en marche, nous assure Amine Khayatei Houssaini. Cette transformation, bien que progressive, devrait offrir aux entreprises l’opportunité d’améliorer leur efficacité, leur vitesse d’action et leur précision dans le processus de recherche et de sélection des candidats.

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Fuite des cerveaux et rémunération

Le recrutement joue un rôle crucial dans la gestion de la fuite des cerveaux. En effet, des pratiques innovantes et attractives peuvent contribuer à retenir les talents locaux et à attirer ceux qui ont choisi de partir à l’étranger. Interrogé sur cette question, le CEO de KWIKS indique que la tendance semble s’inverser.

Selon lui, la montée en puissance de la marque Maroc, renforcée par des événements tels que la performance remarquable des Lions de l’Atlas au Qatar et l’organisation prochaine de la Coupe du monde 2030, ainsi que les initiatives d’investissement qui en découlent, jouent un rôle significatif dans cette évolution positive.

Enfin, en ce qui concerne la rémunération, les profils tech restent les mieux payés dans un marché où les compétences technologiques sont très sollicitées. Toutefois, Amine Khayatei Houssaini met en garde contre le manque d’agilité des grands groupes. «Les processus d’embauche dans ces entreprises sont souvent longs et peu adaptés. Cela signifie que les candidats peuvent se retrouver confrontés à des délais importants entre les différentes étapes du processus de recrutement», conclut-il.

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