Lutte contre la criminalité : un bilan 2023 rassurant

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) vient de dévoiler son bilan pour l’année 2023, révélant les réussites majeures et les résultats des initiatives déployées dans la lutte contre la criminalité. Une nette baisse de la criminalité a marqué l’année écoulée, avec une diminution significative du nombre d’affaires répressives enregistrées, en baisse de moins de 10% pour atteindre un total de 738.748 affaires. Ces données ont permis l’identification et la traduction devant les tribunaux de 723.874 individus. Les statistiques révèlent une baisse générale des crimes violents. Les cas de meurtre et de coups entraînant la mort ont chuté de 25%, tandis que les agressions sexuelles ont diminué de 4%. Les vols de voitures ont connu une baisse d’environ 19%, suivis des vols qualifiés enregistrant une réduction de 9%, et des vols avec violence en baisse de 6%.

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Efficacité des fins limiers

Le taux de résolution des crimes enregistre une sixième année consécutive de résultats exceptionnels, atteignant 95% pour l’ensemble des affaires enregistrées et 92% pour les crimes violents. Ces résultats remarquables sont attribués aux avancées dans les enquêtes criminelles, à l’essor de la police scientifique et technique, à la collaboration fructueuse entre les services de la DGSN et de la DGST, ainsi qu’à une dénonciation rapide des crimes par les victimes et les témoins. Cette démarche a contribué à réduire les «crimes de l’ombre» et à poursuivre les coupables.

La collaboration renforcée entre la DGSN, la DGST et les services de douane a marqué l’année 2023 dans la lutte contre les stupéfiants. Près de 100.000 affaires ont été traitées, conduisant à l’arrestation de plus de 130.000 individus, dont 305 étrangers. Les saisies comprennent 81,175 tonnes de hachich, une baisse de 17%, et des quantités de cocaïne et d’héroïne. Les saisies de psychotropes, notamment d’ecstasy et de comprimés psychotropes, ont atteint plus de 1,2 million de comprimés, avec également la saisie de 5,175 kg de «Lboufa» et l’arrestation de 575 personnes liées à ces substances.

Cependant, les crimes de cyberextorsion ont augmenté de 6%, avec près de 6.000 affaires enregistrées. En parallèle, les affaires de sextorsion ont aussi augmenté de 18%, impliquant 182 personnes contre 515 victimes, dont 109 étrangers. La lutte contre la migration clandestine transfrontalière a conduit à l’arrestation de plus de 28 000 candidats, dont 18 820 étrangers, le démantèlement de 121 réseaux criminels et l’interpellation de 594 organisateurs et intermédiaires, avec la saisie de documents de voyage et d’embarcations utilisées dans ces opérations.

Les crimes financiers et économiques ont de plus connu une augmentation de près de 14%, avec 529 affaires traitées par la Brigade nationale de la police judiciaire. Plus de 690 personnes ont été impliquées dans des affaires de corruption, de trafic d’influence, de fraude et de dilapidation des deniers publics. Les infractions liées aux chèques ont diminué de 1,5%, tandis que les cas de trafic de devises, de fraude aux moyens de paiement et de falsification de monnaies ont été abordés par les services de la Sûreté nationale.

En matière de lutte contre le terrorisme, 29 individus ont été déférés devant les tribunaux pour des activités liées à l’extrémisme, sans compter les cellules terroristes démantelées par le Bureau central d’investigations judiciaires, notamment celle impliquée dans le meurtre d’un fonctionnaire de police à Casablanca.

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Les projets ambitieux de la DGSN pour 2024

La DGSN a également dévoilé ses projets pour l’année 2024, visant à renforcer les acquis en matière de modernisation des infrastructures et des services de police, tout en améliorant la réponse aux attentes du public.

La DGSN met l’accent sur la volonté de renforcer la coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Elle prévoit de partager son expertise avec des pays partenaires et diverses organisations internationales pour consolider la sécurité à l’échelle mondiale.

Parmi les projets en vue pour 2024, la création d’un centre international de formation policière à Ifrane se démarque. Ce centre, en tant qu’institut de formation supérieure, ciblera les cadres marocains ainsi que leurs homologues africains. Il vise à être un hub de formation régional et international pour les cadres de la police et de la sécurité sur le continent africain.

Cette initiative, s’inscrivant dans la vision royale, vise à renforcer les relations de coopération Sud-Sud et à consolider les mécanismes de formation en matière de sécurité pour accroître l’influence du Maroc en Afrique et à l’échelle internationale.

En parallèle, la DGSN envisage de généraliser les centres d’enseignement des langues dans les écoles de formation de la police. Elle prévoit également de perfectionner les techniques de formation pour la sécurité lors des événements sportifs mondiaux et continentaux que le Maroc accueillera en 2025 et 2030.

Pour se rapprocher des stagiaires, la création de deux écoles de formation sécuritaire à Casablanca et Marrakech est prévue. Ces nouvelles écoles viendront renforcer le dispositif de formation actuellement supervisé par l’Institut royal de police à Kénitra et d’autres écoles réparties à travers le pays.

Sur le volet de la digitalisation, la DGSN annonce la généralisation du système d’information pour la gestion des affaires criminelles dans tous les arrondissements de police. Elle poursuivra de même la digitalisation des services de la Police judiciaire et déploiera des équipes mobiles pour la délivrance de la carte nationale d’identité électronique dans tous les commandements régionaux.

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En résumé, la DGSN, engagée à renforcer la sécurité publique et améliorer les services offerts, promet de consolider les acquis, de renforcer la coopération internationale et d’améliorer les conditions professionnelles et sociales de ses membres pour assurer la sécurité des citoyens, des résidents étrangers et des touristes.

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