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Dans un communiqué publié ce mardi, la branche marocaine de Transparency International a lancé un avertissement sévère, affirmant que la corruption représente une menace sérieuse pour la stabilité du Maroc. Cette déclaration intervient dans un contexte où le pays a connu un recul notable dans le classement annuel mondial de l’ONG, qui évalue la perception de la corruption dans le secteur public de 180 pays. Le Maroc, en perdant trois places par rapport à l’année précédente, se trouve désormais à la 97ᵉ position, marquant une chute de 24 places au cours des cinq dernières années.
Transparency International a mis en évidence le caractère « systémique et endémique » de la corruption au Maroc, soulignant son impact dévastateur sur la stabilité sociale, économique et politique du pays. L’ONG a également critiqué l’économie de rente et la protection des activités illicites, qui sont encouragées par ce fléau.
Ce que recommande l’ONG
Cette annonce survient dans un climat déjà tendu, marqué par plusieurs scandales de corruption qui ont ébranlé la sphère politique marocaine. Parmi ces affaires, celle impliquant Saïd Naciri, président du Conseil préfectoral de Casablanca et patron du Wydad Casablanca, ainsi que Abdennabi Biioui, président du Conseil régional de l’Oriental. Ces deux élus, en détention depuis le 22 décembre, sont suspectés d’avoir joué un rôle majeur dans le réseau d’un baron de la drogue malien, Ahmed Ben Brahim, surnommé le « Pablo Escobar du Sahara ».
En outre, Transparency Maroc a relevé que 29 parlementaires ont été impliqués dans des affaires de corruption présentées devant la justice ces dernières années. Ces cas soulignent une tendance inquiétante au sein du gouvernement et mettent en lumière la nécessité de mesures plus strictes contre la corruption.
Face à cette situation, Transparency International appelle le gouvernement à adopter un « corpus juridique anticorruption » plus rigoureux. L’organisation insiste particulièrement sur la mise en place de lois contre le conflit d’intérêt et l’enrichissement illicite. Ces mesures sont jugées cruciales pour combattre efficacement la corruption et restaurer la confiance dans les institutions publiques.
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