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L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a alerté dans son rapport sur l’état de l’océan 2024, publié lundi, sur l’accélération alarmante du réchauffement et de l’élévation du niveau des océans.
Ce rapport, auquel plus de 100 scientifiques de près de 30 pays ont contribué, fournit une analyse factuelle des défis à relever et met en lumière de nouvelles données alarmantes sur les menaces qui pèsent sur les océans. Il s’agit notamment le réchauffement des océans, l’élévation du niveau de la mer, la pollution, l’acidification, la désoxygénation, le carbone bleu et l’appauvrissement de la biodiversité.
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Pour Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, ce document «montre que le dérèglement climatique a un impact de plus en plus fort sur l’état de l’océan. Température, acidification, niveau de la mer : tous les signaux sont au rouge». Elle a appelé les États membres à investir dans la restauration des forêts marines et à mieux réguler les aires marines protégées qui sont des réservoirs de biodiversité essentiels.
2023, l’année record
Selon le rapport, le taux du réchauffement des océans a doublé en 20 ans, notant que l’année 2023 a connu l’une des plus fortes augmentations jamais observées depuis les années 1950.
Alors que l’Accord de Paris avait pour objectif de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2° C par rapport aux niveaux préindustriels, les températures océaniques ont déjà augmenté de 1,45° C en moyenne, et sont nettement supérieures à 2° C dans les «points chauds» tels que la mer Méditerranée, l’océan Atlantique tropical et l’océan Austral, relève la même source, précisant que l’une des conséquences dramatiques de ce réchauffement est l’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale.
Le réchauffement des températures océaniques, ajoute le rapport, est aujourd’hui responsable de 40% de la hausse mondiale du niveau de la mer, dont le taux d’élévation a doublé au cours des 30 dernières années pour atteindre 9 cm actuellement.
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Autre conséquence de ces phénomènes, la baisse des niveaux d’oxygène dans les océans, ce qui provoque l’asphyxie des espèces côtières, alerte l’UNESCO, ajoutant que l’augmentation de l’acidité suscite elle aussi de vives préoccupations.
Depuis l’ère préindustrielle, rappelle le rapport, l’acidité des océans a augmenté de 30%, un taux qui atteindra 170% d’ici à 2100.
Dans ce contexte, l’UNESCO souligne l’importance des forêts marines, notamment les mangroves, les herbiers marins et les marais tidaux qui peuvent absorber jusqu’à cinq fois plus de carbone que les forêts terrestres. L’organisation révèle que près de 60% des pays n’incluent toujours pas la restauration et la conservation des forêts marines dans leurs Plans de contributions déterminées au niveau national, sachant que ces forêts constituent des havres vitaux pour la biodiversité et représentent l’un des meilleurs remparts contre le dérèglement climatique.
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