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L’Ukraine a accusé ce jeudi la Russie d’avoir lancé pour la première fois un missile balistique intercontinental sur son territoire. Ce tir, effectué sans charge nucléaire, marque une nouvelle escalade dans le conflit, au moment où les tensions entre Moscou et l’Occident atteignent un niveau critique.
Selon l’armée ukrainienne, le missile a été tiré depuis la région d’Astrakhan, dans le sud de la Russie, vers la ville de Dnipro, dans le centre-est de l’Ukraine. « C’est la première fois que nous observons un tel missile », a confirmé une source militaire ukrainienne à l’AFP, précisant que ces missiles, conçus pour transporter des ogives nucléaires, sont capables de frapper à des milliers de kilomètres de distance. Bien que le missile n’ait pas porté de charge nucléaire, cette frappe représente un tournant majeur dans les hostilités.
L’attaque, qui a fait deux blessés à Dnipro, survient dans un contexte de montée des tensions, notamment avec la préparation du retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, un événement anticipé comme un point tournant dans la dynamique internationale. En réponse, la Russie a déclaré avoir intercepté des missiles Storm Shadow, fabriqués au Royaume-Uni, lancés par l’Ukraine sur son territoire. C’est la première utilisation confirmée par Kiev de ces armes contre la Russie.
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Dans ce climat de tensions croissantes, la Russie a également intensifié ses avertissements nucléaires, accusant les pays occidentaux d’aggraver la situation. Moscou a officiellement adopté une nouvelle doctrine nucléaire, précisant qu’elle pourrait recourir à l’arme atomique en réponse à une attaque massive par un pays non nucléaire soutenu par une puissance nucléaire, une référence explicite à l’Ukraine et aux États-Unis.
Sur le terrain, l’armée russe continue ses avancées dans l’est de l’Ukraine, affirmant avoir pris le contrôle d’une localité près de Kourakhové, dans la région de Donetsk. Ces progrès, qui rapprochent les troupes russes de la ville stratégique de Pokrovsk, sont source de préoccupations pour Kiev, qui craint de se retrouver en position de faiblesse lors de futures négociations.
De son côté, Donald Trump, qui retrouvera la Maison Blanche en janvier, continue de critiquer la politique d’aide à l’Ukraine et a promis à plusieurs reprises de mettre fin au conflit en 24 heures, sans pour autant dévoiler de plan concret.
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