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Des interpellations en masse de suspects arrêtés en flagrant délit de possession de centaine de grammes de drogue de type « Lpoufa », ont eu lieu ces dernières semaines dans plusieurs villes du Royaume.
Lors des perquisitions, la police saisit aussi des bouteilles en plastique qui sont utilisées pour la consommation de cette drogue avec des doses de cocaïne et des comprimés de psychotropes. Le tout entre dans la fabrication de cette drogue, dont le prix ne dépasse pas 50 DH/1g. Un tarif qui lui vaut son surnom de « drogue du pauvre ».
Lire aussi : Qu’est-ce que « la drogue du zombie » ?
C’est quoi «L’poufa» ?
Connu aussi sous le nom de « crack », c’est une drogue basée sur une préparation des déchets de la cocaïne. Chimiquement, elle subit une transformation en un cristal fumé, en la chauffant à feu doux et en la mélangeant avec de l’ammoniac.
Utilisés en inhalation, les « cristaux » en question sont mélangés avec de l’eau dans une petite bouteille et aspirés via des « pipes » ou tubes de stylos, sans encres, bien plus discrets et disponibles, ce qui permet donc à ses substances d’atteindre rapidement le cerveau et d’augmenter l’activité des neurotransmetteurs, provoquant ainsi un état d’excitation intense et une sensation de force.
Un usage qui se veut facile et à la portée notamment des adolescents chez qui elle est populaire actuellement. Addictive et dangereuse, elle se diffuse plus largement dans un contexte festif ou groupé, offrant un effet de plaisir instantané.
Sa consommation quotidienne procure une sensation de puissance et développe une addiction qui fait que le drogué est capable de n’importe quoi pour s’en procurer, ce qui explique donc sa forte demande.
Cependant, cet effet ne dure que très peu de temps, ce qui explique pourquoi les utilisateurs en consomment fréquemment et tout au long de la journée. Certains mélangent cette drogue avec d’autres substances comme le « karkoubi » et la « marijuana » afin de combattre les effets d’insomnie qu’elle provoque et qui peuvent d’ailleurs durer.
Quels sont ses effets ?
Comme toutes les drogues, « L’poufa » est extrêmement toxique et peut avoir été intentionnellement conçue pour que ses effets durent plus longtemps et pour rendre encore plus addict, et ainsi augmenter les ventes.
Déjà, la drogue est sous forme e-liquide, ce qui explique le fait que le consommateur n’a pas la mainmise sur le contrôle de son dosage. Conséquence : les risques sont réels et dangereux.
En effet, sa consommation régulière entraîne l’usager à augmenter les doses consommées pour obtenir les mêmes effets. Et à l’arrêt, le drogué ressent des troubles importants qui peuvent durer plusieurs semaines. Elle peut causer une dépression, des hallucinations, une tachycardie ainsi qu’une détresse respiratoire. En outre, la consommation de cette drogue peut notamment causer des maux de tête, nausées et vomissements.
Quant à la phase de descente, elle peut être très désagréable et violente. Elle peut se traduire par un comportement très agressif, un état d’épuisement dû aux insomnies, des trous de mémoire, une anxiété importante, voire de la paranoïa, des fourmillements ou encore une augmentation du rythme cardiaque.
La drogue des pauvres
C’est une drogue facile à se procurer et coûte bien moins cher que d’autres types de substance. « L’poufa », qui a fait récemment son apparition, est accessible aujourd’hui pour une dizaine de dirhams. Avant, son prix était élevé et coûtait entre 300 ou 400 DH/le gramme. Elle s’est développée au début auprès d’un milieu restreint, mais aujourd’hui, les tarifs ont fortement chuté (entre 50 et 150 DH). Résultat : le produit a inondé le marché et s’est rapidement diffusé auprès des jeunes, des adolescents et a vu sa consommation grimper en flèche.
Face à ce phénomène qui inquiète principalement les parents, des associations et des médecins spécialistes en addictologie tirent la sonnette d’alarme. Pour eux, le problème est très complexe, tant pour la sécurité que pour la santé publique car cette drogue est hyperaddictive et destructrice.
Du côté des autorités, elles en ont fait depuis des années l’objet d’une vigilance particulière. La question a été d’ailleurs soulevée au Parlement et le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a fait savoir que les interventions de forces de police ont permis, de la période entre janvier et juin 2023, la saisie d’environ trois kilogrammes de cette drogue et l’arrestation de 282 personnes.
Et parce que la prévention peut réduire le risque, il est donc impératif de lancer des campagnes de sensibilisation ciblant les adolescents et les adultes pour révéler les dangers de la drogue en général et ses conséquences.
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bonjour
c’est un drame pour notre société , cette drogue c’est un moyen , c’est une arme pour tuer les jeunes . notre jeunesse est sans objectif défini , ni AMAL, ni projet
la drogue devenue un refuge , c’est un drame, et est le mot est petit , comment nos jeunes ils arrivent à tomber tête en bas dedans ? ?? est ce manque d’éducation ? que les parents ils font des enfants sans planning ? sans structures ? est ce le manque de culture sociétale ?
oh my god