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Dans une récente annonce officielle, le Maroc a dévoilé son ambitieuse stratégie pour le développement de l’hydrogène vert, baptisée «L’Offre Maroc». Cette initiative, axée sur une approche globale, efficace et transparente, a été lancée suite aux directives du Roi, avec la publication d’une circulaire par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Ce document établit un cadre favorable et un soutien pour les initiateurs de projets dans ce secteur.
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Cette proposition cible les investisseurs et consortiums intéressés par la production d’hydrogène vert et de ses produits dérivés, pour le marché local ou l’exportation. La réception a été positive. Une centaine d’investisseurs, locaux et internationaux, ont déjà exprimé un intérêt sérieux.
Un leader émergent dans le domaine de l’hydrogène vert
Le Maroc s’affirme comme un acteur essentiel dans le futur de l’hydrogène vert, capitalisant sur ses atouts exceptionnels dans le domaine. Un rapport du Conseil mondial de l’énergie positionne le pays parmi les cinq leaders mondiaux susceptibles de dominer la production de cette énergie propre, aux côtés des États-Unis, du Chili, de l’Arabie Saoudite, et de l’Australie. Grâce à une politique énergétique visionnaire, le Royaume s’est distingué comme un pionnier régional des énergies renouvelables au cours de la dernière décennie, améliorant sa compétitivité.
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Sa position géographique, aux portes de l’Europe, le désigne comme un partenaire stratégique vital, renforcé par des infrastructures d’interconnexion énergétique bien établies. Selon la commission nationale de l’hydrogène vert, l’adoption de cette technologie stimulera l’économie, contribuera à réduire les émissions de carbone de l’industrie et améliorera la sécurité de l’approvisionnement énergétique du pays. Le Maroc se positionne donc non seulement comme un leader en matière d’énergies renouvelables mais aussi comme un hub stratégique pour la production et l’exportation d’hydrogène vert, promettant un avenir durable et prospère.
Un programme intégral pour la production d’hydrogène vert
L’initiative «Offre Maroc» cible activement les acteurs économiques intéressés par la production industrielle d’hydrogène vert et de ses dérivés au Maroc, avec un œil sur les marchés locaux et internationaux. Cette offre stratégique englobe tout le spectre de la chaîne de valeur de l’hydrogène vert, depuis la génération d’électricité via les énergies renouvelables et l’électrolyse, jusqu’à la conversion en ammoniaque, méthanol, et carburants synthétiques, intégrant également les nécessités logistiques.
Le programme est ouvert à ceux qui se concentrent sur des segments spécifiques, soit en amont, soit en aval, de la production d’hydrogène vert. Pour bénéficier des incitations nationales visant à stimuler l’économie et attirer les investissements, les intéressés doivent se conformer aux directives légales et réglementaires actuelles. Ils sont encouragés à contacter les Centres régionaux d’investissement (CRI) pour des projets spécifiques à une région ou l’Agence marocaine de Développement des Investissements et des Exportations pour une aide générale à l’orientation régionale. Ce cadre, soutenu par la nouvelle charte d’investissement, est conçu pour faciliter et promouvoir les initiatives d’hydrogène vert dans le royaume.
Un million d’hectares pour l’énergie de demain
Le gouvernement a alloué un terrain public de près d’un million d’hectares, spécifiquement destiné au développement de ce secteur prometteur. Ce choix stratégique de foncier, préalablement approuvé par les autorités gouvernementales en charge de l’énergie, cible les zones propices à l’exploitation de l’énergie solaire et éolienne, essentielles pour la production d’hydrogène vert.
Initialement, 300.000 hectares de ce terrain seront mis à disposition, organisés en lots variant de 10.000 à 30.000 hectares, pour répondre aux besoins divers des projets en hydrogène vert. Cette mise à disposition se fait dans un esprit de flexibilité et d’adaptabilité, permettant d’ajuster l’offre foncière aux avancées technologiques et aux exigences des investisseurs.
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Pour les projets d’envergure nécessitant des espaces plus conséquents, des terrains d’un minimum de 30.000 hectares seront disponibles dès la première phase. Cette approche garantit aux investisseurs une clarté sur les extensions futures possibles de leurs terrains, en accord avec les principes et les critères de l’Offre Maroc.
La gestion et la mobilisation de ces terrains sont assurées par les autorités gouvernementales, notamment les ministères de l’Intérieur, de l’Économie et des Finances, assurant une synergie efficace pour le déploiement de cette initiative nationale.
Infrastructures et partenariats
L’initiative exige une infrastructure spécialisée en raison de la nature complexe et étendue de ces projets. Pour répondre à ces besoins, l’offre envisage une infrastructure compétitive qui répond aux standards internationaux, abordant tout, de la planification et le partage des ressources à la maintenance. Des collaborations public-privé, tant avec des partenaires locaux qu’internationaux, sont encouragées pour ce développement infrastructurel.
Les infrastructures essentielles comprennent les ports, les réseaux de transport d’hydrogène (hydrogénoducs) et de gaz naturel adaptés, les installations de dessalement pour fournir l’eau nécessaire à l’électrolyse, ainsi que le renforcement du réseau électrique. Ces projets seront gérés par des autorités spécifiques, notamment l’Agence nationale des Ports et l’Office national des Hydrocarbures et des Mines, en collaboration étroite avec le ministère de l’Économie et des Finances pour évaluer et financer les coûts associés.
L’identification de synergies avec les infrastructures existantes, comme les stations de dessalement, est également prioritaire, tout comme l’étude des possibilités de stockage d’hydrogène dans des cavités salines. De plus, l’Office national de l’Électricité et de l’Eau potable est chargé d’accélérer ses investissements dans le réseau électrique, ouvrant la voie aux investissements privés pour améliorer le transport de l’énergie renouvelable à travers le pays.
Le potentiel d’intégration industrielle locale au sein de cette filière est aussi à l’étude, avec un focus sur l’identification des secteurs industriels pouvant contribuer localement, évaluant les besoins en ressources et en énergie, et définissant les zones industrielles nécessaires.
Le gouvernement promeut l’utilisation commune d’infrastructures telles que les hydrogénoducs et les installations portuaires, visant à améliorer la compétitivité. MASEN, l’Agence marocaine pour l’Énergie durable, joue un rôle important en regroupant les besoins des investisseurs et en aidant à transformer ces exigences en projets concrets, contribuant ainsi à une planification intégrée et à la mise en place d’une structure institutionnelle solide pour l’hydrogène vert au Royaume.
Vers une économie verte
Le Maroc se profile comme un futur leader de l’hydrogène vert, avec des implications profondes et diversifiées pour son économie et son secteur énergétique. Dès 2024, le lancement de l’«Offre Maroc» marque le début d’une ère où le royaume ambitionne de dominer le marché de l’hydrogène vert en Afrique du Nord et bien au-delà, s’appuyant sur ses ressources renouvelables abondantes pour attirer l’attention d’investisseurs du monde entier.
Le pays s’engage dans des projets ambitieux, comme celui initié par Verde Hydrogen, pour propulser son secteur de l’hydrogène vert vers des sommets technologiques et économiques. Ces projets, symbolisant l’engagement du pays envers les énergies propres, sont soutenus par d’importants investissements et des collaborations internationales, mettant en évidence son rôle pivot dans l’économie verte mondiale.
L’objectif est également de faire croître la part des énergies renouvelables dans sa production électrique à 60% d’ici 2040 et 70% d’ici 2050, une initiative qui va de pair avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la promotion d’une transition énergétique durable.
Par ailleurs, les projections financières suggèrent que l’hydrogène propre pourrait engendrer des revenus dépassant les 280 milliards de dollars à l’horizon 2050, positionnant ainsi le Royaume comme un acteur essentiel sur le marché international de l’hydrogène vert. Cette évolution devrait non seulement renforcer la sécurité énergétique nationale mais aussi ouvrir de nouvelles perspectives de revenus pour le pays.
Enfin, le développement de l’hydrogène vert est susceptible de favoriser des partenariats stratégiques et le développement d’infrastructures, en particulier avec l’Union européenne qui envisage d’étendre le projet H2Med au Maroc d’ici 2040. En devenant un fournisseur essentiel pour l’Europe, le Maroc pourrait ainsi renforcer ses relations internationales et contribuer à l’édification d’une économie mondiale plus verte et durable.
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