L’Institut royal des études stratégiques (IRES) vient de publier sur son site web un Livre blanc sur le Sahara © DR
« Le Livre blanc sur le Sahara marocain » se présente comme une réponse au besoin de clarté et de transparence dans une question qui a alimenté des décennies de débats internationaux. Il offre une vision globale de la situation contrastée entre le Sahara et les camps de Tindouf, mettant en évidence les conditions de vie diamétralement opposées entre les deux régions.
Cet ouvrage se compose de quatre parties. La première expose le passé colonial de l’Empire Chérifien, affirmant que le Sahara était toujours marocain, avec des frontières internationalement reconnues et que le Maroc a respecté le droit international. La seconde partie met en avant la vision royale, mettant en lumière le développement décentralisé, l’effort de l’État et la priorité à l’humain dans la région du Sahara. Quant à la troisième partie, elle détaille la situation dans les camps de Tindouf, révélant des divisions au sein du Polisario et son rôle de déstabilisation dans la région sahélo-sahélienne. Le dernier chapitre dévoile, lui, comment l’Algérie a instrumentalisé le conflit du Sahara, entravant le développement du Maghreb et rejetant systématiquement les tentatives de réconciliation du Maroc depuis son indépendance, offrant ainsi une vue d’ensemble complète de la question du Sahara, de ses origines à son impact régional.
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Sahara : comprendre l’évolution du conflit
Le « Livre blanc sur le Sahara marocain » plonge le lecteur dans la riche histoire du Maroc et son combat pour préserver son intégrité territoriale. Il offre un éclairage précieux sur le conflit du Sahara qui a marqué la région pendant des décennies, mettant en avant l’histoire, les revendications et les espoirs du Maroc dans ce contexte complexe et toujours en évolution.
Cet ouvrage, qui présente des documents et illustrations, détaille l’évolution politique du Maroc au fil du temps. D’abord, il montre comment, il y a bien longtemps, la région du Sahara a joué un rôle essentiel dans l’économie du pays, favorisant les échanges culturels et commerciaux entre la Méditerranée et l’Afrique subsaharienne grâce à la dynastie Almohade au 11e siècle.
L’ouvrage rappelle aussi que le Sahara faisait partie intégrante du Maroc, avant que les pays colonisateurs européens ne tentent de le diviser et de le contrôler. Malgré la reconnaissance de la souveraineté de l’Empire Chérifien sur le Sahara par ces puissances coloniales, elles ont persévéré dans leurs efforts de division, symbolisée par la séparation du Sahara à la fin du 19e siècle.
Le livre souligne d’ailleurs que le conflit actuel autour du Sahara marocain est en grande partie le résultat des manœuvres des puissances coloniales visant à affaiblir le Maroc. Toutefois, le Royaume a toujours affirmé sa souveraineté sur le Sahara, même après le départ des colonisateurs et a pris des initiatives internationales pour restaurer cette souveraineté, dont l’initiative d’autonomie pour la région.
À la fin du premier chapitre, le « Livre blanc » rappelle que le Maroc a poursuivi des solutions pacifiques et respecté le droit international tout au long de ce conflit en conformité avec les résolutions des Nations Unies. Toutefois, le conflit perdure, car il oppose le Maroc non seulement au mouvement séparatiste, le Polisario, mais aussi à l’Algérie, un acteur significatif qui soutient activement le Polisario par divers moyens.
Une vision royale
Cet ouvrage met en lumière la vision du roi Mohammed VI en faveur du développement décentralisé et du bien-être des habitants des provinces du Sud. Cette vision est clairement exposée dans le livre, qui explique que le Maroc a considérablement investi dans le développement de la région du Sahara. Il rappelle qu’en 2011, une réforme constitutionnelle a redéfini la carte territoriale du Maroc en réduisant le nombre de régions de 16 à 12, en mettant l’accent sur leur complémentarité économique, géographique, ainsi que leur harmonie sociale et culturelle.
Dans cette optique, le Maroc a entrepris divers projets de développement dans le Sahara, couvrant divers secteurs tels que l’agriculture, la pêche, l’énergie, l’eau, la santé et l’éducation. De plus, des politiques visant à améliorer les conditions de vie des habitants de la région ont été mises en place.
Le « Livre Blanc » explique également que la préservation de la marocanité du Sahara repose sur une approche intégrée, combinant des démarches politiques et diplomatiques à la promotion du développement social, économique et humain de la région. Le document souligne que grâce aux investissements massifs de l’État marocain, les provinces du Sud ont entamé une trajectoire de croissance plus rapide que celle des principales métropoles du Maroc.
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Des conditions difficiles et des divisions
Le livre dévoile aussi la situation précaire dans les camps de Tindouf, en Algérie, où les droits de l’Homme sont souvent violés. Les habitants y vivent dans des conditions difficiles, avec un accès limité à l’eau, à la nourriture et aux soins de santé. Les femmes et les enfants y sont particulièrement vulnérables et les cas de violences sexuelles et de traite des êtres humains sont malheureusement fréquents. Ces violations ont été signalées et condamnées à plusieurs reprises par des organisations internationales.
Le document met également en évidence les divisions au sein du Polisario. Il explique que ce mouvement qui revendique l’indépendance du Sahara est divisé en plusieurs factions, chacune poursuivant ses propres intérêts et objectifs. Cette division a d’ailleurs conduit à des conflits violents entre les différentes factions, mettant en danger la sécurité des habitants des camps de Tindouf.
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Par ailleurs, « Le Livre Blanc sur le Sahara marocain » souligne le rôle négatif de l’Algérie dans ce conflit. Il précise que le voisin de l’Est a utilisé le Polisario et soutenu ce mouvement séparatiste de diverses manières, que ce soit sur le plan militaire, diplomatique, financier ou médiatique. «Dans les coulisses de l’ONU et d’autres instances internationales ou régionales, y compris lors des pourparlers de paix, ce sont les responsables algériens présents comme observateurs, qui donnaient aux représentants du Polisario les instructions, rédigeaient leurs notes, interventions et propositions», peut-on lire.
Enfin, le livre aborde l’initiative de rapprochement du Maroc envers l’Algérie, soulignant que malgré les tensions persistantes entre les deux pays, le Maroc a maintenu une attitude favorable envers son voisin. Même après la rupture unilatérale des relations annoncée par l’Algérie en septembre 2021, le roi Mohammed VI a réaffirmé sa volonté de tendre la main à l’Algérie lors du discours du Trône du 30 juillet 2022, faisant savoir que le Royaume demeure prêt à collaborer avec l’Algérie pour établir des relations bilatérales basées sur la confiance, la solidarité et le bon voisinage.
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Rédaction LeBrief - 26 octobre 2022
Sauf erreur un livre blanc v’est jamais partisant. Il met en exergue les situations et les points de vue différents. Donc ceci n’est pas un livre blanc