Lions de l’Atlas : ce qui attend Walid Regragui

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L’élimination de la CAN 2023 est certes dure à avaler, surtout que les espoirs étaient hauts suite à un parcours impressionnant lors de la Coupe du monde 2022. Cependant, l’heure n’est plus au regret, mais à la réflexion et à la planification stratégique pour l’avenir. Cette expérience, bien que douloureuse, doit être une source d’apprentissage et d’inspiration pour se réinventer et se renforcer en vue des défis à venir.

Avec un calendrier chargé, allant des rencontres internationales en mars, qui offriront un premier aperçu de la réaction de l’équipe post-CAN, aux qualifications pour la Coupe du monde 2026, et enfin la perspective excitante de jouer la CAN 2025 sur le sol marocain, l’équipe nationale a une série d’opportunités pour viser plus haut.

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Regragui : l’heure est à la réflexion

L’arrivée de Walid Regragui à la tête des Lions de l’Atlas, quelques mois seulement avant la Coupe du monde du Qatar, a marqué un tournant significatif pour l’équipe nationale. Succédant à Vahid Halilhodžić, Regragui a réussi à apaiser l’atmosphère tendue qui régnait, instaurant une méthode de gestion basée sur la proximité avec les joueurs. Cette nouvelle dynamique a porté ses fruits lors du Mondial, où une ambiance sereine et des visages souriants témoignaient d’un moral au beau fixe. Cependant, le chemin vers les sommets, notamment la conquête de titres prestigieux comme la CAN, s’est avérée plus ardue que prévu.

La récente campagne du tournoi africain a soulevé plusieurs questions sur la stratégie et les choix du coach. La sélection de certains joueurs et les choix tactiques de Walid Regragui ont été au cœur des débats, mettant en lumière des lacunes stratégiques qui ont entravé la performance du groupe.

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En effet, la composition de l’équipe a fait l’objet de nombreuses critiques, notamment en raison de la convocation de joueurs qui n’étaient pas prêts pour l’ampleur d’une compétition comme la CAN, tandis que d’autres faisaient leur première apparition dans un tournoi majeur et manquaient d’expérience cruciale.

À cela s’ajoute le maintien de cadres vieillissants qui ne sont plus au sommet de leur performance, ce qui a suscité des interrogations sur la vision à long terme. L’urgence de trouver une relève compétente se fait sentir, d’autant plus que le Maroc dispose d’une équipe nationale U23 talentueuse, championne d’Afrique en titre, qui se prépare pour les prochains Jeux olympiques à Paris en 2024.

En outre, la stratégie tactique adoptée durant la compétition a également été mise en cause. Le schéma tactique en 4-1-4-1, bien que favorisant des joueurs clés tels que Hakimi, Ounahi et Ziyech sur le flanc droit, est devenu prévisible pour les adversaires. Cette prévisibilité a été exploitée par des équipes comme celle de l’Afrique du Sud qui a réussi à vaincre le Maroc à deux reprises en six mois. La difficulté du sélectionneur à adapter sa stratégie en cours de jeu, notamment lorsqu’il est mené au score, a été aussi un handicap majeur.

En attaque, malgré des noms prometteurs sur le papier, l’équipe a peiné à trouver une cohérence et une efficacité offensives. Youssef En-Nesyri, bien qu’étant un choix incontesté pour Regragui, n’a trouvé le chemin des filets qu’une seule fois contre la Tanzanie lors du premier match de la phase de poules. Ayoub El Kaabi n’a pas su reproduire les performances qui l’avaient distingué ces dernières années. Quant à Tarik Tissoudali, son impact en tant qu’avant-centre principal des Lions de l’Atlas reste à prouver.

Face à ces constats, il est donc impératif pour Walid Regragui et son staff technique de revoir leur approche. L’intégration de jeunes talents, une réévaluation des stratégies tactiques et une adaptation plus flexible en cours de match sont essentielles pour redynamiser l’équipe et lui permettre de répondre aux attentes élevées des supporters.

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Ce qui l’attend

Walid Regragui et les Lions de l’Atlas se tournent désormais vers l’avenir. Les objectifs qui se profilent à l’horizon pour le sélectionneur national sont clairs : assurer la qualification de son équipe pour la Coupe du monde 2026 et remporter la CAN 2025, organisée sur le sol marocain.

La route vers la Coupe du monde aux États-Unis, au Mexique et au Canada représente un défi majeur, où seuls des résultats positifs et une campagne de qualification réussie permettront d’effacer le souvenir amer de la dernière CAN. Le parcours qualificatif est déjà bien entamé avec une première victoire en poche contre la Tanzanie. Mais chaque match à venir sera décisif étant donné que seul le premier de chaque groupe sera qualifié.

Parallèlement, la perspective de remporter la CAN 2025 devant le public marocain ajoute une couche supplémentaire et importante à la mission de Regragui. Organiser le tournoi offre aux Lions de l’Atlas l’avantage non négligeable de jouer devant leurs supporters, dans un contexte familier et une ambiance festive.

Ces objectifs portent en eux la possibilité d’une réconciliation avec les supporters. La tâche ne sera pas simple et le parcours sera sans doute jalonné de défis. Ce sera l’occasion pour les Lions de l’Atlas de prouver qu’ils ont la capacité de rebondir et de réaliser de grandes choses.