La 31ᵉ session du Sommet arabe s'est ouverte ce mardi 1er novembre à Alger © DR
Après Tunis en 2019, les membres de la Ligue arabe se réunissent pour la première fois depuis trois ans. Plusieurs points de discordes et l’absence de plusieurs chefs d’État pourraient contrarier la nouvelle réunion de cette organisation.
Le Maroc est représenté par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, présent à Alger depuis samedi dernier. C’est en effet la première fois qu’un officiel marocain se rend dans le pays voisin, depuis la rupture des relations diplomatiques, décidée par l’Algérie il y a plus d’un an.
Lire aussi : Sommet arabe : les défections s’enchaînent, un revers pour les efforts de l’Algérie
Les raisons derrière l’absence du roi Mohammed VI
La participation du roi Mohammed VI à ce Sommet a été au centre des spéculations pendant plusieurs jours. Finalement, le Souverain, convié officiellement par le président algérien, Abdelmajid Tebboune, en septembre dernier, n’a pas fait le déplacement, poursuivant ainsi son boycott des sommets arabes depuis 2005, son premier et dernier déplacement en Algérie.
Confirmée hier soir par Nasser Bourita, lors de son passage sur la chaîne saoudienne Al Arabiya, cette absence était prévisible au regard des incidents ayant émaillé la réunion ministérielle tenue pendant le week-end dernier.
Il ressort de la déclaration du chef de la diplomatie marocaine, «qu’il était impossible pour le Roi d’assister à ce Sommet pour des considérations régionales». Il a toutefois précisé «que le Souverain avait donné des instructions à la délégation marocaine pour travailler de manière constructive malgré son absence».
Évoquant les désagréments survenus depuis son arrivée à Alger, Bourita a rappelé que «les deux tiers de la délégation médiatique marocaine ont été contraints de retourner au Maroc dès leur arrivée à l’aéroport pour des raisons toujours inconnues».
لماذا يتغيب الملك محمد السادس عن حضور القمة العربية في #الجزائر؟.. وزير خارجية المغرب ناصر بوريطة يستعرض الأسباب لـ #العربية pic.twitter.com/D2iTcqzAYh
— العربية (@AlArabiya) October 31, 2022
L’affaire du troncage de la carte du Maroc et le manque de savoir-faire diplomatique du côté algérien peuvent aussi expliquer les raisons derrière la non-venue du roi Mohammed VI. De plus, les absences annoncées, notamment celles du dirigeant saoudien Mohammed Ben Salman et du président de l’État des Émirats arabes unis, Cheikh Mohammed Ben Zayed, auraient probablement renforcé la décision de Roi.
En réaction, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a déclaré que l’Algérie «respecte la décision du roi Mohammed VI de ne plus participer au Sommet». Il a souligné que la tenue de ce rassemblement est une partie prenante pour tous, et ce, afin de mettre en ordre les affaires communes des États arabes.
Il est nécessaire de rappeler qu’en 2016, le Maroc avait décidé de céder son droit d’organiser la session ordinaire du Sommet arabe. Une décision qui faisait suite à une réflexion consciente, responsable et engagée en faveur de l’efficacité de l’action arabe commune et la nécessité de préserver sa crédibilité. Pour le Royaume, les conditions objectives pour garantir le succès d’un Sommet arabe, à même de prendre des décisions à la hauteur de la situation et des aspirations des peuples arabes, ne sont pas réunies.
Lire aussi : Sommet arabe : tensions, renoncements et craintes d’échec
Qui a fait le déplacement ?
Si plusieurs leaders de taille sont absents, d’autres ont tenu à être présents. Depuis ce matin, les dirigeants des pays arabes, ayant confirmé leur participation, ont commencé à atterrir à la capitale algérienne.
C’est le cas pour le président égyptien, Abdel-Fattah Al-Sissi, le président tunisien, Kaïs Saïed, le président de la République de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, ainsi que l’Emir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani.
▶️ #SommetArabe
▶️Le Président #Tebboune accueille le Président #égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, à l'aéroport international d'#Alger #arabsummitalg22 #القمه_العربيه_2022 pic.twitter.com/RxNiSBc9N8— l'Algérie aujourdhui (@AlgAujourdhui) November 1, 2022
https://twitter.com/MaghrebAnalyse/status/1587451711144198148
Sont arrivés également : le président des Iles Comores, Azali Assoumani, le président palestinien, Mahmoud Abbas, le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes Al-Menfi, ainsi que le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani.
On note aussi la présence du président du Conseil de souveraineté de transition de la République du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, du président du Conseil de direction présidentiel de la République du Yémen, Rachad Mohammed Ali Al-Alimi, et du président irakien, Abdellatif Djamel.
Pour le Liban, c’est le président du Conseil des ministres, Najib Mikati, qui le représente. Pour sa part, le Bahreïn a envoyé son vice-premier ministre, Cheikh Mohammed Bin Mubarak Al Khalifa. Idem pour le Sultanat d’Oman, dont la délégation est conduite par le vice-premier ministre chargé des relations et des affaires de coopération internationale, Asa’ad Ben Tariq Al Said.
Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a atterri, lui aussi, à Alger ce mardi, en sa qualité d’invité d’honneur. Il a été reçu par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
▶️ #SommetArabe
▶️ Le MAE, M. Ramtane #Lamamra accueille le SG de l'#ONU, António Guterres, à l'aéroport international d'#Alger
Source: @AL24newschannel#arabsummitalg22 #القمه_العربيه_2022 pic.twitter.com/1FvstNguIo— l'Algérie aujourdhui (@AlgAujourdhui) November 1, 2022
Les grands enjeux du Sommet
Il est à rappeler que l’Algérie accueille ce Sommet, à l’heure où elle commémore le 68? anniversaire de sa révolution, la guerre de libération nationale, qui s’est poursuivie du 1?? novembre 1954 au 5 juillet 1962, date de son indépendance.
Au cœur des discussions figurent plusieurs questions, notamment la cause palestinienne qui demeure un sujet central. La guerre russo-ukrainienne et ses répercussions dans la région, le dossier du terrorisme qui menace le Moyen-Orient seront également abordés.
Les dossiers de certains pays sont aussi à l’ordre du jour, comme la question de la tenue d’élections législatives et présidentielle en Libye ou encore la situation actuelle du Soudan et au Yémen.
Sur le plan économique, des dossiers sont soumis au Sommet, qui devraient déboucher sur des décisions très importantes, à leur tête celui de la sécurité alimentaire. Le but est d’élaborer une nouvelle stratégie, surtout que de nombreux pays dépendent grandement de l’importation de céréales d’Ukraine et de Russie, d’où la volonté des États arabes d’adopter une nouvelle stratégie agricole pour produire localement le blé.
Une autre question sera soulevée, c’est celle de la sécurité hydrique, notamment avec la proposition de l’Égypte de discuter du conflit du barrage de la renaissance et le partage des eaux du Nil avec l’Éthiopie.
Pour conclure, ce Sommet revêt des enjeux majeurs dans un contexte marqué par de fortes divisions. Mais pour le pays organisateur, l’enjeu est que le Sommet soit couronné de succès. Reste à savoir si les questions citées seront débattues avec transparence et que des décisions fermes et courageuses seront prises.
Projet de loi sur la grève : le CESE dénonce un manque d’équilibre et de clarté
Politique - Le CESE critique le projet de loi sur la grève, jugeant les mesures répressives et appelant à un meilleur équilibre.
Chaima Aberni - 19 septembre 2024Coopération judiciaire : un nouveau partenariat entre le Maroc et le Gabon
Afrique, Diplomatie, Politique - Le Maroc et le Gabon renforcent leur coopération judiciaire avec un accord pour moderniser leurs systèmes judiciaires.
Chaima Aberni - 19 septembre 2024Maroc-Chine : signature d’un MoU dans le domaine des ressources en eau
Politique - Le Maroc et la Chine ont signé un mémorandum d'entente pour un programme de coopération sur les ressources en eau.
Mbaye Gueye - 18 septembre 2024Conseil de gouvernement : tourisme, assurance maladie et construction parasismique à l’ordre du jour
Politique - Le Conseil de gouvernement examine l'assurance maladie, la régulation des sauces et les normes parasismiques.
Chaima Aberni - 17 septembre 2024Accords stratégiques entre le CNESTEN et l’AIEA pour la gestion nucléaire au Maroc et en Afrique
Politique - Le CNESTEN et l'AIEA signent deux accords pour renforcer la sécurité nucléaire et le développement durable au Maroc.
Chaima Aberni - 17 septembre 2024Kénitra : le maire Anas Bouanani démis de ses fonctions
Politique - Le maire de Kénitra, Anas Bouanani, destitué par le tribunal pour des irrégularités de gestion, suite à un rapport de l'Intérieur.
Chaima Aberni - 13 septembre 2024Élections législatives partielles : le candidat du RNI vainqueur à la circonscription Rabat-Al Mohit
Politique - Le candidat du Rassemblement national des indépendants (RNI), Saad Benmbarek, a remporté les élections législatives partielles.
Rédaction LeBrief - 13 septembre 2024Conseil de gouvernement : ce qu’il faut retenir de la réunion de ce jeudi
Politique - Le conseil de gouvernement de ce jeudi a examiné divers projets législatifs, dont un exposé sur la rentrée scolaire 2024-2025.
Rédaction LeBrief - 12 septembre 2024Sahara : le plan d’autonomie rallie plus de pays
Politique - La Belgique soutient clairement le plan d’autonomie proposé par le Royaume pour les provinces du Sud.
Rédaction LeBrief - 21 octobre 2022Pour Eric Zemmour, «on ne peut pas être pour l’un et pour l’autre»
Politique, Sport - Invité sur le plateau de BFMTV Eric Zemmour s'est exprimé sur les victoires de la France et du Maroc au Qatar.
Atika Ratim - 12 décembre 2022Le Sénégal ferme provisoirement ses consulats à l’étranger
Afrique, Politique - Le gouvernement sénégalais a annoncé mardi la fermeture provisoire de ses consulats généraux à l’étranger.
Hajar Toufik - 7 juin 2023Éducation : le ministère promet de réduire de près d’un tiers le décrochage scolaire d’ici 2026
Politique - Chakib Benmoussa, a affirmé que sa tutelle s'emploie à réduire d'environ un tiers le taux de décrochage scolaire.
Manal Ben El Hantati - 25 juillet 2023Le PNA améliore l’assainissement dans 261 villes et centres urbains
Politique - Le PNA progresse en 2023 avec 83,5% de raccordement au réseau d'assainissement et 57,5% de traitement des eaux usées.
Chaima Aberni - 28 mai 2024Sit-in général des avocats le 11 septembre
Politique - Dans un communiqué, l’Association des barreaux du Maroc a réaffirmé son désaccord face au Code de procédure civile.
Rédaction LeBrief - 10 septembre 2024New York : Akhannouch et Sanchez discutent des relations Maroc-Espagne
Politique - Akhannouch et Sanchez se sont retrouvés ce mardi à New York, pour discuter des relations Maroc-Espagne.
Hajar Toufik - 24 septembre 2024