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Depuis l’apparition de la Covid-19, les gouvernements ont dû prendre des mesures radicales pour ralentir sa propagation. En mars 2020, le Maroc a annoncé le début de l’état d’urgence sanitaire. Cette décision a mis à mal les citoyens qui ne s’y attendaient pas. Le virus a infecté des millions de personnes et a entraîné des milliers de décès.
Pour contrôler la progression du virus, les autorités compétentes du Royaume ont adopté des mesures draconiennes, notamment la fermeture des frontières, le confinement obligatoire et un couvre-feu. Bien que ces dispositions aient réussi à ralentir les contaminations, elles ont également eu des répercussions économiques et sociales très graves.
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La santé des Marocains
Les personnes atteintes de la Covid-19 peuvent endurer une légère toux, sinon des difficultés respiratoires graves, une forte fièvre et une grande fatigue. Pour certaines personnes, en particulier celles atteintes de maladies chroniques, le virus peut entraîner une hospitalisation, une admission en soins intensifs et, dans les cas les plus graves, la mort.
De même, la pandémie a négativement impacté la santé mentale des populations. Les confinements et l’isolation sociale ont conduit à une hausse de dépression et d’anxiété. Les personnes qui ont perdu leur emploi ou ont été confrontées à des difficultés financières ont aussi souffert, et souffrent encore, de stress et d’angoisse.
Il convient de rappeler qu’au cours de la première année de la pandémie, la prévalence mondiale de l’anxiété et de la dépression a augmenté de 25%. C’est ce qu’a révélé une note scientifique publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «Les informations dont nous disposons actuellement sur l’impact de la COVID-19 sur la santé mentale dans le monde ne sont que la partie émergée de l’iceberg», avait déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Par ailleurs, la pandémie a affecté les femmes qui ont subi une hausse des violences conjugales. D’après les dernières données révélées par le Ministère public, le nombre de plaintes enregistrées en 2021 concernant la violence à l’égard des femmes a atteint 9.276 plaintes, soit une augmentation de près de 50% par rapport à 2020.
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Levée de l’état d’urgence sanitaire
En mettant fin à l’état d’urgence sanitaire, l’exécutif a abandonné plusieurs mesures adoptées lors de la crise sanitaire. Les restrictions de voyage sont désormais levées et les rassemblements sans limitation du nombre de personnes ont également repris.
Contacté par nos soins, Tayeb Hamdi, médecin généraliste et chercheur en politique de santé, nous explique : «Depuis des mois, il y a une amélioration de la situation épidémiologique. Mais ce n’est pas cela le seul motif de la levée de l’état d’urgence sanitaire au Maroc. En effet, il y a une confiance à l’échelle planétaire. Nous sommes confiants et le monde ne s’attend plus à une mauvaise surprise. Aujourd’hui, on voit des variants plus transmissibles, mais qui ne sont pas très virulents».
La décision prise par le Royaume ne signifie pas la fin de la circulation du virus qui est toujours parmi nous. «S’il y a un risque, même à des milliers de kilomètres du pays, nous serons pareillement concernés. L’OMS n’a pas encore déclaré la fin de cette pandémie, mais je pense que nous vivons les dernières semaines de la Covid-19», précise-t-il.
Le nombre de cas infectés a considérablement baissé au Maroc depuis plusieurs mois. «Certes les chiffres ne représentent pas la réalité puisque les citoyens ne se font pas dépister (…) Nous avons une population immunisée, soit par la vaccination ou par une préalable infection à la Covid-19. Seules les personnes vulnérables sont encore à risque. Le reste est relativement épargné. Cependant, chacun doit prendre les mesures nécessaires pour se protéger et éviter toute mauvaise surprise».
Enfin, la vigilance est le meilleur allié de chaque citoyen. «L’état d’urgence est un état juridique qui ne changera rien. Même après la fin de la pandémie, il faut continuer à se protéger. Cela s’applique aussi aux jeunes qui sont en bonne santé. Lorsqu’on est malade, il faut penser aux autres et mettre un masque. Le virus continuera à circuler et va s’attaquer aux personnes qui se protègent le moins», conclut Tayeb Hamdi.
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