Accueil / Société

Levée d’état d’urgence sanitaire : impact sur la société et la santé

Temps de lecture

Image d'illustration © DR

La pandémie de la Covid-19 a eu un impact notable sur la santé des populations du monde entier, dont celle du Maroc. Le confinement, la distanciation sociale et le port du masque… le Royaume avait pris des mesures drastiques pour contrer le virus. Et le 28 février, le gouvernement a enfin déclaré la levée de l’état d’urgence sanitaire. Quel est donc l’impact de cette décision sur la société et la santé des Marocains ?

Depuis l’apparition de la Covid-19, les gouvernements ont dû prendre des mesures radicales pour ralentir sa propagation. En mars 2020, le Maroc a annoncé le début de l’état d’urgence sanitaire. Cette décision a mis à mal les citoyens qui ne s’y attendaient pas. Le virus a infecté des millions de personnes et a entraîné des milliers de décès.

Pour contrôler la progression du virus, les autorités compétentes du Royaume ont adopté des mesures draconiennes, notamment la fermeture des frontières, le confinement obligatoire et un couvre-feu. Bien que ces dispositions aient réussi à ralentir les contaminations, elles ont également eu des répercussions économiques et sociales très graves.

Lire aussi : Levée de l’état d’urgence sanitaire : quel impact ?

La santé des Marocains

Les personnes atteintes de la Covid-19 peuvent endurer une légère toux, sinon des difficultés respiratoires graves, une forte fièvre et une grande fatigue. Pour certaines personnes, en particulier celles atteintes de maladies chroniques, le virus peut entraîner une hospitalisation, une admission en soins intensifs et, dans les cas les plus graves, la mort.

De même, la pandémie a négativement impacté la santé mentale des populations. Les confinements et l’isolation sociale ont conduit à une hausse de dépression et d’anxiété. Les personnes qui ont perdu leur emploi ou ont été confrontées à des difficultés financières ont aussi souffert, et souffrent encore, de stress et d’angoisse.

Il convient de rappeler qu’au cours de la première année de la pandémie, la prévalence mondiale de l’anxiété et de la dépression a augmenté de 25%. C’est ce qu’a révélé une note scientifique publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «Les informations dont nous disposons actuellement sur l’impact de la COVID-19 sur la santé mentale dans le monde ne sont que la partie émergée de l’iceberg», avait déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

Par ailleurs, la pandémie a affecté les femmes qui ont subi une hausse des violences conjugales. D’après les dernières données révélées par le Ministère public, le nombre de plaintes enregistrées en 2021 concernant la violence à l’égard des femmes a atteint 9.276 plaintes, soit une augmentation de près de 50% par rapport à 2020.

Lire aussi : Grippe saisonnière : le citoyen de plus en plus inquiet

Levée de l’état d’urgence sanitaire

En mettant fin à l’état d’urgence sanitaire, l’exécutif a abandonné plusieurs mesures adoptées lors de la crise sanitaire. Les restrictions de voyage sont désormais levées et les rassemblements sans limitation du nombre de personnes ont également repris.

Contacté par nos soins, Tayeb Hamdi, médecin généraliste et chercheur en politique de santé, nous explique : «Depuis des mois, il y a une amélioration de la situation épidémiologique. Mais ce n’est pas cela le seul motif de la levée de l’état d’urgence sanitaire au Maroc. En effet, il y a une confiance à l’échelle planétaire. Nous sommes confiants et le monde ne s’attend plus à une mauvaise surprise. Aujourd’hui, on voit des variants plus transmissibles, mais qui ne sont pas très virulents». 

La décision prise par le Royaume ne signifie pas la fin de la circulation du virus qui est toujours parmi nous. «S’il y a un risque, même à des milliers de kilomètres du pays, nous serons pareillement concernés. L’OMS n’a pas encore déclaré la fin de cette pandémie, mais je pense que nous vivons les dernières semaines de la Covid-19», précise-t-il.

Le nombre de cas infectés a considérablement baissé au Maroc depuis plusieurs mois. «Certes les chiffres ne représentent pas la réalité puisque les citoyens ne se font pas dépister (…) Nous avons une population immunisée, soit par la vaccination ou par une préalable infection à la Covid-19. Seules les personnes vulnérables sont encore à risque. Le reste est relativement épargné. Cependant, chacun doit prendre les mesures nécessaires pour se protéger et éviter toute mauvaise surprise».

Enfin, la vigilance est le meilleur allié de chaque citoyen. «L’état d’urgence est un état juridique qui ne changera rien. Même après la fin de la pandémie, il faut continuer à se protéger. Cela s’applique aussi aux jeunes qui sont en bonne santé. Lorsqu’on est malade, il faut penser aux autres et mettre un masque. Le virus continuera à circuler et va s’attaquer aux personnes qui se protègent le moins», conclut Tayeb Hamdi.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Barid Al-Maghrib accélère son virage écologique avec des cyclomoteurs électriques

Société - Barid Al-Maghrib poursuit sa transition écologique en renforçant sa flotte avec 190 cyclomoteurs électriques dédiés à la distribution de courrier et colis.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Rabat accueille un atelier sur la préservation du patrimoine africain en péril

Société - L'ICESCO abrite les travaux d’un atelier international sur « le retrait des sites historiques en Afrique de la Liste du patrimoine en péril ».

Mbaye Gueye - 10 décembre 2024

Santé publique : Marrakech réunit les experts pour un avenir plus sain

Société - Le 6e Congrès National d’Hygiène et de Salubrité Publiques a ouvert ses portes à Marrakech, réunissant des experts et des professionnels de la santé publique autour du thème « Les Bureaux Communaux d’Hygiène, retour d’expérience et perspective 2030 ».

Farah Nadifi - 10 décembre 2024

CNSS : lancement du contrôle de scolarité des enfants bénéficiaires

Société - CNSS informe ses assurés du lancement de l’opération de contrôle de droit aux prestations pour l’année scolaire 2024-2025.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Programme d’aide directe au logement : 30.848 bénéficiaires dans les différentes régions du Royaume

Société - Le programme d'aide directe au logement a contribué à l'amélioration des conditions de vie de 30.848 bénéficiaires dans les différentes régions du Royaume.

Mbaye Gueye - 10 décembre 2024

Villes sans bidonvilles : amélioration des conditions de vie de plus de 358.000 ménages ( Adib Benbrahim)

Société - Le programme villes sans bidonvilles permis d'améliorer les conditions de vie de plus de 358.000 ménages.

Mbaye Gueye - 10 décembre 2024

Critiques au parlement sur les politiques de soutien aux médias

Société - Le parlement a vivement débattu des nouvelles orientations gouvernementales concernant le soutien au secteur des médias.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Le Maroc vote pour le moratoire sur la peine de mort

Société - Le Maroc s’apprête à voter en faveur du moratoire sur la peine de mort, une résolution portée à l’Assemblée générale des Nations Unies.

Ilyasse Rhamir - 9 décembre 2024
Voir plus

Quelles dates pour Ramadan 2023 ?

Société - L'un des 5 piliers de l'islam, le Ramadan est le mois sacré durant lequel les musulmans jeûnent du lever au coucher du soleil.

Rédaction LeBrief - 15 février 2023

Le symbole perdu

Société - Dans "Le symbole perdu", Robert Langdon passe 12 heures entre les monuments des Pères fondateurs des États-Unis.

Rédaction LeBrief - 27 mars 2024

Horaires des prières à Fès

Bienvenue sur notre page consacrée aux horaires de prière à Fès ! Ici, nous fournirons les heures exactes des prières à Fès ainsi que d'autres informations utiles.

Rédaction LeBrief - 5 septembre 2023

Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?

Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.

Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024

Cherté de vie : le citoyen se révolte

Société - Mis à rude épreuve par l’inflation et la hausse vertigineuse des prix à la consommation, les ménages se révoltent.

Khadija Shaqi - 5 décembre 2022

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire