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Composé des représentants de Bank Al-Maghrib, de l’Autorité marocaine du marché des capitaux, de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale et de la Direction du trésor et des finances extérieures, le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques a tenu hier, jeudi 22 décembre, sa 16? séance au siège de la Banque centrale à Rabat.
À l’issue de l’examen de la situation du système financier au regard des tendances économiques et financières, observées et attendues, le Comité a relevé plusieurs points, après avoir passé en revue les conclusions des réunions mensuelles de ses représentants tenues depuis l’avènement de la crise sanitaire ainsi que l’évolution des indicateurs de suivi.
Concernant le crédit bancaire destiné au secteur non financier, il devrait s’accélérer à 5,1% en 2022, tiré principalement par les facilités de trésorerie accordées aux entreprises privées, puis revenir à 3,3% en 2023 avant de se redresser à 5,5% en 2024, notant que le taux des créances en souffrance s’est stabilisé à 8,7% pour un taux de provisionnement de 67% à fin octobre 2022.
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Sur le marché obligataire, les taux ont emprunté en 2022 une trajectoire haussière, en particulier sur le marché secondaire. Cette hausse des taux s’est accompagnée d’une augmentation de la volatilité qui a atteint des niveaux élevés. Le Comité indique que l’encours de la dette privée à fin octobre 2022 s’élève à 254 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 4,1% en glissement annuel. S’agissant des émetteurs non-financiers, leur endettement net à fin juin 2022 ressort à un niveau globalement maitrisé et en baisse à 66% des capitaux propres contre 68% à la fin de l’année 2021 et 86% à la fin de l’année 2020.
Quant au secteur bancaire qui est solide avec des ratios moyens de solvabilité et de fonds propres de catégorie 1, il a enregistré, au terme du 1er semestre 2022, une bonne tenue des résultats d’intermédiation et un repli du coût du risque. Le communiqué indique également que la hausse des taux d’intérêt a impacté les résultats sur activités de marché, induisant une baisse de 7,5% du résultat cumulé des banques.
S’agissant des infrastructures des marchés financiers, elles continuent, souligne la même source, de faire preuve d’une forte résilience aussi bien sur le plan financier que sur le plan opérationnel et présentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière.
Pour sa part, le secteur des assurances a continué à afficher des fondamentaux solides et à démontrer sa résilience malgré la conjoncture internationale difficile marquée par de fortes incertitudes. Sur le plan technique, il a maintenu au terme des trois premiers trimestres de cette année un bon rythme de croissance de l’ordre de 7,7% par rapport à la même période de l’année précédente, pour atteindre 42,4 MMDH.
À la Bourse de Casablanca, l’indice MASI enregistre au 9 décembre 2022 une baisse de 15,73% par rapport au début de l’année contre une hausse de 18,35% enregistrée en 2021. La volatilité moyenne ressort en repli à 9,4% contre 10,8% au premier semestre 2022. Dans ce contexte, la valorisation globale de la Bourse est en baisse sensible à 17,2x contre 19,8x en moyenne pour les 5 années d’avant crise Covid 19. Le volume d’émission sur le marché boursier à mi-décembre 2022 est quasiment stable en glissement annuel, avec un volume de 2,35 MMDH. Aussi, le ratio de liquidité du marché boursier à fin novembre ressort à 8,51%, en recul de 13,2% en glissement annuel.
Par ailleurs, le Comité a fait le point sur les travaux préparatoires de la visite sur place des évaluateurs du Groupe d’action financière (GAFI), sous la coordination de l’Autorité nationale du renseignement financier. Il a enfin recommandé de maintenir les efforts de toutes les parties prenantes pour la réussite de cette visite.
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