Les retombées économiques des JO sur la France en question

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Une étude réalisée par le Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges au moment du dépôt de la candidature de Paris 2024, avait estimé les retombées économiques des Jeux à 10,7 milliards d’euros dans le «scénario à privilégier» de 2016. Les projections alternatives vont de 5,3 à 8,1 milliards d’euros, souligne Le Figaro.

Cependant, un économiste du sport, cité par le journal, estime aujourd’hui que cette étude avait surestimé l’impact des JO. Une réévaluation en mai dernier a ajusté les chiffres à une fourchette de 6,7 à 11,1 milliards d’euros, avec un scénario «intermédiaire» à 9 milliards d’euros.

Ces estimations incluent l’impact de l’organisation des Jeux, de la construction des infrastructures et du tourisme, à court et à long terme, tout au long du «cycle de vie des Jeux» (préparation, déroulement, héritage), de 2018 à 2034, explique un responsable des études économiques au CDES, également cité par le journal.

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9,8 milliards d’euros de valeur ajoutée

Une étude indépendante a également estimé les retombées économiques des JO sur quatre ans à 9,8 milliards d’euros de valeur ajoutée, soit environ 0,4% du PIB français.

«Une partie de ces retombées sont déjà visibles et concrètes», indique une source proche du dossier, soulignant que le comité d’organisation des Jeux a attribué environ 3 milliards d’euros de marchés publics, profitant à plusieurs milliers d’entreprises françaises dans le BTP et le tourisme.

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) confirme cela, notant dans sa dernière analyse conjoncturelle que certains effets positifs sont déjà observables, notamment dans le secteur de la construction. L’Insee anticipe également un impact de 0,3 point sur le PIB au troisième trimestre 2024, principalement en raison des ventes de billets et des droits de diffusion audiovisuelle.

Cependant, certains appellent à la prudence face à ces projections. «Les études d’impact de long terme ont souvent montré leur manque de solidité méthodologique», affirme un professeur d’économie cité par le journal. Selon lui, il est difficile de prédire un boost touristique pour Paris en raison des JO, étant donné que la ville est déjà l’une des cinq premières destinations touristiques mondiales depuis des décennies.