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«Les portes de l’enfer se sont ouvertes» à Rafah la nuit dernière

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Une puissance de feu excessive a été utilisée par les forces israéliennes lors de l’opération de sauvetage des captifs qui s’est déroulée dans la nuit au cœur battant de Rafah et qui a abouti à la libération de deux Israéliens. «Une attaque qui dépassait l’entendement» pour les Palestiniens qui ne savent plus où aller. Sans logement ni espoir de rester en sécurité, la population de Gaza continue de subir les raids aveugles au 129ᵉ jour de guerre.

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L’armée israélienne a intensifié, dans la nuit du dimanche à lundi, ses attaques contre Rafah, dans le sud de Gaza, alors qu’elle se prépare à une éventuelle offensive terrestre. Au moins 164 Palestiniens ont été tués, dont des bébés et des enfants, portant le bilan des morts depuis le 7 octobre dernier à 28.340 personnes décédées dans les raids israéliens et 67.984 autres blessées.

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Les raids aériens ont causé d’importantes destructions à Rafah, endommageant des maisons, des entreprises et des mosquées qui abritent 1,4 million de Palestiniens, dont la plupart ont fui leurs foyers dans le centre et le nord de Gaza en raison de l’offensive israélienne.

GazaL’armée israélienne a également déclaré avoir secouru deux prisonniers capturés par le Hamas lors d’une opération nocturne à Rafah. Les responsables militaires ont déclaré que les captifs étaient en bon état.

Le massacre du «Super Bowl»

Ahmed Abdullah Mohsen, collaborateur d’Al Jazeera, a décrit les moments où les forces israéliennes ont lancé ces frappes : «Les cris et les gémissements ont presque été noyés dans les avions de guerre qui couvraient le ciel, lâchant des barrages dans une ceinture de feu qui ont écrasé les corps des personnes déplacées dans leurs tentes. Environ 20 minutes d’explosions ont éclairé la nuit comme si elles sortaient d’un film hollywoodien artificiel», a-t-il déclaré.

Mohsen a déclaré : «Les déplacés et les blessés ont fui en masse vers l’hôpital koweïtien, le seul ouvert dans la région de Shaboura». «Un médecin de l’hôpital a aidé un enfant qui rendait son dernier souffle à prononcer la dernière prière… Ahmed Abu Al-Hinud a vu le corps de sa mère allongé sur une civière d’hôpital. Il a tenu son corps contre lui et a semblé perdre connaissance pendant une heure de terreur et de choc incontrôlables», a-t-il déclaré.

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Pour Nepal Farsakh, porte-parole de la Société du Croissant-Rouge palestinien (PRCS), «Rafah abrite déjà près de la moitié de la population de Gaza. Depuis le début de la guerre à Gaza, les gens fuient vers Rafah suite aux ordres d’évacuation israéliens. Les familles ont déjà évacué jusqu’à 10 fois». La question est donc : où devraient aller les gens si plus aucun endroit n’est sûr que les moyens d’évacuer manquent ?

Sur les réseaux sociaux, les internautes du monde entier parlent du «massacre du Super Bowl».

Le gouvernement israélien a d’ailleurs lancé une campagne publicitaire lors de l’événement prisé par tous aux États-Unis pour mettre en lumière le sort des captifs détenus à Gaza. «À tous les pères détenus en captivité par le Hamas depuis plus de 120 jours. Nous nous engageons à vous ramener à la maison», déclare une publicité diffusée pendant le Super Bowl. Le coût de diffusion d’une publicité pour le Super Bowl est d’environ 7 millions de dollars.

C’est l’une des nombreuses publicités publiées par la Direction nationale de la diplomatie publique israélienne ces derniers jours à l’approche du Super Bowl. Un autre déclare : «136 places sont encore disponibles pour le match de dimanche. Un pour chaque otage israélien retenu captif par le Hamas».

La communauté internationale indignée

Le ministère turc des Affaires étrangères se dit «extrêmement préoccupé» par l’intensification des attaques israéliennes contre cette zone du sud de Gaza, où se réfugient des centaines de milliers de personnes déplacées. «Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade des attaques d’Israël contre la ville de Rafah, dans le sud du pays, suite aux destructions et aux massacres qu’il a déjà infligés à la bande de Gaza», a déclaré le ministère turc dans un communiqué.

«Nous considérons cette opération comme faisant partie d’un plan visant à expulser la population de Gaza de ses propres terres», ajoute le communiqué. «Nous appelons la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU, à prendre les mesures nécessaires pour arrêter Israël», indique le communiqué.

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Le tribunal néerlandais a ordonné, pour sa part, l’arrêt des exportations dans un délai de sept jours, craignant que les pièces de l’avion soient utilisées en violation du droit international pendant la guerre israélienne contre Gaza. Le gouvernement a déclaré que les F-35 étaient essentiels pour qu’Israël se protège des «menaces dans la région, par exemple de l’Iran, du Yémen, de la Syrie et du Liban».

Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a averti qu’une invasion israélienne de Rafah aurait des «conséquences humanitaires catastrophiques» et a appelé à un cessez-le-feu immédiat qui aboutirait à une «fin durable» du conflit, y compris un «État palestinien viable, à côté d’un Israël sûr».

Mais pour Netanyahu, la guerre se poursuivra jusqu’à la «victoire totale d’Israël sur le Hamas».

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