Suite au boycott des examens de rattrapage, les étudiants en médecine ont manifesté, ce samedi 07 septembre. © CEMC
La semaine dernière, une atmosphère de tension enveloppait la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, témoignant du climat de méfiance persistant entre les étudiants et les autorités académiques. Le boycott massif des examens de rattrapage du premier semestre de l’année universitaire 2023-2024 par les étudiants en médecine et en pharmacie a ouvert un nouveau chapitre dans leur combat pour des réformes éducatives profondes.
Un boycott qui persiste malgré les tentatives de médiation
Une source interne à la faculté révèle que bien que quelques étudiants aient décidé de participer aux examens, cette décision était souvent le résultat de pressions familiales. Les parents, préoccupés par les conséquences académiques d’un boycott prolongé, ont poussé leurs enfants à se conformer aux exigences de l’université. Par contre, les étudiants étrangers ont largement esquivé le mouvement de protestation, motivés par la peur de perdre leurs précieuses bourses d’études.
La crise actuelle trouve ses racines dans une série de décisions prises par les autorités, incluant la dissolution des bureaux étudiants, perçue par beaucoup comme une atteinte à leur autonomie et à leur droit de représentation. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a tenté de naviguer dans ces eaux troubles en organisant une réunion avec les doyens des facultés impliquées pour discuter des résultats d’une médiation parlementaire. Toutefois, cette initiative, loin d’apaiser la situation, a été perçue par les étudiants comme une tentative de saper leur mouvement, selon un représentant de la Commission nationale des étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire, qui a choisi de rester anonyme. Après des mois de blocage, la proposition du ministère de tenir deux sessions d’examen pour les étudiants concernés a été jugée insuffisante.
Lire aussi : Étudiants en médecine : une crise sans issue ?
Sit-in des étudiants à Casablanca
Dans cette optique, une mobilisation a pris forme samedi dernier devant le siège de la présidence de l’Université à Casablanca, près de la faculté de médecine et de pharmacie. Les étudiants, déterminés à se faire entendre, ont organisé un sit-in pour critiquer ce qu’ils appellent la «politique de l’oreille sourde» adoptée par les autorités ministérielles. Selon eux, cette attitude risque de compromettre non seulement l’année universitaire en cours, mais aussi celle de 2024-2025.
Les protestataires, après neuf mois de luttes incessantes, ont exprimé une résolution sans faille. «Après neuf mois de lutte, nous sommes plus déterminés que jamais à être entendus, quel que soit le prix à payer», clamaient-ils en défilant. Ils réclament un dialogue direct et substantiel qui aborde de manière sérieuse les enjeux de leur formation et de leur avenir académique.
Cette vague de contestation survient dans le sillage des examens de rattrapage, qui ont enregistré une participation extrêmement basse. Cette action marque leur rejet d’une solution jugée superficielle par le ministère de l’Enseignement supérieur, qui espérait ainsi apaiser les tensions sans adresser les problèmes de fond du système de formation médicale actuellement en pleine réforme.
Les étudiants en médecine exigent réformes et levée des sanctions
Contrairement à l’approche adoptée par le ministère, les étudiants en médecine ne voient pas dans les examens proposés une réponse adéquate à la crise profonde qui secoue leurs facultés. Cette crise, selon eux, menace sérieusement la qualité de la formation des nouveaux inscrits en médecine.
Les étudiants restent fermes sur leurs demandes : ils exigent la levée immédiate des sanctions disciplinaires infligées aux grévistes, l’annulation de la dissolution des bureaux et conseils étudiants, et la mise en place de deux sessions d’examens par an pour garantir l’intégrité de l’année universitaire. Ils réclament également la rédaction et la signature d’un procès-verbal qui engagerait le gouvernement à maintenir des standards élevés dans la formation médicale.
Selon les étudiants, sans ces concessions, une résolution du conflit semble improbable. Dans ce contexte de crise persistante, le Médiateur du Royaume pourrait représenter leur dernier espoir. Après une rencontre productive avec les manifestants, cet organe, qui veille au respect des droits des citoyens et à la bonne gestion des relations entre l’administration et les usagers, a promis d’agir comme intermédiaire entre les étudiants et le ministère de l’Enseignement supérieur. Son objectif est de faciliter un dialogue constructif pour résoudre cette impasse.
Lire aussi : Une rentrée universitaire incertaine pour les étudiants en médecine
Parents et étudiants unis contre une gestion autoritaire de la crise universitaire
Les parents d’étudiants, bien que solidaires, avaient du mal à saisir la logique du gouvernement concernant la gestion de la crise universitaire. Cette dissonance entre les autorités et les revendications étudiantes soulevait des doutes quant à la capacité du gouvernement à gérer efficacement la situation. Plutôt que de promouvoir un climat de dialogue constructif, les actions entreprises semblaient plutôt révéler une volonté de résolution autoritaire, amplifiant ainsi la frustration à la fois des étudiants et de leurs parents.
Leur mobilisation reflétait une détermination ferme à défendre des principes jugés essentiels pour l’avenir de leur profession. Au-delà des enjeux immédiats, c’était un véritable plaidoyer pour une éducation de qualité et pour la reconnaissance de leurs droits en tant qu’étudiants qui était en jeu.
La tension reste palpable dans le milieu universitaire. Les étudiants, farouchement opposés à toute proposition qu’ils considèrent comme une tentative de diversion, maintiennent une position inflexible, affirmant leur volonté de continuer leur mouvement jusqu’à la satisfaction complète de leurs exigences. De leur côté, les parlementaires et le ministère appellent à une reprise des cours et des examens, tout en promettant de respecter les engagements pris, notamment en ce qui concerne le renoncement aux sanctions disciplinaires.
Ces sanctions, explique le représentant de la Commission nationale des étudiants, ne sont pas de la prérogative du ministre de l’Enseignement supérieur, mais relèvent plutôt des responsabilités des professeurs. Cette clarification vise à apaiser les esprits, mais elle soulève également des questions sur la véritable portée des promesses gouvernementales et sur l’autonomie des établissements dans la gestion de leurs affaires internes.
Immigration en Italie : les Marocains en 3e position
Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.
Farah Nadifi - 3 décembre 2024Le 1er Joumada II de l’an 1446 de l’Hégire, c’est aujourd’hui !
Société - Le 1er Joumada II de l'an 1446 de l'Hégire correspond au mardi 3 décembre 2024, a annoncé lundi le ministère des Habous et des Affaires islamiques.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024Sekkouri présente une version modifiée du projet de loi sur le droit de grève
Société - Younès Sekkouri, annonce la suppression des articles interdisant la grève politique, alternée et solidaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Le Groupe scolaire de Bourgogne ferme son établissement sans préavis
Société - La fermeture du groupe scolaire est attribuée à des problèmes juridiques signalés dès le début de l’année scolaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Al Haouz : 2,7 MMDH déjà versés pour la reconstruction
Société - Aziz Akhannouch, a présidé la 13ᵉ réunion de la Commission interministérielle dédiée au programme de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées par le séisme d’Al Haouz.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Reconstruction d’Al Haouz : l’action s’accélère
Société - La première réunion du conseil de l’Agence pour le développement du Haut Atlas s’est tenue marquant le lancement officiel des travaux de reconstruction dans les régions touchées par le séisme d’Al Haouz.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Berkane inaugure le 1er parking intelligent au Maroc
Entreprise, Société - Parqour s’associe avec les autorités locales de Berkane pour lancer le premier parking intelligent au Maroc.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Berrechid : circulation suspendue de mardi à mercredi
Société - Dans le cadre des travaux d’élargissement de l’autoroute Casablanca-Berrechid, ADM a annoncé la suspension temporaire de la circulation entre les échangeurs Berrechid-Nord et Berrechid-Sud.
Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024Le 1er Joumada II de l’an 1446 de l’Hégire, c’est aujourd’hui !
Société - Le 1er Joumada II de l'an 1446 de l'Hégire correspond au mardi 3 décembre 2024, a annoncé lundi le ministère des Habous et des Affaires islamiques.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024RAM : de Casablanca à Toronto en vol direct
Société - La RAM a lancé, dimanche, un nouveau vol direct reliant Casablanca à Toronto, consolidant ainsi son réseau aérien vers le continent américain.
Ilyasse Rhamir - 9 décembre 2024Journée mondiale des transports durables : l’ONU fait un timbre spécial Al Boraq
Société - A l’occasion de la Journée mondiale des transports durables, proclamée par les Nations Unies, l’Administration postale des Nations Unies (APNU) a émis un timbre commémoratif représentant le train à grande vitesse Al Boraq.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Adoption du projet de loi organique sur la grève par la Commission
Société - La Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants a adopté à la majorité, mercredi matin, le projet de loi organique n°97.15 encadrant le droit de grève.
Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024Reconstruction d’Al Haouz : Akhannouch préside la 11e réunion de la commission interministérielle
Société - À ce jour, 55.142 autorisations de reconstruction ont été délivrées, et les travaux avancent pour 49.632 logements.
Rédaction LeBrief - 2 septembre 2024Casablanca : accident mortel dans une station de tramway
Société - Casablanca a été le théâtre d’un accident tragique impliquant un poids lourd et une station de tramway.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Les richesses des terres volcaniques
Société - Bien que les éruptions volcaniques soient dangereuses pour les humains et les animaux, elles peuvent toutefois favoriser la fertilisation des terres situées sur les pentes des volcans.
Nora Jaafar - 24 juin 2022Quel est le vrai taux de chômage au Maroc ?
Société - Un jeune Marocain sur deux, âgé de 15 à 24 ans, vivant en milieu urbain, est au chômage selon BAM. Le HCP révèle un taux de 13,6 % et 21,3 % d’après le RGPH.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024
Je vois un parti pris dans votre article alors que vous deviez présenter les avis des un et des autres maintenant je vais moi vous raconter une réalité il y avait une tentative de récupération du mouvement par des partis qu’on connaît très bien par leurs méthodes ensuite une véritable pression sur les étudiants en les empêchant d’accéder aux salles d’examens parfois en usant d’intimidations bonjour la démocratie je vais terminer maintenant la balle est dans le camp des étudiants et je peux vous dire que leurs doléances seront satisfaites sauf le retour au septième année de formation le gouvernement ne fera jamais marche arrière