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Le climat tendu dans le secteur de l’éducation nationale prend une tournure plus controversée. Pour cause, le ministère de l’Éducation nationale a adressé un courrier à la Trésorerie générale pour effectuer des retenues sur salaire des enseignants en grève. Cette décision, perçue comme une répression des protestations des éducateurs, a suscité l’indignation des syndicats. Ces derniers y voient une tentative de forcer l’arrêt des grèves des mouvements sociaux.
Une violation présumée du droit de grève
Tous les syndicats, qu’ils soient représentatifs ou non, condamnent cette décision. Ils la qualifient d’atteinte au droit de grève des fonctionnaires. Cette nouvelle controverse entourant les retenues sur salaire s’ajoute aux troubles grandissants dans le système éducatif marocain. Elle complique davantage la recherche d’une solution durable à ce conflit latent.
Le ministère de l’Éducation nationale a cependant confirmé son autorisation pour la mise en œuvre de ces retenues en cas d’absences injustifiées. Et ce, en dépit de l’opposition farouche des centrales syndicales à cette sanction financière. Cette décision, bien que considérée comme une application de mesures légales par la tutelle, a immédiatement déclenché une réprobation. Pour Abdallah Ghmimat, secrétaire général de l’Union nationale de l’éducation-courant démocratique et membre de la Commission nationale de coordination du secteur de l’éducation, cette mesure reflète une réaction excessive face à la mobilisation croissante des enseignants.
Une tentative d’intimidation des enseignants ?
Selon Ghmimat, le ministère cherche à «intimider» les grévistes pour les obliger à reprendre le travail. Il rappelle que le droit de grève est protégé par la loi, la Constitution et les conventions internationales ratifiées par le Maroc. Cela rend donc la menace de sanctions à l’encontre des grévistes illégitime.
En outre, cette mesure sévère est qualifiée de «vol» par le secrétaire général de la FNE-Courant démocratique. Il condamne ainsi la décision du ministère de prélever des salaires de fonctionnaires grévistes. D’autant plus, poursuit-il, que ces enseignants dénoncent leurs conditions de travail précaires, leurs bas salaires et un nouveau statut injuste. Cette controverse révèle de ce fait les tensions croissantes au sein du système éducatif. Toutefois, les premières victimes de cette guerre restent les quelque 8 millions d’élèves, dont la scolarité est de plus en plus défaillante.
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