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Les économistes istiqlaliens dévoilent une stratégie pour booster le marché du travail

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Gros plan

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En réponse à une escalade du chômage et à un marché du travail de plus en plus compétitif, l’Alliance des économistes istiqlaliens lance un plan ambitieux pour revigorer l’économie. Ce projet pionnier promet de catalyser la création d’emplois durables et valorisants, mettant en avant des solutions innovantes pour tous les secteurs de la société.

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Dans un élan de renouveau socio-économique, l’Alliance des économistes istiqlaliens (AEI) a mis en avant un ambitieux plan pour revitaliser le marché de l’emploi. Face à un taux de chômage croissant et à un marché du travail de plus en plus compétitif, l’AEI propose une série de mesures audacieuses visant à stimuler la création d’emplois durables et valorisants. Ce plan, articulé autour de vingt recommandations, s’adresse à tous les secteurs de la société et appelle à une mobilisation nationale pour mettre l’emploi au cœur des priorités gouvernementales.

Une vision transversale pour stimuler l’emploi

La première partie du plan de l’AEI se concentre sur des mesures transversales, ciblant aussi bien les entreprises que les groupes démographiques spécifiques comme les jeunes et les femmes. L’un des points saillants est la proposition de programmes accélérés de formation insertion. Ces programmes couvrent des domaines variés tels que le tourisme, les services à la personne, ou les industries de pointe comme l’aéronautique et les énergies renouvelables. Ils visent à équiper les marocains des compétences requises pour exceller dans un marché globalisé.

L’initiative prévoit également l’intégration des activités informelles dans l’économie formelle. À travers une «amnistie» de quatre ans, les entreprises informelles pourront se conformer progressivement aux règlements en vigueur tout en bénéficiant de cotisations fiscales et sociales allégées. Cette mesure vise à intégrer une large portion de l’économie shadow, augmentant ainsi la base fiscale et améliorant les conditions de travail de millions de citoyens.

Renforcement du secteur rural et touristique

Reconnaissant les défis spécifiques du monde rural, frappé par des conditions climatiques de plus en plus dures, l’AEI propose de renforcer les infrastructures et d’améliorer l’accès aux services publics. L’éducation et la formation adaptées aux réalités du marché du travail rural, telles que l’agriculture durable et le tourisme rural, sont préconisées pour dynamiser ces régions souvent négligées.

En parlant de tourisme, l’AEI envisage un développement massif du secteur, en mettant l’accent sur le tourisme écologique et culturel, capable de générer de nombreux emplois tout en valorisant le riche patrimoine marocain. La formation de guides touristiques, la valorisation des sites historiques et la promotion d’événements culturels sont quelques-unes des actions suggérées pour stimuler cette industrie vitale.

Impulsion dans les énergies renouvelables et l’économie digitale

Avec une politique déjà engagée dans la transition énergétique, l’AEI propose de multiplier les efforts dans les énergies renouvelables et l’économie circulaire. La création de clusters dédiés et la promotion de l’innovation dans ces secteurs pourraient non seulement répondre aux défis climatiques, mais aussi créer de l’emploi à haute valeur ajoutée.

Le digital n’est pas en reste, l’AEI ambitionnant de faire du Maroc un centre névralgique de la data et de l’intelligence artificielle en Afrique. Des programmes comme 1337 et Jobintech montrent la voie, mais l’AEI souhaite aller plus loin en attirant des talents internationaux et en investissant dans la formation des jeunes marocains dans les domaines de la haute technologie.

Initiatives sectorielles et régionales pour la croissance

L’AEI a identifié plusieurs domaines où des interventions ciblées pourraient stimuler l’emploi. Parmi ces secteurs, on retrouve le bâtiment et les travaux publics (BTP), où l’AEI recommande de favoriser la sous-traitance et les soumissions groupées pour permettre aux PME de gagner en expérience et en capacité. Cette approche est conçue pour dynamiser le secteur de la construction tout en ouvrant des opportunités aux petites et moyennes entreprises locales.

De plus, l’AEI souligne l’importance de l’économie bleue, notamment à travers la gestion durable des ressources maritimes et le développement de l’aquaculture. Ces initiatives visent non seulement à protéger l’environnement marin, mais également à créer des emplois durables dans des régions côtières souvent dépendantes de la pêche et du tourisme. La proposition de moderniser les flottes de pêche et d’investir dans des énergies renouvelables marines montre une vision à long terme pour la valorisation des vastes ressources maritimes du Royaume.

Un engagement pour l’éducation et la formation future

Au cœur de toutes ces recommandations se trouve un engagement fort pour l’éducation et la formation. Reconnaissant que les compétences d’aujourd’hui peuvent devenir obsolètes demain, l’AEI met l’accent sur la nécessité de requalifier la main-d’œuvre actuelle et de préparer les générations futures à des emplois qui n’existent pas encore. L’intégration de technologies avancées et de nouvelles méthodes pédagogiques dans le système éducatif est essentielle pour assurer que la jeunesse du pays puisse rivaliser sur un marché du travail globalisé.

La stratégie de l’AEI dépasse la simple création d’emplois ; elle vise à créer un écosystème où les innovations, l’esprit entrepreneurial et les investissements sont encouragés à travers un soutien gouvernemental et des partenariats public-privé. Les fonds de solidarité et d’investissement régionaux proposés par l’AEI sont des exemples de la manière dont les ressources peuvent être mobilisées de manière stratégique pour soutenir à la fois les entrepreneurs émergents et les industries établies.

En conclusion, les recommandations de l’AEI, tout en étant ambitieuses, offrent une feuille de route claire pour stimuler l’emploi au Maroc. Elles exigent une action concertée de la part de tous les acteurs économiques et sociaux, y compris le gouvernement, les entreprises, les éducateurs et la société civile. La mise en œuvre de ces mesures pourrait non seulement répondre aux défis économiques immédiats, mais aussi positionner le Maroc comme un leader en matière de développement économique inclusif et durable dans la région. Reste à voir comment ces initiatives seront accueillies et mises en œuvre par le gouvernement et les différentes parties prenantes, mais une chose est certaine : le chemin vers un avenir prospère passe inévitablement par la création d’emplois de qualité pour tous.

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