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Les combattants ukrainiens, en attente d’armes, résistent encore

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Des militaires ukrainiens tirent avec un canon automoteur français de calibre 155 mm/52 Caesar vers des positions russes sur une ligne de front dans la région de Donbass, le 15 juin 2022. © Aris MESSINIS / AFP

Les ministres de la Défense des pays membres de l’Organisation du Traité Nord atlantique (OTAN) se sont engagés, ce mercredi, à fournir davantage d’armes lourdes modernes en Ukraine. Kiev, dont les forces sont en difficulté face à Moscou, appelle depuis plusieurs jours ses alliés à augmenter significativement les livraisons. Ces armes visent à repousser l’armée russe, en particulier dans la bataille de Sievierodonetsk, épicentre des combats pour le contrôle du Donbass dans l’Est du pays. «Le ratio Russie-Ukraine en artillerie est de l’ordre de dix contre un dans certaines zones. (…) Je reçois quotidiennement des messages de nos combattants disant : “Nous tenons, dites-nous juste quand les armes arriveront”», a tweeté Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, peu avant la réunion.

C’est la troisième fois qu’une telle réunion, cette fois-ci dirigée par le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, et à laquelle ont participé près de cinquante pays, est organisée pour discuter de l’aide à apporter à l’Ukraine. «La question est donc de savoir ce dont les Ukrainiens ont besoin pour continuer à ralentir et à contrecarrer l’objectif russe, comme ils l’ont déjà fait, et ce sera l’une des principales préoccupations des ministres de la Défense», a déclaré en amont un haut responsable de la défense américaine, préférant conserver l’anonymat.

Les demandes ukrainiennes portent, à présent, sur les armements en dotation dans les forces armées de l’OTAN. L’Ukraine réclame entre autres, 300 systèmes de lance-roquettes multiples, 2.000 véhicules blindés et un millier de drones. «Il s’agit d’artillerie, de systèmes à longue portée, de systèmes antiaériens aux normes OTAN, ce qui impose une formation, un entretien, une maintenance», a expliqué le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg. Cette livraison «demande[ra] [par conséquent] du temps». «Nous avons pris la mesure de l’urgence, mais les efforts demandent du temps», a-t-il souligné. «La transition entre le matériel de l’époque soviétique et le matériel moderne de l’OTAN impose que les Ukrainiens soient prêts à l’utiliser. (…) Il s’agit d’une transition difficile, exigeante», a-t-il insisté.

Par ailleurs, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a indiqué mercredi que le Royaume-Uni livrera de façon «imminente» des systèmes de lance-roquettes multiples à Kiev pour enrayer l’invasion russe. Le ministre norvégien de la Défense, Bjørn Arild Gram, a également indiqué que son pays «envisageait d’autres dons» d’armement à l’Ukraine, en plus des 22 obusiers M-109, de la centaine de missiles antiaériens Mistral et de quelque 4.000 armes antichars M72 déjà fournis.

La Russie, pour sa part, tente d’intercepter les livraisons d’armement occidental. Dernier succès en date : Moscou a annoncé mercredi avoir détruit un entrepôt d’armes livrées par les pays de l’OTAN dans l’ouest de l’Ukraine, près de Lviv, avec des tirs de missiles de croisière.

Depuis le 24 février dernier, date du début de l’offensive russe en Ukraine, les alliés ont fourni à l’Ukraine des armes lourdes datant de l’époque soviétique, prélevées sur leurs stocks, car les Ukrainiens avaient été formés à leur utilisation. Des obusiers M777, pièces d’artillerie américaines de dernière génération, ont par ailleurs été livrés par Washington ces dernières semaines. Toutefois, le ministère ukrainien de la Défense a regretté, mardi soir, que Kiev n’ait reçu qu’«environ 10% des armes» qu’elle réclame à ses partenaires occidentaux pour lutter sur le terrain face aux troupes russes.

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