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Les céréales ukrainiennes : l’arme de Poutine contre les sanctions, une menace pour le continent ?

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Photo d'archives de la récolte de blé, prise le 9 août 2022 © Viacheslav Musiienko / Reuters

Faute d’entente entre les parties, l’accord permettant l’exportation de céréales ukrainiennes par la mer Noire a expiré lundi soir. Moscou, qui dénonce des entraves à ses exportations, soutient que l’Occident ne livre pas aux «pays dans le besoin, notamment sur le continent africain». Si cela ne devrait avoir que peu d’impact dans l’immédiat, la situation suscite des inquiétudes à moyen terme. À l’approche du sommet Russie-Afrique, serait-ce une nouvelle manière pour le chef du Kremlin de construire des rapports de force avec les autres pays ?

La Russie a décidé cette semaine de ne pas prolonger l’accord visant à permettre les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire, après des mois de critiques envers ce texte. Conclu en juillet 2022 et renouvelé depuis à trois reprises, sous l’égide de la Turquie, pays facilitateur, et des Nations unies, l’accord a permis d’expédier près de 33 millions de tonnes de céréales, essentiellement du maïs et du blé.

Malgré de profondes divergences entre ses parties prenantes et une mise en œuvre parfois chaotique, il avait jusqu’ici été maintenu au nom de la défense des pays émergents, contribuant à écarter les risques de pénurie crainte depuis le début de la guerre en Ukraine.

La suspension du corridor céréalier ukrainien, l’intensification des bombardements russes et la menace de Moscou contre tous les navires se rendant vers l’Ukraine, considérées dès jeudi comme de «potentiels bateaux de guerre», ont conduit à une brusque flambée des cours sur le marché européen. Ce mercredi 19 juillet, le prix du blé meunier a clôturé en forte hausse, à 253,75 euros la tonne sur l’échéance de septembre sur Euronext à la Bourse de Chicago, gagnant 8,2% dans la journée, à un niveau pas atteint depuis début avril. Le maïs a, pour sa part, grimpé de 5,4%, juste sous la barre des 250 euros la tonne sur l’échéance d’août. Selon les observateurs, les jours à venir pourraient être déterminants.

Le même scénario que 2022 ?

La situation est toutefois différente de celle de la fin de février 2022, lorsque la Russie a envahi l’Ukraine. Le début de la guerre a brusquement entraîné la fermeture à la navigation de la mer Noire, principale voie d’exportation des produits agricoles ukrainiens. Ce pays était alors le premier exportateur mondial d’huile de tournesol et le quatrième pour le blé et le maïs.

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Mais en deux ans, l’Ukraine a vu sa production de céréales diminuer pratiquement de moitié. D’après les estimations du ministère américain de l’Agriculture, le pays produirait au cours de la saison 2023-2024 près de 25 millions de tonnes de maïs et 17,5 millions de tonnes de blé, contre 42 millions de tonnes de maïs et 33 millions de tonnes de blé en 2021-2022. «En 2023-2024, elle devrait exporter 6 millions de tonnes de blé et 10 millions de tonnes de maïs en moins, par rapport à la campagne précédente», relève Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel.

«Que ce soit sur le blé, le maïs, le tournesol ou le colza – les principales cultures ukrainiennes -, une part des surfaces agricoles est impropre à la production suite au conflit», a expliqué auprès de TF1info Marine Raffray, économiste aux Chambres d’agriculture de France. La situation est donc moins tendue, car il y a moins de produits à exporter. Par ailleurs, l’hémisphère Nord est en pleine période de récolte.

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«Les marchés avaient anticipé le risque de non-reconduction», poursuit Marine Raffray. Et d’expliquer : «D’autres pays sont aptes à prendre la place de l’Ukraine, puisque la récolte s’annonce bonne dans de nombreuses zones du monde. La France s’achemine par exemple vers un très bon niveau de récolte sur le blé.» Toutefois, «les besoins à venir se préciseront en fin de moisson», précise Gautier Le Molgat.

Une possible volte-face de Poutine ?

Pour Moscou, ses livraisons de produits agricoles et d’engrais sont entravées par les sanctions. Une des raisons qui l’a conduit à suspendre l’accord qu’elle juge bien trop favorable à l’Ukraine. Mais si elle a affirmé qu’il était «de facto terminé», la Russie s’est dite prête à revenir au sein de l’accord «dès que la partie concernant la Russie sera satisfaite» a souligné le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le président Vladimir Poutine a, de plus, fait savoir mercredi 19 juillet qu’il pourrait revenir à l’accord si ses demandes sont réalisées «dans leur totalité». «Nous examinerons la possibilité de retourner [à l’accord], mais à une condition : tous les principes de participation de la Russie à cet accord soient pris en compte et réalisés sans exception et dans leur totalité», a déclaré le chef d’État russe en pleine réunion gouvernementale retransmise à la télévision. Si cette condition n’était pas remplie, la prolongation de l’accord «n’aurait plus de sens», a-t-il ajouté.

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«Les deux parties n’arrivent pas à s’entendre sur les paramètres de ce pacte», explique à France24 Igor Delanoë, directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe. «Pour la Russie il ne se résume pas à la sanctuarisation des ports ukrainiens et au droit d’exporter des céréales. Elle considère qu’il doit être inclusif, c’est-à-dire s’accompagner d’un assouplissement des sanctions pour faciliter la logistique, les échanges financiers et l’obtention d’assurances en lien avec le transport maritime russe à l’international. Car s’il est vrai, comme le disent les Occidentaux, que la cargaison n’est pas sous sanctions, tout l’écosystème russe lui est bien affecté».

La Russie réclame par ailleurs que des banques et institutions financières russes, en particulier la principale banque agricole Rosselkhozbank, soient reconnectées au système bancaire international SWIFT, dont elles ont été privées après le début de l’offensive en Ukraine en 2022. Il convient de noter qu’un compromis a été proposé à la Russie par le biais d’une filiale de la banque russe. Mais celui-ci aurait été «ignoré» par Moscou, a déploré lundi l’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield.

Moscou exigeait aussi que les ports européens soient ouverts à ses navires afin de faciliter l’exportation des engrais russes.

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«Dès que [ces conditions] seront remplies, nous reviendrons immédiatement à cet accord», a martelé le chef du Kremlin. Et d’accuser : «Au lieu d’aider les pays qui en ont réellement besoin, l’Occident a utilisé l’accord sur les céréales à des fins de chantage politique et en a fait un outil d’enrichissement de multinationales, de spéculateurs sur le marché mondial». Les dirigeants occidentaux dénoncent quant à eux une manipulation soulignant que ni les denrées agricoles russes ni les engrais ne font l’objet de mesures punitives.

Une situation tendue sur le long terme ?

Toutefois, si la Russie ne fait pas volte-face, la situation pourrait devenir inquiétante. «Une fermeture durable du corridor aura un impact sur l’inflation alimentaire, qui jouera sur la sécurité alimentaire», prévient Olia Tayeb Cherif, responsable d’études au sein de la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (Farm), auprès de l’AFP. Et d’expliquer que des États, comme l’Égypte récemment, ont déjà du mal à honorer les paiements de certains appels d’offres.
Par ailleurs, l’aide alimentaire elle-même pourrait être fragilisée.

«L’Ukraine est fournisseur du Programme alimentaire mondial [PAM] : environ 8% des volumes de blé ukrainien exportés sont allés au PAM, à destination de pays comme le Yémen, l’Afghanistan et la Corne de l’Afrique», souligne-t-elle. Des pays qui sont déjà confrontés à un épisode de sécheresse record provoquant des risques de famine.

«À plus long terme, peut-être connaitrons-nous un nouvel emballement», prévient Marine Raffray. «Nul ne peut statuer sur la manière dont la Russie va réagir dans les prochains mois».

Si l’on peut craindre une augmentation du prix des denrées, la situation ne créera ni pénurie ni famine comme certains acteurs ont laissé croire l’année dernière. «Ce qui est clair c’est qu’il y a un an, avant l’ouverture de ce corridor, beaucoup de gens ont crié au risque de famine en Afrique. Si c’est vrai que les prix ont augmenté, il n’y a pas eu de famine. Et ceci parce que l’Afrique n’est pas majoritairement consommatrice de blé, en dehors de quelques pays», a nuancé Nicolas Bricas, chercheur en socio-économie de l’alimentation au Cirad et titulaire de la Chaire Unesco Alimentations du monde.

À l’heure actuelle, le monde ne manque pas de blé. Mais, rappelle Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage, «l’essentiel du blé exportable est en Russie, avec environ 12,5 millions de tonnes de stocks, et c’est le blé le moins cher du monde».

La Russie pourrait combler au moins une partie du manque ukrainien, tout comme l’Union européenne du fait que le pays «ne dépend pas de ce corridor maritime contrairement à l’Ukraine pour qui il est crucial», rappelle Igor Delanoë. «Notre pays est en mesure de remplacer les céréales ukrainiennes à la fois commercialement et gratuitement», a relevé le chef du Kremlin. Bien que l’accord céréalier aurait, selon lui, provoqué des pertes chiffrées à 1,2 milliard de dollars chez les agriculteurs russes et une baisse de rentabilité des exportations, le président russe prédit une «récolte record» cette année.

Et les céréales ukrainiennes, elles, peuvent toujours partir à l’export via quelques solutions alternatives, comme le ferroviaire. L’UE souhaite, en effet, améliorer l’offre terrestre, notamment avec un projet d’harmonisation du gabarit ferroviaire (écartement des rails) aux frontières avec l’Ukraine, mais cela prendra du temps. «On pourra augmenter un peu la cadence, mais on ne réglera pas le problème pour les volumes en jeu», estime Edward de Saint-Denis, courtier chez Plantureux & Associés.

Zelensky disposé à continuer les exportations

Mais pour le président ukrainien, cet accord n’est pas caduc. Volodymyr Zelensky a affirmé que Kiev était disposée à continuer ses exportations de céréales via la mer Noire. «Même sans la Russie, tout doit être fait pour que nous puissions utiliser ce couloir (pour les exportations) en mer Noire. Nous n’avons pas peur», a indiqué Zelensky, selon des propos partagés par son porte-parole Serguiï Nykyforov sur Facebook.

«Nous avons été contactés par des entreprises qui possèdent des navires et qui sont prêtes à continuer à expédier des céréales si l’Ukraine accepte de les laisser entrer et si la Turquie accepte de les laisser passer», a assuré Volodymyr Zelensky.

Dans son intervention quotidienne diffusée dans la soirée, Volodymyr Zelensky a ajouté avoir envoyé «des lettres officielles au président turc (Recep Tayyip) Erdogan et au secrétaire général des Nations unies (Antonio) Guterres pour leur proposer de poursuivre» les exportations. «L’Ukraine, l’ONU et la Turquie peuvent assurer conjointement le fonctionnement du couloir alimentaire et l’inspection des navires», a-t-il assuré.

Pendant ce temps, Nikolay Gorbachev, Président de l’Association ukrainienne des céréales, a déclaré à la BBC que ses membres avaient identifié d’autres moyens d’exporter des céréales, y compris par le biais de leurs ports sur le Danube. Il a toutefois admis que ces ports seraient moins efficaces, ce qui réduirait la quantité de céréales que l’Ukraine peut exporter et augmenterait les coûts de transport.

Négociateur en chef de cet accord, le président turc a indiqué lundi que rien n’était encore perdu. Recep Tayyip Erdogan s’est dit «convaincu que son homologue russe Vladimir Poutine voulait poursuivre l’accord» sur les céréales ukrainiennes, malgré les annonces de Moscou dans le sens contraire. Et de déclarer qu’il tenterait de persuader son homologue russe de reprendre l’accord lors de leur prochaine rencontre bilatérale début août.

L’arme alimentaire du Kremlin ?

Autre sujet de discorde : la destination des céréales ukrainiennes. La Russie accuse également les pays riches de profiter de la majeure partie des exportations ukrainiennes devant aller aux pays en développement.

«Le principal objectif de l’accord, la livraison de céréales aux pays dans le besoin, notamment sur le continent africain», n’était «pas réalisé», a affirmé Vladimir Poutine à son homologue sud-africain et l’un de ses principaux partenaires en Afrique, Cyril Ramaphosa. L’ONU affirme pour sa part que 57% des exportations ont été acheminées dans les pays en développement, et que cette initiative a permis la livraison de 725.000 tonnes de blé pour aider les personnes dans le besoin en Afghanistan, en Éthiopie, au Kenya, en Somalie, au Soudan et au Yémen.

Le choix de Moscou de se servir «de la nourriture comme d’une arme […] va compliquer l’acheminement d’aliments dans les endroits qui en ont désespérément besoin et entraîner une hausse des prix», a dénoncé lundi soir le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.

La décision d’aujourd’hui de la Fédération de Russie portera un coup aux personnes dans le besoin partout dans le monde.

—Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU.

«L’inflation sera forcément à deux chiffres et les pays du Sud, notamment africains dont beaucoup dépendent des engrais russes et ukrainiens, seront obligés de faire dans la subvention tous azimuts. Pour des pays déjà très endettés, poursuivis par des créanciers (Chine, ou le club de Paris) un non-accord maintenu sera une catastrophe», avisait le média burkinabè Aujourd’hui au Faso.

Et l’Afrique du Nord est en première ligne. L’Égypte notamment, dont 90% des importations de céréales viennent d’Ukraine et de Russie. «Certains pays d’Afrique du nord comme l’Égypte, le Maroc, la Tunisie ou la Mauritanie, sont effectivement de gros consommateurs de blé. Ces pays-là risquent de souffrir d’une nouvelle augmentation des prix de cette céréale», avise Nicolas Bricas.

Lire aussi : Souveraineté alimentaire, le Maroc booste sa coopération internationale

«Cependant, pour les autres pays africains et en particulier en Afrique subsaharienne, le blé ne fait pas partie de la base alimentaire. Il est consommé plutôt dans les villes et pour le petit-déjeuner», nuance le chercheur. Beaucoup de pays africains ont en effet pour base alimentaire plutôt du riz, du maïs. Pour d’autres ce sera le mil et le sorgho, et puis bien évidemment le manioc, l’igname, la patate douce, le plantain…

Maliweb révèle que Bamako vient de réclamer à New Delhi la livraison de 290.000 tonnes de brisures de riz. Si la transaction aboutit, le Mali sera le troisième pays à obtenir une dérogation pour ses achats après le Sénégal ou la Gambie. L’Inde a interdit il y a un an les exportations de riz brisé pour préserver sa consommation intérieure.

La souveraineté alimentaire est mise en avant aussi à Conakry, puisque la Guinée suspend pour six mois l’exportation d’une quinzaine de produits agricoles, dont le riz, la pomme de terre et l’huile de palme. Cependant cette décision a été prise avant l’annonce russe du 17 juillet, précise le ministre du Commerce.

La décision de Moscou, «cynique» selon la Commission européenne, «très décevante» pour Londres, «inadmissible» pour Washington, un «chantage» pour Paris, est d’autant plus sensible qu’elle intervient alors que doit se tenir les 27 et 28 juillet à Saint-Pétersbourg, la seconde édition du sommet Russie-Afrique. La sécurité alimentaire figure parmi les grands thèmes de ce Forum censé cimenter les partenariats entre Moscou et le continent.

Pour Anna Creti, la sortie de la présidence russe, à quelques jours du sommet, affirmant que les céréales ukrainiennes ne sont pas envoyées sur le continent africain, n’est pas le fruit du hasard. «Il est drôle de voir la Russie faire la comptabilité qui l’arrange des exportations européennes alors qu’elle-même ne communique plus sur ses exportations. Il s’agit bien sûr d’un appel du pied aux pays africains avant la rencontre», analyse-t-elle auprès de France24.

Mardi, Dmitri Peskov a assuré que Moscou se tenait prêt à exporter ses céréales gratuitement aux pays africains qui en ont le plus besoin, précisant que cette proposition serait discutée lors du sommet. Une situation qui accélérerait la dépendance des pays tiers vis-à-vis de Moscou et serait difficile à gérer en cas d’accident climatique majeur.

Il y a un mois, le 17 juin, une délégation de chefs d’État africains s’est rendue en Russie. Ils ont plaidé auprès de Vladimir Poutine pour la fin de la guerre en Ukraine, mais aussi pour le maintien de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, que Moscou menaçait de quitter. La présidence de l’Afrique du Sud avait notamment défendu par la voix de son porte-parole l’«importance des livraisons de céréales à l’Afrique pour atténuer l’insécurité alimentaire».

«Le moins que l’on puisse dire, c’est que le plaidoyer n’a pas été entendu», a titré en Une, ce mardi, L’Observateur Paalga.

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Mbaye Gueye - 5 décembre 2024

2 commentaires

  1. bonjour
    Pourquoi le Maroc , (les Marocains ) vivent toujours avec la peur au ventre si il ne pleut pas ? pourquoi au Maroc le Politique et les gouvernements n’ont jamais anticipé cette peur du manque de céréales qui est de plus en plus chères et onéreuses? et pourtant est un pays AGRICOLE par excellence MER Méditerranée dans le nord et l’océan atlantique à l’Est et au Sud ! il suffit de dessaler l’eau , dans les années 70 les Agriculteurs l’espagnole ils Labouraient avec des Ânes et les voilà ils ont dépassé la farnce en Agriculture ! . et nous Marocains nous continuons et nous contentons à prier et encore prier au lieu de dessaler l’eau

  2. il est urgent de se rendre à l’évidence , le Maroc est pays gros consommateur de PAIN il faut sans tarder dessaler et cessons de cacher le soleil avec un Tamis la sécheresse est bien installée , ce n’est plus 1/2 de sécheresse , cette fois -ci c’est irréfutable elle est installée pour durer changement climatique oblige Feu Hassan II le surdoué il a construit des barrages , sauf que maintenant ils sont vide il faut les remplir par l’eau des mers pour irriguer non?

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