L’empereur Xi tout puissant, au risque de l’aveuglement

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Lors du dernier week-end de ce congrès, une scène a fasciné tous les spécialistes de la Chine. Samedi, au moment où la presse a été autorisée à entrer dans la salle du congrès, l’ex-président Hu Jintao, le prédécesseur de Xi Jinping à la tête du pays, a été conduit sans ménagement vers la sortie. Il a résisté un peu puis s’est laissé faire. Xi Jinping, pourtant tout proche, ne lui a pas jeté un regard.

Dans cet univers opaque et feutré du PC chinois, la scène surprend. Tout est orchestré au détail près dans la chorégraphie du congrès, donc si cette éviction s’est déroulée en public, c’est qu’il y avait un message.

Explication plausible : c’était une purge en direct, parce qu’Hu Jintao aurait peut-être voté « non » au rapport du Congrès, lui qui, pendant son mandat, avait adopté une politique relativement tolérante et ouverte au monde.

À l’issue du XX? congrès du parti communiste, le président chinois a été comme prévu conforté dans ses fonctions et il a accentué son emprise sur le pays. Cette toute puissance est porteuse de risques multiples.

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