Le siège de la Banque mondiale, à Washington © DR
Ces dernières années, la communauté internationale a pris conscience de l’important relais de croissance qu’offre l’économie bleu. Une nouvelle opportunité qui s’inscrit dans l’esprit de durabilité et de résilience.
Avec sa position géographique stratégique, son littoral, ses deux façades maritimes s’étalant sur 3.500 km, ses ressources halieutiques et énergétiques, le Maroc jouit d’un capital maritime important et dispose d’un fort potentiel en matière d’économie bleue.
En plus des secteurs maritimes traditionnels, tels que la pêche, le tourisme et les activités portuaires, le concept comporte désormais de nouveaux secteurs porteurs à forts potentiels de croissance. On cite à titre d’exemple l’aquaculture, l’écotourisme, les bioproduits marins, la biotechnologie ou encore la construction navale.
Qu’est-ce que l’économie bleue ?
C’est un concept initié par Gunter Pauli, entrepreneur et économiste belge. Ce dernier préconise à travers ce modèle de s’inspirer des écosystèmes naturels pour résoudre les crises économiques, sociales et écologiques.
Il s’agit d’un programme vaste qui propose de révolutionner la consommation et les moyens de production, tout en valorisant les déchets. En exemple : le marc de café, utilisé pour faire pousser des champignons. Les déchets serviront eux-mêmes de nourriture pour les poules pour la production des œufs.
Pour que ce système soit efficace, il est nécessaire de tirer le meilleur parti de toutes les ressources qu’offre l’environnement. Il faut parallèlement miser sur une économie locale qui porte sur la réduction des coûts et de la pollution générée par le transport de ressources en provenance de zones géographiques éloignées.
Lire aussi : Modèle de développement : l’importance de la gestion de l’eau et des ressources naturelles
« Le Modèle Maroc »
« Le Modèle Maroc », c’est un ouvrage de l’inventeur du concept. En dix chapitres, il présente sa vision du modèle de développement pour le Maroc et propose un modèle de son économie bleue.
Dans ce livre, Gunter Pauli insiste sur le fait que le Royaume représente un point stratégique de l’Afrique. Il invite les décideurs à regarder « sous la surface », afin de découvrir un Maroc au-delà de ce que nous avons l’habitude de voir.
Parmi les exemples apportés dans son livre : la transformation du phosphogypse en algues, la poussière de l’extraction minière en papier de pierre, les sols délabrés en terres fertiles, les mauvaises herbes en fromages de chèvre et bien plus encore. «Ces projets, spécifiquement adaptés aux réalités du Maroc, ont le potentiel de régénérer des écosystèmes locaux différemment des écosystèmes des autres parties du monde. Ils créent aussi des emplois qui correspondent à leurs caractéristiques propres et circonstances particulières», indique-t-il.
Évoquant l’OCP, l’économiste voit ses grandes réserves mondiales de phosphate comme « un trésor », qui place le Maroc comme un leader dans le défi de nourrir les deux milliards d’habitants que comptera l’Afrique en 2050.
«Sans phosphate, nous ne pouvons pas nourrir le sol et le monde. De ce fait, le Groupe OCP est passé d’un simple exportateur de phosphates à un producteur et exportateur d’engrais. Un défi supplémentaire serait de régénérer le sol et l’écosystème du Maroc, d’appliquer la même logique au reste de l’Afrique et d’en restaurer la fertilité pour nourrir des millions de personnes avec des fruits et légumes sains. Le Maroc détient la clé et s’engage clairement à nourrir l’Afrique à partir du sol africain», explique-t-il.
Lire aussi : Le Maroc candidat pour la présidence de la 6e Assemblée de l’ONU pour l’Environnement
Le prêt de la Banque mondiale
Le prêt de 350 millions de dollars accordé, mardi 24 mai, au gouvernement vise à soutenir le programme de l’économie bleue marocaine, qui comprend deux volets.
Le premier s’articule autour d’une commission interministérielle et de mécanismes de coordination régionale. Il soutient également l’établissement de cadres institutionnels visant à renforcer la coordination verticale et horizontale.
Le second concerne l’investissement dans plusieurs domaines clés de l’économie bleue, à savoir le tourisme durable, l’aquaculture, la formation professionnelle dédiée à la gestion de l’économie bleue, la protection et la gestion des services écosystémiques ainsi que l’amélioration de la résilience climatique dans des zones ciblées.
Dans son communiqué, la Banque mondiale précise que «ce financement vise à stimuler la création d’emplois et la croissance économique, ainsi qu’à améliorer la durabilité, la résilience des ressources naturelles et la sécurité alimentaire».
Une belle croissance au T3 2024
Économie - La croissance économique nationale du troisième trimestre 2024 a atteint 4,3%, contre 3% à la même période en 2023.
Rédaction LeBrief - 31 décembre 2024Légère hausse des prix à la production industrielle
Économie - En novembre 2024, l’IPPIEM a progressé de 0,1% par rapport à octobre 2024, selon le Haut Commissariat au Plan.
Rédaction LeBrief - 31 décembre 2024Amnistie sur le cash : 2MM de Dhs en 72 heures!
Économie Le Trésor a enregistré des recettes de 2MM Dhs en seulement 72 heures suite à la campagne de régularisation volontaire.
Mouna Aghlal - 31 décembre 2024Chambre des représentants : 12 MMDH d’exportations potentielles vers l’Afrique (Omar Hejira)
Afrique, Économie, Économie - Selon Omar Hejira, le marché marocain dispose d'opportunités inexploitées, estimées à 12 MMDH d'exportations potentielles vers l'Afrique.
Mbaye Gueye - 31 décembre 2024Économie : une année mi-figue mi-raisin
Dossier - 2024 n'a pas été une année de forte croissance. Mais tel un phénix, le Maroc se réinventera… toujours !
Sabrina El Faiz - 31 décembre 2024EEP : le CA devra atteindre 345 MMDH à fin 2024 (Nadia Fettah)
Économie - Nadia Fettah, a indiqué que le CA des EEP devrait atteindre 345 MMDH à la fin de l'année 2024, soit une hausse de 4% par rapport à 2023.
Mbaye Gueye - 31 décembre 2024Enseignants : les aides aux logements revues à la hausse
Économie Dans le cadre du programme IMTILAK, les financements ont augmenté pour permettre aux enseignants de souscrire des prêts immobiliers.
Mouna Aghlal - 31 décembre 2024Secteur non financier : hausse du crédit bancaire de 2,5% en novembre
Économie - La progression annuelle du crédit bancaire au secteur non financier (SNF) s’est élevée à 2,5% contre 2,4% en octobre.
Mbaye Gueye - 30 décembre 2024Dolidol décroche la certification ISO 45001 V 2018
J.R.Y - 16 mars 2021Économie nationale en 2023 : quelles perspectives de reprise ?
Économie - Quelles sont donc les perspectives de reprise de l'économie nationale dans un contexte d'incertitudes ?
Manal Ben El Hantati - 23 janvier 2023Hydrogène vert : le Maroc s’engage dans la transition énergétique
Économie - Nizar Baraka a souligné le potentiel du secteur portuaire dans la transition vers des alternatives utilisant l'hydrogène vert.
Chaima Aberni - 15 janvier 2024ADM : 85 M€ de la BEI pour la digitalisation
J.R.Y - 8 mars 2021Adoption de la 1ère partie du PLF 2025 par la Chambre des conseillers
Économie - La Chambre des conseillers a adopté, à la majorité, la 1ère partie du PLF 2025 lors d'une séance plénière tenue le 5 décembre 2024, en présence de Fouzi Lekjaa.
Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024Prix des carburants : une fin d’année stable
Économie - La fin de l’année 2024 semble marquée par une stabilité appréciable des prix des carburants causé par des fluctuations limitées des cours internationaux du pétrole raffiné.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Viande rouge : le Maroc s’approvisionne en Espagne
Économie - La flambée des prix de la viande rouge au Maroc pousse les acteurs économiques et les autorités à s'approvisionner en Espagne pour endiguer cette crise persistante.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Maroc – BERD : vers une économie verte et inclusive
Économie, Politique - Aziz Akhannouch s’est entretenu à Rabat avec Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, ce jeudi 5 décembre.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024