Accueil / Économie

Le SymPart 23 réunit les acteurs de la finance participative

Temps de lecture

Le deuxième symposium (SymPart 23) de la finance participative a démarré le 16 mars à Casablanca © LeBrief

C’est sous le thème de «la finance participative, outil d’inclusion et levier de développement» que le coup d’envoi du deuxième symposium (SymPart 23) de la finance participative a été donné jeudi à Casablanca. Ce conclave, qui se poursuit jusqu’à samedi, réunit l’ensemble des acteurs de cet écosystème pour dresser un premier bilan et discuter des moyens pour faire de ce marché naissant un véritable succès.

Le symposium de la finance participative revient pour une deuxième édition du 16 au 18 mars. C’est un espace de rencontres commerciales visant la promotion de l’image des banques participatives.

Le coup d’envoi a été donné hier par Abderrahmane Lahlou, président de l’Académie de la finance participative (APAF), organisatrice de l’événement. Dans son allocution, il est revenu sur les objectifs de ce rendez-vous et les enjeux d’un écosystème naissant au Maroc, cinq ans après son lancement en définissant les principaux défis à relever pour améliorer la performance du secteur.

Lire aussi : APAF : Abderrahmane Lahlou dresse les objectifs du Symposium de la finance participative 

Des progrès notables, mais encore des défis à relever

Après cinq ans d’existence, le bilan s’avère prometteur pour le secteur de la finance participative, qui se positionne de manière progressive et sûre sur le marché, en témoigne les chiffres révélés par le président de l’Académie de la finance participative.

Aujourd’hui, ce secteur émergent comprend, depuis son existence et jusqu’en novembre 2022, huit institutions bancaires, en plus d’une fenêtre de garantie de financement participatif et quatre compagnies d’assurance takaful.

Quant au réseau des banques participatives, il a atteint 187 agences. Un chiffre qui représente 3% du nombre d’agences bancaires au Maroc. En outre, 182.000 comptes bancaires ont été ouverts dans les banques participatives, représentant 1% du nombre total de comptes bancaires au Royaume.

Pour le financement total (y compris les marges Mourabaha), il est élevé à environ 23,1 milliards de DH (MMDH), ce qui donne un taux de couverture du financement par les dépôts de 37%. La part de l’immobilier Mourabaha reste la plus forte avec 87% du montant total, contre 6% pour le véhicule et 7% pour l’équipement Mourabaha.

La progression est certes notable, mais elle demeure toutefois insuffisante. Dans son discours, Abderrahmane Lahlou a soulevé une véritable problématique qui reste cependant à résoudre par les banques participatives pour améliorer leur performance. C’est celle des dépôts.

En effet, le secteur bancaire participatif a collecté, jusqu’en novembre dernier, 8,6 MMDH de dépôts à vue, soit 0,79% du total des dépôts bancaires, dont 2,3 MMDH de dépôts d’investissement.

Une situation qui n’est pas confortable et qui met la pression sur les fondamentaux des banques, les privant ainsi de ressources nécessaires pour faire encore plus de performances. Pour Lahlou, le principal défi aujourd’hui est d’encourager les ménages à créer des comptes et à les alimenter pour atteindre l’équilibre entre les crédits et les dépôts.

«Les enquêtes montrent que la plupart des citoyens considèrent ces banques comme des sociétés de financement vers lesquelles ils se tournent pour financer leur maison ou leur voiture au lieu de les percevoir comme des banques autonomes qui fournissent tous les services bancaires. Pour cette raison, les banques participatives se voient tenues de s’efforcer davantage à améliorer l’offre proposée aux clients et de diversifier les services qui attirent l’ouverture et l’alimentation de comptes», a-t-il expliqué.

Lire aussi : «Takaful» : comment se portent les banques participatives marocaines ? 

Cibler les PME

Les banques participatives sont restées focalisées sur les particuliers, à l’exception de certaines d’autres qui commercialise le « Salam », un produit de financement de besoin en fonds de roulement pour les TPE/PME.

Mais selon Abderrahmane Lahlou, le financement de l’entreprise ne représente que 5% du financement de la banque, alors que la valeur ajoutée se trouve plutôt dans les entreprises.

Un volet qu’il faudra selon lui développer pour mieux accélérer le développement du secteur. Pour cela, une séance de discussion sur ce que la finance participative peut apporter à l’entreprise figure dans le programme de ce symposium, avec la participation de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Durant ces trois jours, des échanges sur les expériences du marché de la banque et des produits participatifs auront aussi lieu, s’appuyant notamment sur les expériences des pays qui ont précédé le Maroc dans ce secteur, comme la Malaisie, l’Arabie saoudite, la Tunisie ou encore la Turquie.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Le petit commerçant domine 80% du marché national du commerce de proximité (Ryad Mezzour)

Économie - Ryad Mezzour; a indiqué que le petit commerçant domine 80% des parts de marché national du commerce de proximité.

Mbaye Gueye - 2 décembre 2024

Al Barid Bank réalise un PNB de plus de deux milliards de dirhams

Économie - Cette forte progression est due à la performance de ses activités de marché, qui ont enregistré un résultat en hausse de +218,6%.

Mbaye Gueye - 2 décembre 2024

Chambre des conseillers : plénières mercredi et jeudi pour examiner et voter le PLF 2025

Économie - La Chambre des Conseillers tiendra mercredi et jeudi des séances plénières dédiées à l'examen et au vote du Projet de Loi de Finances (PLF) n°60.24 pour l'exercice budgétaire 2025.

Rédaction LeBrief - 2 décembre 2024

Importations de céréales : les chiffres de 2024

Économie - Entre janvier et novembre 2023 et la même période en 2024, les importations totales de produits ont augmenté de 9 %.

Mbaye Gueye - 2 décembre 2024

Aluminium du Maroc : hausse de 19% de son CA

Économie - Le chiffre d’affaires d’Aluminium du Maroc a atteint 935,1 millions de dirhams (MDH) à fin septembre 2024, enregistrant une hausse de 19% par rapport à la même période l’année précédente.

Rédaction LeBrief - 2 décembre 2024

Prix des carburants : une fin d’année stable

Économie - La fin de l’année 2024 semble marquée par une stabilité appréciable des prix des carburants causé par des fluctuations limitées des cours internationaux du pétrole raffiné.

Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024

Budget 2025, réforme sociale : les annonces de Younes Sekkouri

Économie - Avec une enveloppe budgétaire globale de 14 milliards de dirhams, le ministère ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans les domaines de l’emploi et du soutien économique.

Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024

Agadir : entre tourisme et défis climatiques

Économie - Agadir est devenue en quelques années un havre de paix pour des milliers de retraités français. Cependant, cette douceur de vivre s’accompagne de défis environnementaux et sociaux, notamment la crise de l’eau.

Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024
Voir plus

Vision 2024 : le Maroc investit massivement dans son réseau ferroviaire et aéroportuaire

Économie - Le Maroc transforme ses infrastructures de transport avec des projets ambitieux de modernisation ferroviaire et aéroportuaire.

Chaima Aberni - 16 mai 2024

Principales mesures et amendements du PLF 2025 dévoilés

Économie - Ces mesures du PLF 2025 incluent des réformes de l’impôt sur le revenu (IR), de la TVA et de la fiscalité douanière.

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2024

PLF 2023 : Aziz Akhannouch, grand ami des patrons ?

Afrique, Économie, Économie - Baisse historique de l'IS de 11 points, réduction de l’impôt sur les dividendes et absence d'une taxe sur les superprofits

Atika Ratim - 4 novembre 2022

Pêche et aquaculture en UE : le Maroc sur le podium des fournisseurs

Économie - Les exportations de produits de la pêche et de l'aquaculture vers UE occupent une place de premier plan.

Sabrina El Faiz - 28 mars 2024

Fiscalité : permanence exceptionnelle de la TGR avant la fin d’année

Économie - La TGR informe les contribuables d’une permanence exceptionnelle pour l’échéance fiscale du 31 décembre 2024.

Rédaction LeBrief - 27 décembre 2024

Les tendances et les défis du marché immobilier au Maroc

Tribune - À Casablanca, l’IPAI a reculé de 1%, avec des baisses de 0,5% pour les biens résidentiels, de 2,7% pour les terrains.

Rédaction LeBrief - 30 décembre 2024

Janvier 2025 : qu’est-ce qui change pour les ménages ?

Économie Pour janvier 2025, les ménages marocains verront leurs revenus augmentés, comme certains prix.

Mouna Aghlal - 2 janvier 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire