Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre Dmitri Medvedev avant une réunion au Kremlin, à Moscou, le 15 janvier 2020. © Dmitry ASTAKHOV / SPUTNIK / AFP
«Je vais le répéter encore une fois pour les oreilles sourdes (…): la Russie a le droit d’utiliser des armes nucléaires si nécessaire», a lancé ce mardi 27 septembre l’ancien président russe Dmitri Medvedev. Empruntant les mots à Vladimir Poutine, l’actuel vice-président du Conseil de sécurité russe a déclaré que la Russie avait le droit de se défendre avec des armes nucléaires si elle y était contrainte et qu’il ne s’agissait «certainement pas d’un bluff». «Imaginons que la Russie soit obligée d’utiliser l’arme la plus redoutable contre le régime ukrainien qui a commis un acte d’agression à grande échelle, dangereux pour l’existence même de notre État», a-t-il déclaré dans un message posté sur Telegram.
Dans un discours télévisé datant du mercredi 21 septembre, le président russe avait fait une allusion à la bombe atomique en se disant prêt à utiliser «tous les moyens» dans son arsenal face à l’Occident, qu’il a accusé de vouloir «détruire» la Russie. «Ce n’est pas du bluff», avait assuré le chef du Kremlin. Et les remarques de Medvedev reprennent la terminologie de la doctrine russe quant au facteur déclencheur d’une frappe nucléaire : «une agression contre la Fédération de Russie avec des armes conventionnelles lorsque l’existence même de l’État est menacée».
En effet, la doctrine militaire russe autorise l’utilisation d’armes nucléaires tactiques sur le champ de bataille pour forcer un ennemi à battre en retraite. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, invité lors d’une conférence de presse samedi aux Nations unies, a précisé que la doctrine de Moscou prévoit la possibilité de recourir à des frappes nucléaires si des territoires considérés comme siens par Moscou sont attaqués, ce qui pourrait être prochainement le cas avec les régions ukrainiennes dans lesquelles se déroulent depuis vendredi des référendums d’annexion.
Lire aussi : Territoires ukrainiens bientôt annexés par la Russie, nouvelle escalade dans le conflit
De son côté, Volodymyr Zelensky a dit prendre très au sérieux les menaces de son homologue russe en se fondant sur les frappes qu’il accuse Moscou d’avoir commises à proximité notamment de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe. «Donc il veut effrayer le monde entier», a fait valoir le président ukrainien. «Ce sont les premières étapes de son chantage nucléaire. Je ne pense pas qu’il bluffe.» «Je pense que le monde le dissuade et contient cette menace», a-til avancé. «Nous devons continuer à faire pression sur lui et ne pas lui permettre de continuer», a-t-il également déclaré.
Washington a enjoint publiquement, et par des canaux privés, à la Russie de mettre fin à son discours qui agite la menace nucléaire qui aurait des conséquences «catastrophiques». «Nous avons été très clairs avec les Russes, publiquement et en privé, pour qu’ils cessent de parler d’armes nucléaires», a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un entretien à la chaîne CBS News diffusé dimanche. «Il est très important que Moscou nous entende et sache que les conséquences seraient horribles. Et nous avons été très clairs à ce sujet», a souligné le secrétaire d’État.
Interrogé le 16 septembre, avant que le président russe n’agite implicitement cette menace, Joe Biden avait lancé ce message : «Ne le faites pas. Ne le faites pas. Ne le faites pas. Vous changeriez la face de la guerre d’une manière jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale.» Il avait averti que la réponse américaine serait «conséquente», mais sans plus de précision.
L’arme nucléaire a été utilisée deux fois dans l’histoire, en 1945, lorsque les États-Unis ont détruit les villes japonaises de Hiroshima et de Nagasaki, tuant plus de 200.000 personnes. Le Japon impérial s’est rendu quelques jours plus tard, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale.
Affaire des écoutes : Nicolas Sarkozy condamné à trois ans de prison
Monde - La Cour de cassation française a confirmé, le 18 décembre 2024, la condamnation de Sarkozy à trois ans de prison, dont un an ferme.
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024ONU : l’AG adopte le moratoire sur la peine de mort
Monde - La dixième résolution pour un moratoire sur l’application de la peine de mort a été adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Les Nations unies déterminées à offrir l’aide nécessaire au peuple syrien
Monde - L’Organisation des Nations unies a l’intention de fournir toute l’assistance nécessaire au peuple syrien.
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024France : François Bayrou continue ses consultations tout en espérant éviter la censure
Monde - Bayrou devra à tout prix éviter de recourir à l’article 49.3 de la Constitution, une mesure controversée perçue comme autoritaire.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Cyclone Chido : les agences humanitaires préoccupées par son impact à Mayotte et au Mozambique
Afrique, Monde, Société - Les partenaires humanitaires de l'ONU sont très préoccupés par l'impact du cyclone Chido, qui a frappé Mayotte et le nord du Mozambique ce week-end.
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024Vanuatu : fin de l’alerte au tsunami après un puissant tremblement de terre
Monde - L'alerte au tsunami lancée après un tremblement de terre de magnitude 7,3 au large des côtes de Vanuatu, a été levée mardi.
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024Bachar El Assad sort du silence après sa chute
Monde - Bachar El Assad, renversé huit jours plus tôt, a pris la parole pour la première fois depuis son départ précipité de Syrie.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Les Marocains en tête des étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole
Monde - Avec 342.318 affiliés, les Marocains représentent les travailleurs étrangers qui cotisent le plus à la sécurité sociale en Espagne.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Canicule mondiale au printemps
Monde - +51°C au Pakistan, +48°C au Mexique, +46°C en Égypte. Et hier, jeudi 19 mai, il a fait 28° C à Berlin, soit 10 degrés de plus que les normales saisonnières. Partout dans le monde, des températures historiques sont enregistrées
Atika Ratim - 20 mai 2022USA : vague de froid sans précédent
J.R.Y - 18 février 2021Google : l’année 2021 en recherche
Khansaa Bahra - 22 décembre 2021USA : Minneapolis toujours en colère
Nora Jaafar - 14 avril 2021Loi martiale, parlement assiégé, que s’est-il passé en Corée du Sud ?
Monde - Pour la Corée du Sud, cet épisode pourrait bien marquer une renaissance de la démocratie, à condition que les leçons soient tirées et que les responsables rendent des comptes.
Sabrina El Faiz - 4 décembre 2024Joe Biden : « tout est possible »
Khansaa Bahra - 3 mai 2019Syrie : l’étau rebelle se resserre sur Damas
Monde - Alors que l’offensive rebelle bouleverse l’échiquier syrien, le régime d’Assad est-il à l’aube de basculer ?
Farah Nadifi - 6 décembre 2024Trump : nominations et affaire de famille
Monde - Le poste d'ambassadeur des États-Unis en France n'est jamais donné à la légère. Eh bien, Trump, vient de nommer le père de son gendre à ce prestigieux poste.
Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024