Accueil / Économie

Le salarié marocain, est-il heureux ?

Temps de lecture

Photo d'illustration © DR

L’épanouissement des employés est fondamental pour l’évolution des entreprises. Au Maroc, les facteurs clés du bonheur des salariés sont un salaire élevé, l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, ainsi que l’occupation d’un poste intéressant. D’après une enquête menée par ReKrute, uniquement 18% des actifs marocains s’estiment heureux au travail. Précisions.

Le bonheur des employés au Maroc sous la loupe de ReKrute. La plateforme en ligne spécialisée dans le recrutement et l’emploi a rendu publique son enquête sur les Marocains et le bonheur au travail. Cette investigation s’est basée sur 918 réponses d’employés en poste et âgés de plus de 22 ans.

Dans un contexte marqué par la crise économique, les Marocains sont de moins en moins professionnellement épanouis. D’après les résultats de l’enquête, seuls 18% des actifs se sentent heureux au travail. 33% des femmes se déclarent épanouies, contre 12% des hommes, soit près de trois fois plus que la gent masculine.

Comment définir le bonheur au travail ? Les facteurs clés du bonheur des employés sont un salaire élevé, l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, ainsi que l’occupation d’un poste intéressant. Toutefois, l’épanouissement au travail peut être incompris par les managers, la direction des ressources humaines et les cadres supérieurs des entreprises.

ReKrute souligne que «le bonheur au travail est un indicateur de performance qui est devenu central au fil des années. Mesurer le bonheur des salariés au travail constitue un enjeu fort, notamment parce que le bien-être professionnel influence la productivité de l’entreprise». Tous les experts du secteur s’accordent à dire que l’épanouissement au travail bénéficie aussi bien à l’entreprise qu’à ses employés.

S’agissant du plaisir, 56% des enquêtes n’éprouvent pas cette sensation au travail. Ce constat explique pourquoi les employés ne sont pas impliqués dans leurs missions.

Lire aussi : Sekkouri : le gouvernement a assuré un «environnement de confiance» pour un traitement global du Code du travail

Micro-carrières, la nouvelle tendance

La carrière professionnelle a subi également des mutations au fil des années. Depuis le début de la pandémie, un nouveau phénomène professionnel a émergé. Il s’agit «des « micro-carrières » ponctuées de démissions et de déceptions», indique Rekrute. Les employés ont tendance à changer plusieurs fois leurs postes au cours d’une courte période. Seulement 14% des salariés marocains ont déclaré être stables dans leurs emplois depuis qu’ils ont intégré le marché de l’emploi. De plus, 75% des salariés ayant moins d’un an d’expérience ont changé leurs postes au moins une fois. Tandis que 25% des employés, ayant entre un et trois ans d’expérience, ont changé d’emploi deux fois.

D’après l’enquête, les salariés marocains qui changent leur emploi pour un autre proposant un salaire plus élevé et de meilleurs avantages sociaux représentent 31%. Quant au taux relatif aux salariés qui changent leur emploi pour avoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, il est estimé à 16%. En outre, ceux qui cherchent un poste plus intéressant impliquant de meilleures perspectives d’évolution représentent 24%.

Lire aussi : La santé mentale au travail : un sujet oublié !

La santé mentale des salariés

La santé mentale est loin d’être un aspect secondaire au travail. L’épanouissement psychique et la productivité vont de pair. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), 12 milliards de journées de travail sont perdues chaque année en raison de dépression ou d’anxiété. Ces chiffres témoignent de l’incompréhension des entreprises de l’importance de l’épanouissement mental des travailleurs. L’enquête de ReKrute a révélé que 57% des salariés marocains ont exprimé leur envie de démissionner. 41% déclarent être ouverts au dialogue à condition que leurs entreprises répondent mieux à leurs attentes.

Enfin, certaines entreprises ont tendance à oublier l’aspect “humain” de leurs employés. La charge élevée de travail et les comportements négatifs et toxiques peuvent facilement nuire à la santé mentale des salariés, ce qui provoque un “surmenage”. L’épanouissement est crucial pour l’évolution de n’importe quelle structure professionnelle.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Casablanca : accident mortel dans une station de tramway

Société - Casablanca a été le théâtre d’un accident tragique impliquant un poids lourd et une station de tramway.

Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024

Maroc-Afrique : les volumes d’échanges commerciaux en hausse de 45%

Afrique, Économie, Économie - Le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et les autres pays africains est passé de 36 milliards de dirhams (MMDH) en 2013 à 52,7 MMDH en 2023

Mbaye Gueye - 18 décembre 2024

Mobilisation foncière : un moteur pour l’investissement au Maroc

Économie - Nadia Fettah a annoncé que près de 18.000 hectares de foncier public ont été mobilisés en 2024 pour soutenir des projets d’investissement.

Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024

Le Maroc se dote d’un cadre juridique pour les crypto-actifs

Économie - Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), a annoncé que le cadre juridique régissant les crypto-actifs au Maroc est en phase d’adoption.

Mbaye Gueye - 18 décembre 2024

RGPH 2024 : vieillissement de la population, urbanisation et défis économiques

Société - Les résultats du dernier RGPH 2024 révèlent des changements profonds dans la structure démographique et socioéconomique du Maroc.

Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024

Les ministres arabes de l’Habitat unis pour un développement urbain durable à Alger

Afrique, Diplomatie, Société - Hicham Airoud, directeur de l’Habitat et de la Promotion immobilière, a dirigé la délégation marocaine à la 41e session du Conseil des ministres arabes de l'Habitat et de l'Urbanisme à Alger.

Mbaye Gueye - 17 décembre 2024

Trelleborg renforce sa présence au Maroc avec une nouvelle usine

Économie - La société suédoise Trelleborg, leader mondial des solutions polymères, a lancé la construction de sa nouvelle usine à Midparc.

Mbaye Gueye - 17 décembre 2024

Le CSPJ rappelle ces magistrats à l’ordre

Société - Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) démontre une volonté affirmée d’instaurer une gouvernance plus intègre.

Mbaye Gueye - 17 décembre 2024
Voir plus

La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture

Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.

Mbaye Gueye - 6 décembre 2024

La viande toujours aussi chère sur le marché de gros

Société - La viande bovine est proposée entre 88 et 91 dirhams le kilo, tandis que la viande ovine se situe entre 115 et 120 dirhams le kilo.

Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024

Bistouri : du glamour à la dérive

Dossier - Bienvenue dans un Maroc où le bistouri et les seringues sont devenus aussi communs que le brushing.

Sabrina El Faiz - 23 novembre 2024

Saigner pour guérir

Dossier - Rien qu’un rasoir, une pipette et un seau ne peuvent guérir. Car la saignée est réputée pour être «miraculeuse».

Atika Ratim - 14 décembre 2024

She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc

Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire