Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Le salarié marocain, est-il heureux ?

Le salarié marocain, est-il heureux ?

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

L’épanouissement des employés est fondamental pour l’évolution des entreprises. Au Maroc, les facteurs clés du bonheur des salariés sont un salaire élevé, l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, ainsi que l’occupation d’un poste intéressant. D’après une enquête menée par ReKrute, uniquement 18% des actifs marocains s’estiment heureux au travail. Précisions.

Temps de lecture : 4 minutes

Le bonheur des employés au Maroc sous la loupe de ReKrute. La plateforme en ligne spécialisée dans le recrutement et l’emploi a rendu publique son enquête sur les Marocains et le bonheur au travail. Cette investigation s’est basée sur 918 réponses d’employés en poste et âgés de plus de 22 ans.

Dans un contexte marqué par la crise économique, les Marocains sont de moins en moins professionnellement épanouis. D’après les résultats de l’enquête, seuls 18% des actifs se sentent heureux au travail. 33% des femmes se déclarent épanouies, contre 12% des hommes, soit près de trois fois plus que la gent masculine.

Comment définir le bonheur au travail ? Les facteurs clés du bonheur des employés sont un salaire élevé, l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, ainsi que l’occupation d’un poste intéressant. Toutefois, l’épanouissement au travail peut être incompris par les managers, la direction des ressources humaines et les cadres supérieurs des entreprises.

ReKrute souligne que «le bonheur au travail est un indicateur de performance qui est devenu central au fil des années. Mesurer le bonheur des salariés au travail constitue un enjeu fort, notamment parce que le bien-être professionnel influence la productivité de l’entreprise». Tous les experts du secteur s’accordent à dire que l’épanouissement au travail bénéficie aussi bien à l’entreprise qu’à ses employés.

S’agissant du plaisir, 56% des enquêtes n’éprouvent pas cette sensation au travail. Ce constat explique pourquoi les employés ne sont pas impliqués dans leurs missions.

Lire aussi : Sekkouri : le gouvernement a assuré un «environnement de confiance» pour un traitement global du Code du travail

Micro-carrières, la nouvelle tendance

La carrière professionnelle a subi également des mutations au fil des années. Depuis le début de la pandémie, un nouveau phénomène professionnel a émergé. Il s’agit «des « micro-carrières » ponctuées de démissions et de déceptions», indique Rekrute. Les employés ont tendance à changer plusieurs fois leurs postes au cours d’une courte période. Seulement 14% des salariés marocains ont déclaré être stables dans leurs emplois depuis qu’ils ont intégré le marché de l’emploi. De plus, 75% des salariés ayant moins d’un an d’expérience ont changé leurs postes au moins une fois. Tandis que 25% des employés, ayant entre un et trois ans d’expérience, ont changé d’emploi deux fois.

D’après l’enquête, les salariés marocains qui changent leur emploi pour un autre proposant un salaire plus élevé et de meilleurs avantages sociaux représentent 31%. Quant au taux relatif aux salariés qui changent leur emploi pour avoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, il est estimé à 16%. En outre, ceux qui cherchent un poste plus intéressant impliquant de meilleures perspectives d’évolution représentent 24%.

Lire aussi : La santé mentale au travail : un sujet oublié !

La santé mentale des salariés

La santé mentale est loin d’être un aspect secondaire au travail. L’épanouissement psychique et la productivité vont de pair. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), 12 milliards de journées de travail sont perdues chaque année en raison de dépression ou d’anxiété. Ces chiffres témoignent de l’incompréhension des entreprises de l’importance de l’épanouissement mental des travailleurs. L’enquête de ReKrute a révélé que 57% des salariés marocains ont exprimé leur envie de démissionner. 41% déclarent être ouverts au dialogue à condition que leurs entreprises répondent mieux à leurs attentes.

Enfin, certaines entreprises ont tendance à oublier l’aspect “humain” de leurs employés. La charge élevée de travail et les comportements négatifs et toxiques peuvent facilement nuire à la santé mentale des salariés, ce qui provoque un “surmenage”. L’épanouissement est crucial pour l’évolution de n’importe quelle structure professionnelle.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

salarié

Santé : retour sur la grève des médecins internes et résidents

La Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR) monte au créneau. Ils ont décidé de déclencher une grève les 7 et 8 novemb…
salarié

Guelmim-Oued Noun : une transformation pour un avenir durable et inclusif

La région de Guelmim-Oued Noun a tout pour faire des jalouses… Elle met, tout d'abord, un accent particulier sur le développement social ave…
salarié

Mbarka Bouaida fait le point sur les réalisations dans la province de Sidi Ifni

Un des axes centraux de ces nouvelles initiatives est le port de Sidi Ifni. « Nous procédons à plusieurs inaugurations importantes dans la p…
salarié

Sidi Ifni et région de Guelmim : quel nouvel élan économique ?

Sidi Ifni n’a jamais été aussi proche d’une modernité et d’une reconnaissance de son potentiel maritime. Le port, pierre angulaire de l’écon…
salarié

Emploi : un marché en quête d’équilibre

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a récemment publié son rapport sur le marché du travail au Maroc pour le troisième trimestre de 2024. Ce …
salarié

Transferts des Marocains de l’étranger : une montée impressionnante

Les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont atteint des sommets historiques, avec des montants en co…
salarié

Port de Tan Tan : un investissement stratégique pour l’économie régionale

La réhabilitation du port de Tan Tan comprend plusieurs volets essentiels. Le projet est structuré autour de la construction et de la rénova…
salarié

TGR : «Il est essentiel d’être agile afin de protéger nos entreprises et nos citoyens», Noureddine Bensouda

La seizième édition du Colloque international des Finances publiques, organisée par la Trésorerie générale du Royaume, se déroule les 1ᵉʳ et…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire