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Le Royaume se met sur son 31

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Feux d’artifices à Marrakech (image d’archives). © DR

Plus que deux jours avant 2024 ! Bien que cette année, la Covid-19 semble être loin derrière nous, permettant au tourisme de reprendre son élan, les fêtes de fin d’année auront pour le moins un petit goût amer : d’abord l’inflation qui met à mal Marocains et étrangers, puis la guerre qui continue de sévir au Proche-Orient. Comment le Royaume s’organise-t-il donc pour célébrer le passage à la nouvelle année ?

C’est une période qui met du baume au cœur et apporte l’espoir de jours meilleurs : certaines gens retrouveront leurs proches le temps d’un dîner à la maison ou à l’extérieur, d’autres auront décidé de voyager, pour le grand bonheur des commerces et autres établissements. Hôteliers, restaurateurs, épiceries fines ou encore chocolatiers, tous s’activent pour satisfaire les demandes de tous. Car malgré l’envolée des prix au niveau mondial, il n’est pas question de se priver.

Voyager à l’étranger, pour les plus chanceux

«Le vol, l’hébergement, la restauration, les activités touristiques… tous les prix ont augmenté de manière significative, environ 30%, en particulier durant cette période», affirme auprès du Matin une conseillère de voyage. Si en effet, les prix ont tendance à augmenter significativement durant cette période, considérée une période de haute saison, ils ont, globalement, accusé d’une hausse après la pandémie.

«Mais nous faisons de notre mieux pour proposer à notre clientèle un service de bonne qualité à des tarifs accessibles, surtout pour les destinations les plus prisées telles qu’Istanbul et Dubaï», poursuit-elle. Et de préciser que pour un séjour d’une semaine dans un hôtel 4 étoiles, il faut compter généralement entre 8.000 et 10.000 DH pour Istanbul et entre 9.000 et 12.000 pour Dubaï.

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Ces destinations largement prisées par nos concitoyens ne s’arrêtent pas là. Certaines personnes préfèrent passer leurs vacances au soleil en décembre dans des pays comme la Thaïlande, l’Indonésie, les Philippines ou encore le Mexique. Et pour ceux qui ont réussi à obtenir leur visa – l’affaire ne s’est visiblement pas encore arrangée – privilégient l’Europe : Espagne, France, Italie, mais aussi, Pays-Bas, Allemagne et Suisse.

Le tourisme national n’a rien à envier

Si le changement de décor fait rêver pour célébrer la fin de l’année, beaucoup font le choix de rester dans le pays. La connectivité routière, le train à grande vitesse, sont autant d’atouts qui renforcent le tourisme intérieur.

Et pour cause, la ville de Marrakech, capitale mondiale de l’art du vivre, du brassage culturel, du lifestyle et du shopping qui figure dans le top 10 des plus belles destinations touristiques dans le monde, arrive en tête des destinations que choisissent les Marocains pour la fin d’année.

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La ville est suivie d’Agadir à 22%. D’autres régions comme Casablanca, Tanger-Tétouan, et Hoceima démontrent également une présence significative. Cependant, des régions restent moins visitées, nuance le spécialiste. Car si le Maroc a pris, en 2023, d’importantes initiatives pour promouvoir son image à l’international – notamment grâce à l’Office national marocain du tourisme (ONMT) et la participation aux forums internationaux, sans oublier la prestation remarquable des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du Monde –, plusieurs défis restent à combler pour satisfaire l’offre touristique.

En témoignent d’ailleurs les chiffres : en dépit de ces efforts, la récupération du tourisme international post-pandémie reste en deçà des attentes. En 2023, le Maroc a accueilli 13,25 millions de visiteurs, dont 51% étaient des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Cependant, la croissance du tourisme international n’a augmenté que de 0,69% par rapport à 2019, année référence. Ce qui constitue, dans une certaine mesure, un indicateur préoccupant.

Notons que le secteur touristique est un moteur économique vital pour le Maroc, employant quelque 550.000 personnes.

S’amuser oui, mais sans bavure !

À l’approche du Nouvel An, et parallèlement aux festivités qui se préparent, plusieurs villes du Royaume connaissent le déploiement d’un important dispositif de sécurité. Les équipes d’Abdellatif Hammouchi renforcent leurs efforts de manière anticipative au niveau des différents quartiers et places publiques afin d’assurer sécurité et quiétude aux habitants de la ville et à ses visiteurs et d’assurer la fluidité du trafic routier.

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Les barrages judiciaires et administratifs, les points de contrôle aux entrées des villes, les axes routiers principaux et la police de la circulation, qui sont sous la supervision des agents de la police judiciaire et de la police routière, figurent parmi les principaux instruments anticipatifs de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) à cet effet, à travers l’inspection des voitures suspectes et la vérification de l’identité des usagers de la route.

Dans le même sillage, il a été décidé de renforcer les équipes de patrouilles de surveillance dans les différentes rues et quartiers de la capitale afin de lutter contre les crimes et renforcer le sentiment de sécurité.

Marrakech, la destination de choix

Alors que le passage à la nouvelle année tombe un dimanche, la Cité ocre s’apprête à accueillir les visiteurs durant au moins trois jours. Une aubaine pour les commerces, grandes surfaces, unités hôtelières et d’hébergement et autres établissements de restauration qui espèrent réaliser leur meilleur chiffre d’affaires de l’année. Au cours des dix premiers mois de 2023, «nous avons enregistré des revenus de plus de 88 milliards de dirhams en devises. Avec les tendances actuelles, nous prévoyons de clôturer l’année entre 103 et 105 milliards de dirhams», précise une source informée auprès de Hespress.

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Et les Marocains ne seront pas les seuls à investir cette ville. «Durant cette période des fêtes de fin d’année et comme à l’accoutumée, un programme varié festif est mis en place, des animations et activités pour tout âge pendant toute la journée jusqu’au soir, des décorations festives, un menu spécial fête incluant des dîners de Gala pour Noël et le réveillon afin de satisfaire notre clientèle qui voyage en famille, entre amis et en couple et qui nous viens du Maroc comme de l’étranger», témoigne le directeur commercial et marketing d’une chaîne hôtelière, cité par Le Matin.

Marrakech qui domine l’activité touristique avec plus de 40%, peut se vanter de disposer de 74.000 lits et d’une connectivité aérienne solide, illustrée par une moyenne qui peut arriver à 90 vols lors de la dernière semaine des vacances. «Ces chiffres ne font qu’effleurer la surface des opportunités que Marrakech offre : des sites emblématiques tels que Jemaa el-Fna, le désert d’Agafay, et les majestueux palmiers tropicaux. De plus, la proximité d’Essaouira et d’autres destinations écotouristiques comme Al Haouz enrichit l’expérience du voyageur», explique un expert.

La gourmandise pour finir l’année en beauté

C’est une tradition que beaucoup respectent : le repas de fin d’année. Une occasion unique pour succomber aux plaisirs d’une dinde farcie, d’une tranche de foie gras ou encore de crustacés (huitres, homards et j’en passe). Les préparatifs des restaurateurs sont, eux, portés au summum avec pour promesse, satisfaire les papilles de tous.

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Les fêtes célébrant la clôture de l’année permettent également l’épanouissement de nombreux métiers associés à l’occasion, dont les pâtisseries et les chocolateries qui proposent des délices variés en termes de goûts et de couleurs. «Chaque année, nous voyons de plus en plus de clients venir à la recherche de chocolats artisanaux. Ils cherchent non seulement la qualité, mais aussi l’originalité et l’authenticité. Il y a beaucoup d’affluence en cette fin d’année, surtout de la part des entreprises qui offrent du chocolat à leurs employés, à leurs partenaires et à leurs clients», souligne un artisan chocolatier à Casablanca.

Et parmi les habitudes de consommation indéboulonnables de cette période, figure l’achat du fameux gâteau bûche, qui constitue la star de la table des familles marocaines commémorant cet événement.

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