Le rôle du Conseil de la concurrence dans la gestion des concentrations économiques
Conseil de la concurrence © DR
La concentration économique joue un rôle important dans le paysage économique marocain, dictée par la loi n° 104-12. Celle-ci implique la fusion d’entreprises indépendantes ou l’acquisition de contrôle significatif sur d’autres entités. Elle veille en ce sens à maintenir une concurrence équitable. De par son approche exhaustive, le texte de loi précité tend à assurer à la fois l’équilibre du marché et la protection des intérêts publics.
Lire aussi : Le Conseil de la concurrence met fin à la surfacturation en ligne
Définition et portée de la concentration économique
Dans le détail, la concentration économique est un concept clé dans le domaine de la réglementation des marchés. Elle est définie dans l’article 11 de la loi n° 104-12. Cette notion englobe les processus par lesquels des entreprises auparavant indépendantes fusionnent ou lorsqu’une entreprise ou une personne acquiert le contrôle déterminant sur une autre entreprise. La fusion peut résulter de la création d’une nouvelle entité ou de l’absorption d’une entreprise par une autre. L’acquisition de contrôle peut, quant à elle, se faire par la prise de participation au capital, l’achat d’éléments d’actifs, entre autres.
Lire aussi : Conseil de la concurrence : le bilan de l’activité en 2022
Régulation et analyse du contrôle de marché
Cette réglementation vise à assurer une concurrence saine et équitable en surveillant les modifications apportées à la structure du marché. Le contrôle, dans ce cadre, est caractérisé par la capacité d’influencer les décisions stratégiques d’une entreprise, au-delà de la simple gestion courante. Cela inclut des droits de propriété ou des contrats qui confèrent une autorité manifeste sur la composition, les délibérations ou les décisions des organes d’une entreprise.
Ladite loi prend également en compte la durabilité des changements de contrôle. Ainsi, plusieurs opérations entre les mêmes entités se reproduisant sur une période de deux ans et entraînant un changement de contrôle seraient considérées comme une seule concentration économique. Cette approche vise à empêcher les entreprises de contourner la réglementation par des opérations successives qui, prises individuellement, pourraient ne pas déclencher de contrôle réglementaire.
Le Conseil de la concurrence analyse ces opérations, non seulement en se basant sur les éléments juridiques, mais aussi en tenant compte des circonstances de fait. Cette analyse globale est cruciale pour déterminer l’impact réel des opérations sur la structure du marché et pour assurer que toutes les concentrations économiques significatives soient soumises à une évaluation appropriée.
Lire aussi : Paiement en ligne : le Conseil de la concurrence tord le cou aux pratiques abusives
Processus de contrôle des concentrations économiques
La procédure de surveillance des concentrations économiques, menée par le Conseil de la concurrence, se déroule en quatre phases distinctes :
- Présentation formelle de la notification : La première étape du contrôle des opérations de concentration économique implique une notification formelle et complète. L’acquéreur du contrôle ou les acquéreurs conjoints doivent soumettre cette notification, incluant des informations détaillées et exactes conformément à la réglementation. Des documents supplémentaires sont requis, et une redevance peut être appliquée. Une fois le dossier déposé, le Conseil examine sa conformité et envoie un accusé de réception. Un communiqué public est ensuite publié sur le site du Conseil et dans un journal d’annonces légales. Des options de notification simplifiée ou accélérée sont également disponibles selon les circonstances spécifiques de l’opération.
- Examen de la concentration économique – Phase I : Dans la deuxième étape du processus de contrôle, le Conseil de la concurrence effectue un examen initial de la concentration, connu sous le nom de Phase I. Cette phase comprend l’évaluation de la probabilité d’atteinte à la concurrence et implique l’examen des dossiers de notification complets. Le Conseil dispose de 60 jours pour se prononcer sur l’opération, pouvant solliciter l’avis de tiers et réaliser des tests de marché. En fonction de l’évaluation, le Conseil peut autoriser, imposer des conditions, ou engager un examen plus approfondi (Phase II). Les décisions du Conseil sont publiées et communiquées aux autorités gouvernementales concernées.
- Examen approfondi de l’opération – Phase II : L’a troisième étape du processus est l’examen approfondi, ou Phase II. Cette phase implique une analyse détaillée des effets potentiels de la concentration sur la concurrence. Le Conseil peut demander des informations supplémentaires et organiser des auditions. Il évalue les arguments d’efficacité des parties et peut prolonger l’examen si des mesures correctives sont proposées. Les décisions finales incluent l’autorisation, l’interdiction ou l’ajournement de l’opération. Un rapport détaillé est préparé, et les parties ont accès au dossier pour exercer leurs droits de défense. Les décisions sont publiées officiellement et communiquées aux autorités gouvernementales. En l’absence de décision dans le délai imparti, l’opération est considérée comme approuvée.
- Évaluation complémentaire jusqu’à la décision définitive : La quatrième étape du contrôle est cruciale. Après la réception du rapport d’évaluation, les parties concernées disposent de 20 jours pour formuler des réponses écrites et peuvent demander une audience orale. Le Conseil peut alors rendre une décision, basée sur les informations recueillies. Si le Conseil ou l’autorité gouvernementale juge nécessaire, une intervention pour des motifs d’intérêt général peut être invoquée. Enfin, les décisions du Conseil peuvent faire l’objet d’un appel devant les juridictions compétentes, offrant une dernière voie de recours aux parties concernées.
Cette législation est un outil essentiel pour maintenir un environnement commercial équilibré, en veillant à ce que les concentrations économiques ne nuisent pas à la concurrence et, par extension, aux consommateurs. Elle reflète un engagement envers un marché dynamique et innovant, tout en protégeant les intérêts publics contre les risques potentiels de monopole ou de restriction de la concurrence.
Fès-Taounate : une voie express pour relier et dynamiser
Économie - La réalisation de la voie express entre Fès et Taounate avance rapidement, avec un taux de progression notable de 65% pour la première section.
Ilyasse Rhamir - 2 janvier 2025Cigarettes au Maroc : les prix flambent en 2025
Économie - Les prix des cigarettes au Maroc connaîtront une hausse notable dès le 1er janvier 2025, à la suite d’une décision de la commission d’homologation des prix.
Ilyasse Rhamir - 2 janvier 2025Le déficit commercial du Maroc se creuse de 6,5% à fin novembre
Économie - Le déficit commercial du Maroc a connu une nouvelle aggravation à fin novembre 2024, atteignant 275,74 milliards de dirhams.
Ilyasse Rhamir - 31 décembre 2024Les transferts des MRE sont à plus de 108,67 MMDH à fin novembre
Économie -Selon l’Office des changes, les transferts de fonds effectués par les MRE ont atteint plus de 108,67 MMDH à fin novembre 2024.
Mbaye Gueye - 31 décembre 2024Une belle croissance au T3 2024
Économie - La croissance économique nationale du troisième trimestre 2024 a atteint 4,3%, contre 3% à la même période en 2023.
Rédaction LeBrief - 31 décembre 2024Légère hausse des prix à la production industrielle
Économie - En novembre 2024, l’IPPIEM a progressé de 0,1% par rapport à octobre 2024, selon le Haut Commissariat au Plan.
Rédaction LeBrief - 31 décembre 2024Amnistie sur le cash : 2MM de Dhs en 72 heures!
Économie Le Trésor a enregistré des recettes de 2MM Dhs en seulement 72 heures suite à la campagne de régularisation volontaire.
Mouna Aghlal - 31 décembre 2024Chambre des représentants : 12 MMDH d’exportations potentielles vers l’Afrique (Omar Hejira)
Afrique, Économie, Économie - Selon Omar Hejira, le marché marocain dispose d'opportunités inexploitées, estimées à 12 MMDH d'exportations potentielles vers l'Afrique.
Mbaye Gueye - 31 décembre 2024Guercif-Nador : une autoroute pour 5,5 MMDH
J.R.Y - 21 mai 2021Budget 2025, réforme sociale : les annonces de Younes Sekkouri
Économie - Avec une enveloppe budgétaire globale de 14 milliards de dirhams, le ministère ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans les domaines de l’emploi et du soutien économique.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024HCP : la croissance de l’économie nationale devrait augmenter au T1-2023
Économie - Selon les projections du HCP, la croissance de l’économie nationale s’est située à 1,4% au dernier trimestre de 2022.
Rédaction LeBrief - 3 janvier 2023Coupe du Monde 2030 : la feuille de route
Économie, Sport - Le Maroc, l’Espagne et le Portugal préparent une Coupe du Monde qui marquera l’histoire. Ce projet tripartite dépasse le cadre sportif pour devenir un levier stratégique.
Farah Nadifi - 5 décembre 2024Bank Al-Maghrib prépare le lancement du marché secondaire des créances en souffrance
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) s'apprête à révolutionner le secteur bancaire marocain en mettant en place un marché secondaire des créances en souffrance.
Farah Nadifi - 29 novembre 2024Automobile : La bonne dynamique s’estompe
J.R.Y - 4 juillet 2019PLF 2025 : impôt sur le revenu, à quels changements s’attendre ?
Économie - Au cœur de cette réforme, l’impôt sur le revenu (IR) fait l’objet d’une révision significative. Selon Mohamed Rahj, professeur à l’Université et consultant expert des questions en fiscalité, l’objectif principal de ce projet est de « rehausser le salaire net des employés sans accroître la charge des employeurs ».
Farah Nadifi - 21 octobre 2024Importations de céréales : les chiffres de 2024
Économie - Entre janvier et novembre 2023 et la même période en 2024, les importations totales de produits ont augmenté de 9 %.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024