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Ce lundi, le roi Mohammed VI du Maroc et le président de l’État des Émirats Arabes Unis, Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, ont signé la Déclaration « Vers un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et l’État des Émirats Arabes Unis ». Cette initiative vise à intensifier les relations bilatérales et à développer des coopérations économiques mutuellement bénéfiques. Elle ouvre une nouvelle ère de partenariat entre les deux pays, promettant de transformer de manière significative non seulement les relations économiques, mais aussi le développement et le progrès des deux nations.
La Déclaration, résultant de la visite de travail et de fraternité du Souverain à l’invitation de Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, consacre les relations fraternelles établies par Feus le roi Hassan II et Cheikh Zayed Ben Soltane Al-Nahyane. Ces liens ont été renforcés par une fraternité authentique et une affection sincère entre les actuels chefs d’État.
Au cours de leurs discussions, le Roi et Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane ont exprimé une pleine convergence de vues sur les opportunités et la coopération pragmatique, manifestant une volonté ferme de développer les relations bilatérales. Ils se sont engagés à élargir leur coopération par des partenariats économiques stratégiques, notamment dans l’espace africain, en vue de générer progrès et prospérité pour leurs peuples.
La Déclaration souligne l’ambition des deux pays à établir des partenariats économiques pionniers sur les marchés régionaux et internationaux. En capitalisant sur les relations bilatérales et les succès des investissements émiratis au Maroc, les deux chefs d’États envisagent de soutenir le programme de développement économique et social du Maroc pour 2024-2029. Ils prévoient également de profiter de l’évolution de l’arsenal législatif et réglementaire pour offrir un climat d’affaires attractif et des opportunités d’investissement prometteuses.
La Déclaration énonce des objectifs clairs, avec l’ambition d’établir une coopération économique globale et équilibrée. Elle met l’accent sur des projets concrets dans des domaines sociaux-économiques clés tels que les infrastructures, les transports, l’eau potable, l’agriculture, l’énergie, le tourisme, l’immobilier, la formation et l’emploi. La coopération s’appuiera sur une confiance mutuelle et des principes gagnant-gagnant, visant à réaliser une coopération concrète et pragmatique.
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Premièrement : les objectifs et les principes :
1. Le partenariat vise à réaliser ce qui suit :
A – Œuvrer à traduire la complémentarité entre les deux pays en une solidarité qualitative et en un investissement durable, dans le but de hisser les relations bilatérales aux plans économique, commercial, d’investissement et d’industrie au rang des liens politiques et populaires profonds, et ce, au service des objectifs de développement et de prospérité communs ;
B – Instaurer un modèle de coopération économique et d’investissement global et équilibré, ouvert sur le secteur privé et générateur de bienfaits et de développement pour tous ;
C – Activer une coopération pragmatique et concrète par le biais de projets structurants répondant aux intérêts des deux parties, notamment dans les secteurs sociaux économiques et des infrastructures, des transports, de l’eau potable, de l’agriculture, de l’énergie, du tourisme, de l’immobilier ainsi que dans les domaines de la formation et de l’emploi.
2. Les deux parties s’appuient dans leur coopération sur les principes suivants :
A – Donner une impulsion forte et renouvelée au partenariat, au développement économique et à l’investissement entre les deux pays, conformément aux législations en vigueur ainsi qu’à leurs engagements internationaux ;
B – Tenir compte des intérêts suprêmes et des préoccupations communes des deux parties, tout en appréciant hautement la confiance mutuelle en vue de la réalisation d’une coopération concrète au service du développement des intérêts mutuels sur la base du principe gagnant-gagnant ;
C – Activer des modèles de coopération pragmatiques et novateurs en conformité avec l’entente mutuelle en vue de soutenir et mettre en œuvre des projets qualitatifs, en mobilisant le soutien financier à travers des financements et des partenariats entre les secteurs public et privé et les capitaux d’investissement.
Deuxièmement : éléments de partenariat et de coopération
Les deux parties s’engagent à œuvrer sur la base d’une entente mutuelle en vue de donner la priorité aux secteurs suivants :
1. Identification des opportunités d’investissement dans le domaine des infrastructures,
A – Extension des chemins de fer, en donnant la priorité plus particulièrement au Train à Grande Vitesse Kénitra-Marrakech ;
B – Développement des aéroports, dont ceux de Casablanca, Marrakech, Dakhla (Dakhla Hub) et Nador ;
C – Aménagement des ports tout en investissant dans leur gestion, particulièrement le port Nador West Med et le Port de Dakhla Atlantique ;
D – Les deux parties conviendront ultérieurement de la faisabilité de tout projet y afférent.
2. Exploration des opportunités d’investissement dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et du développement durable :
A – Les projets, présents et à venir, de transferts des eaux, de réalisation de barrages destinés à l’eau potable, à l’agriculture et aux barrages hydro-électriques;
B – Les énergies renouvelables et la production de l’hydrogène vert et ses dérivés ;
C – Transport de l’énergie, en particulier la réalisation et l’exploitation des lignes de transport de l’électricité ;
D – Les deux parties conviendront ultérieurement de la faisabilité de tout projet y afférent.
3. Identification des opportunités de coopération stratégique dans le domaine de la sécurité alimentaire, à travers l’exploration des opportunités de partenariat avec l’Office Chérifien des Phosphates dans le domaine des fertilisants.
4. Développement de projets communs dans les domaines du tourisme et de l’immobilier, en particulier sur la côte méditerranéenne et dans les régions de Dakhla et de Tarfaya.
5. Examen de la coopération en matière de développement et des possibilités de réalisation de projets socio-économiques :
A – Les opportunités de contribuer à la reconstruction et au réaménagement des régions touchées par le séisme d’Al Haouz ;
B – L’exploration de la réalisation et le financement de projets dans le domaine de construction des établissements scolaires, universitaires et de santé ;
C – L’étude de réalisation et de financement de projets dans le domaine des communications et de l’économie numérique ;
D – Examen d’autres projets à portée économique et la coopération dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé.
6. Exploration des opportunités de coopération dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture et l’agro-alimentaire et l’encouragement de ces secteurs à contribuer à la promotion des relations économiques et commerciales.
7. Examen des opportunités de coopération dans le domaine financier et des marchés des capitaux.
8. Examen de la coopération et exploration des perspectives de partenariat entre les Fonds souverains et d’investissement des deux pays ;
9. Examen des possibilités de coopération dans le domaine des partenariats économiques et de développement des infrastructures énergétiques avec les pays africains, conformément aux systèmes juridiques et législatifs, particulièrement en ce qui concerne :
A – Le projet du gazoduc Afrique-Atlantique ;
B – L’aménagement et le développement du projet intégré « Dakhla Gateway to Africa » ;
C – La création et la gestion d’une flotte maritime commerciale.
10. Pour tous les projets y afférents, les deux parties conviendront ultérieurement de leur faisabilité.
Troisièmement : mémorandums d’entente
Les deux parties œuvreront à travers les institutions compétentes à examiner les projets stratégiques évoqués dans cette Déclaration. Les projets précités et autres feront l’objet de mémorandums d’entente spécifiques, en commun accord, répondant aux attentes et objectifs des deux parties, et définissant les caractéristiques du projet et les modes de son financement, le calendrier nécessaire à sa réalisation ainsi que les engagements de toutes les parties qui y contribuent. Ces mémorandums seront examinés et conclus dans un délai ne dépassant pas trois mois à compter de la date de cette Déclaration.
Quatrièmement : le financement des investissements mentionnés dans la Déclaration
1- Les deux parties conviendront en commun accord des modes de financement des projets conformément aux visions définies par les deux parties, de concert avec leurs éventuels partenaires le cas échéant ;
2- Les deux parties conviennent que ces financements d’investissement combineront :
A – Capitaux ;
B – Prêts concessionnels ;
C – Prêts commerciaux compétitifs ;
D – Mécanismes de financement innovants ;
E – Dons.
Cinquièmement : les mécanismes de mise en œuvre et de suivi
1- Les deux parties mettent en place, à travers un mémorandum d’entente spécifique, un mécanisme de mise en œuvre et de suivi des projets qui seront programmés conformément aux dispositions de cette Déclaration ;
2- Ce mécanisme comprend des représentants des deux parties qui définiront sa composition selon le besoin ;
3- Ce mécanisme se réunit de manière régulière et en alternance entre le Maroc et les Émirats Arabes Unis, selon un format convenu entre les deux parties, et soumettra ses rapports aux parties compétentes ».
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