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Le Raja s’enfonce dans l’amer

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Privé de titre de Botola et fort probablement de compétition africaine la saison prochaine pour avoir mal géré cette fin de saison, le Raja de Casablanca s’enfonce dans une spirale négative et son président Aziz El Badraoui est en première ligne face aux critiques. Arrivé l’été dernier, l’homme d’affaires était sous le coup d’une grande pression. Finalement, il a cédé et décidé de quitter son poste.

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Mais que se passe-t-il encore au Raja de Casablanca ? Il y a encore quelques mois, c’était la folie autour du nouveau président Aziz El Badraoui et certains parlaient déjà d’un possible titre en Botola et d’un sacre africain. Finalement, rien ne s’est passé comme prévu. Et pourtant, le début de saison semblait radieux au Raja avec l’arrivée de cet homme d’affaires, lui qui se disait prêt à ouvrir une nouvelle page et remettre la machine en marche.

Le football est cruel et ne pardonne rien. Une nouvelle fois, les Rajaouis en ont fait l’amère expérience… Le constat est rude pour cette équipe car elle est déjà hors course pour le titre de la Botola et éliminée sans gloire en quart de finale de la Ligue des champions. Autant dire que le club risque de manquer de toutes les compétitions africaines la saison prochaine, à moins d’un sacre en Coupe du Trône dans laquelle il est toujours en lice.

Lire aussi : Raja : Aziz El Badraoui jette l’éponge

Le fiasco El Badraoui

Qui aurait cru que le Raja finirait sa saison de la sorte ? À la surprise générale, les Verts vivent une fin de saison sans enjeu sur le plan sportif. Le club pourrait en effet terminer sa saison sans soulever le moindre le trophée. Pis encore, il pourrait même ne pas être présent sur le podium, synonyme de place africaine la saison prochaine.

Le constat est alarmant, et parce qu’une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le président Aziz El Badraoui a décidé de jeter l’éponge, lui qui disait vouloir frapper fort et vite. Il avait promis un effectif de haut niveau, une large restructuration interne, une restauration des finances… Bref, promesses non tenues et espoirs brisés.

Si la déception est aujourd’hui aussi grande, c’est parce que les Rajaouis y ont cru. Le club connaît encore une fois l’une de ses crises de gouvernance dont il est coutumier, alors que son avenir soulève des interrogations et inquiète. Et ce n’est pas la manière dont ses dirigeants ont géré les différentes crises précédentes qui pourra rassurer les millions de fans.

Depuis l’arrivée d’El Badraoui à la place de Anis Mahfoud, sa gestion et sa politique n’ont pas manqué d’interpeller. Il y a déjà eu le départ de Faouzi Benzarti puis de Rachid Taoussi. L’annonce de l’arrivée de plusieurs joueurs qui ont signé des contrats mais qui ne sont finalement pas venus. L’investissement financier du PDG du groupe Ozone est aussi interrogé par beaucoup. L’homme qui a mis de l’argent au départ refusait de réinjecter des fonds.

Sur les réseaux sociaux, les fans ne cachent pas leur déception par rapport à une saison maigre et fort probablement sans titre ni consécration. Ils tiennent d’ailleurs Aziz El Badraoui pour responsable du « déclin » du club et se sentent dégoûtés et menacent même de boycotter tous les matchs restants. Car pour eux, c’est le retour à la case de départ.

Le Raja va-t-il s’en sortir ?

Problèmes internes, communication maladroite, mauvaise gouvernance, des finances dans le rouges et désormais débâcle sportive, l’image actuelle du Raja est très impactée. C’est d’ailleurs une tendance qui s’est dessinée depuis plusieurs saisons et c’est ce qui explique le signe d’une distance croissante entre le club et ses sponsors. Ceux qui sont toujours liés par contrat avec le club gardent un œil inquiet sur la situation.

Une chose est sûre : plus une situation est compliquée, plus il faut revenir à des choses simples. Mais avant, il est nécessaire d’établir un diagnostic, à la façon d’un médecin, pour trouver un remède à la crise actuelle. Dans un club plus calme sans grosse pression, cela aurait pu se passer de manière discrète pour repartir du bon pied. Mais au Raja, c’est très compliqué puisque les circonstances sont particulières.

Celui qui viendra remplacer El Badraoui sera le septième président des Verts en 10 ans et c’est évidemment un record. Il aura de nombreux chantiers à mener à terme. Tout d’abord, restructurer le club à tous les niveaux et assumer pleinement toutes ses responsabilités. Mais comment pourra-t-il réellement faire sortir le club de cette spirale négative ? En réalité, personne n’est capable de répondre à cette question à l’heure actuelle.

C’est sûr, les candidats ne manquent pas, mais il faut choisir cette fois-ci la bonne personne capable de redresser la barre. Ça bouge déjà en coulisses où certains noms circulent déjà. Parmi eux : des ex-présidents qui souhaitent revenir.

Plus clairement, c’est Mohamed Boudrika qui a fait part de son intention de se présenter lors la prochaine assemblée générale extraordinaire. Depuis qu’il a quitté le club en 2016, son nom n’a cessé de circuler. Mais faire du neuf avec du vieux, est ce vraiment ce que le Raja a besoin pour surmonter sa crise ? L’avenir nous le dira. En tout cas, le verdict est attendu le 26 mai prochain !

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