Industries. Image d’illustration. © DR
Il n’aura pas fallu très longtemps après la tenue de la première Journée de l’industrie à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour livrer ses orientations. Dans un livre blanc élaboré avec le concours de toutes ses fédérations industrielles, rendu public ce jeudi 27 avril, le patronat propose un ensemble de leviers destiné à actionner un renouveau industriel avec comme objectifs une souveraineté industrielle solide et une ouverture sur les marchés mondiaux.
Lire aussi : Feuille de route royale, le nouveau souffle de l’industrie marocaine
Intitulé «Les orientations du secteur privé pour le développement de l’industrie nationale», le white paper constitue une feuille de route claire des actions à mener sur les 20 prochaines années pour renforcer la compétitivité industrielle. Encourager le Made in Morocco, stimuler l’investissement, faciliter l’accès aux financements, promouvoir l’innovation et instaurer la culture de la préférence nationale : autant de mesures concrètes que la Confédération propose à l’État et au secteur privé pour réussir le pari vivement recommandé par le roi Mohammed VI.
La Confédération atteste que le Royaume a construit une trajectoire exemplaire sur les 20 dernières années, à travers des infrastructures de rang mondial, mettant à disposition des industriels un environnement mature et compétitif via les stratégies industrielles successives, le tout sous l’impulsion d’une vision souveraine éclairée.
Lire aussi : [EXCLU] Ryad Mezzour, la souveraineté industrielle est une priorité nationale
Toutefois, pour atteindre le développement industriel souhaité sur les 20 prochaines années, le pays reste confronté à de nombreux défis. Réduire notre dépendance aux importations, anticiper les changements dans les besoins des consommateurs, résoudre l’équation des financements, faire face aux enjeux de productivité des ressources foncières et à l’informel, frein majeur au développement industriel… Autant de défis que seul un partenariat public-privé fort, franc et pragmatique permettra de relever.
L’État doit jouer son rôle de locomotive
Dans ce sens, précise la CGEM, l’État a un rôle majeur à jouer, à travers une meilleure accessibilité aux marchés publics, mais aussi par la mise en place de mécanismes de financement et de soutien à l’investissement qui faciliteront aux entreprises l’essor de leur activité.
En effet, pour le patronat, la commande publique reste un levier de développement industriel. En ce sens, la CGEM souhaite voir émerger un nouveau capitalisme marocain. Il s’agit concrètement d’encourager les soumissions des PME aux marchés publics, à travers une meilleure allocation afin d’offrir à ces structures de nouvelles opportunités de diversification.
Lire aussi : Industrie, des contrats-objectifs signés pour un investissement de 300 MDH
Le patronat suggère également de créer de nouveaux statuts comme «les gazelles marocaines» qui permettraient de donner à certaines sociétés un accès privilégié à l’État et aux entreprises publiques, en plus de promouvoir l’émergence de nouveaux secteurs stratégiques, comme la tech.
Dans le but d’assurer une meilleure optimisation des ressources de l’État et d’en tirer un maximum de productivité, le livre blanc de la CGEM propose notamment de mettre en place une structure unique pour la maîtrise d’ouvrage déléguée de l’État pour ses infrastructures, de lancer l’Observatoire de la commande publique et de responsabiliser les institutions dans le cadre des principes de bonne gouvernance.
Lire aussi : Activité « Foncier industriel » du Compact II, quel bilan ?
Pour la CGEM, l’État a aussi la responsabilité de mettre à disposition du foncier industriel de qualité et en volume suffisant, proche des plateformes logistiques et des bassins d’emploi, pour subvenir aux besoins des industriels. En effet, le patronat recommande d’adopter une approche tirée par la demande économique et non par l’opportunité foncière, pour l’identification et la priorisation des besoins en foncier industriel.
Armer le privé pour relever les défis
De leur côté, les opérateurs industriels doivent préparer l’économie de demain. Pour cela, explique le livre blanc, il est primordial de renforcer l’investissement en innovation et R&D, pour une valorisation locale plus importante et l’amélioration de notre productivité pays.
Lire aussi : Les dirigeants d’entreprises marocains à la recherche d’un délicat équilibre (PwC)
Pour la CGEM, les dépenses dans la R&D dans le contexte industriel actuel ne peuvent plus être considérées comme un coût supplémentaire, mais plutôt comme un investissement productif dont le rendement est mesurable. Au Maroc, détaille la CGEM, les moyens financiers mis à disposition pour le développement de la Recherche & Développement (R&D) ont longtemps été limités. À titre illustratif, les dépenses en R&D se sont situées à moins de 0,8% du PIB en 2019, par rapport à une moyenne des pays de l’OCDE de 2,3%.
Aujourd’hui, plus que jamais, les opérateurs industriels doivent revoir leur manière de produire, tranche la Confédération. Il est, selon elle, essentiel de faire face au défi environnemental pour d’une part, réduire leur impact sur la planète, mais également pour maintenir leurs relations commerciales avec les partenaires historiques, en mettant en place des pratiques de production durables visant la décarbonation et l’efficacité énergétique, ainsi que la préservation de la ressource eau. En ce sens, la mise en place du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, représente une opportunité pour le Royaume.
Lire aussi : La “taxe carbone”, une épreuve pour le continent, une aubaine pour le Royaume ?
Cela passe également par un développement de l’offre de formation, en adéquation avec les besoins en compétences des opérateurs industriels. La formation en milieu de travail reste, en effet, très peu déployée en raison des difficultés d’ordre organisationnel, pédagogique et financier. Toutefois, pour le patronat, il est urgent d’y opérer des chantiers structurants avec des engagements à tenir sur la durée.
L’amélioration de ces différents facteurs clés pour l’industrie nationale permettront d’accroître la compétitivité industrielle de la destination Maroc et ses opérateurs industriels et de redéfinir sa position dans les chaînes de valeur mondiales sous un nouveau prisme.
Lire aussi : UM6P, plus de 500 porteurs de projets accompagnés en 3 ans
«Toutes ces avancées ne pourront se matérialiser sans le renforcement et la mise à niveau des compétences face aux nouvelles exigences du marché, afin d’accompagner la montée en gamme du tissu industriel et la création de nouveaux métiers», insiste le patronat.
Les entreprises marocaines pourront alors mettre à profit une position stratégique, géographique et diplomatique dans le but de diversifier les marchés à l’export et étendre leur empreinte commerciale sur la région du Moyen-Orient et de l’Afrique, tout en contribuant activement au développement de la souveraineté industrielle continentale.
Mobilisation foncière : un moteur pour l’investissement au Maroc
Économie - Nadia Fettah a annoncé que près de 18.000 hectares de foncier public ont été mobilisés en 2024 pour soutenir des projets d’investissement.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Le Maroc se dote d’un cadre juridique pour les crypto-actifs
Économie - Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), a annoncé que le cadre juridique régissant les crypto-actifs au Maroc est en phase d’adoption.
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Trelleborg renforce sa présence au Maroc avec une nouvelle usine
Économie - La société suédoise Trelleborg, leader mondial des solutions polymères, a lancé la construction de sa nouvelle usine à Midparc.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Bank Al Maghrib : réduction du taux directeur à 2,5%
Économie - Le Conseil de Bank Al Maghrib (BAM) a annoncé, lors de sa dernière réunion trimestrielle, une baisse de son taux directeur de 25 points de base.
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024Cryptomonnaies : le Maroc se prépare à encadrer le marché
Économie - Les autorités financières nationales ont décidé de passer de l’interdiction pure à la régulation de la cryptomonnaie.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Attijariwafa bank : visa de l’AMMC pour l’émission d’un emprunt obligataire subordonné de 1,5 MMDH
Économie - L'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé avoir visé, vendredi dernier, un prospectus relatif à l'émission d'un emprunt obligataire subordonné d'un montant global maximal de 1,5 MMDH.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Entrepreneuriat : plus de 68.000 entreprises créées en 2024
Économie - Selon les derniers chiffres dévoilés par l’OMPIC, 68.263 entreprises ont vu le jour au Maroc au cours des 9 premiers mois de 2024.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Intermédiaires d’assurances : l’ACAPS a émis 284 décisions en 2023 (rapport)
Économie - L'ACAPS a émis 284 décisions relatives aux intermédiaires d'assurances en 2023, contre 264 décisions en 2022.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024AIF 2024 : signature de trois accords entre le Maroc et la BAD
Économie -Le gouvernement marocain a procédé à la signature de trois accords de financement avec la Banque africaine de développement (BAD).
Mbaye Gueye - 5 décembre 202470 millions de dollars pour moderniser la protection sociale
Économie - La Banque mondiale a validé un nouveau projet d’un montant de 70 millions de dollars afin de consolider les progrès réalisés dans la réforme de la protection sociale.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Hydrogène vert : Akhannouch émet la circulaire de mise en œuvre de « l’Offre Maroc »
Aziz Akhannouch a émis la circulaire de mise en œuvre de "l’Offre Maroc" pour le développement de la filière de l’hydrogène vert.
Rédaction LeBrief - 11 mars 2024FMI : le Maroc est sur la bonne voie pour maîtriser le ratio dette/PIB
Économie - Selon le FMI, le ratio de la dette devrait continuer à diminuer pour atteindre 68,3% en 2025, 67,2% en 2026 et 65% en 2029.
Mbaye Gueye - 27 novembre 2024Un bug sur Google affichait l’euro à 18,54 DH, BAM dément
Économie - Mercredi soir, les Marocains ont retenu leur souffle après avoir constaté une chute soudaine de la valeur du dirham face à l’euro.
Hajar Toufik - 19 janvier 2023CNSS : rappel de l’amnistie
J.R.Y - 4 juin 2021Forum de la PME africaine: le Maroc, acteur engagé dans la dynamique d’intégration africaine (Akhannouch)
Économie - Aziz Akhannouch a indiqué que le Maroc est pleinement conscient des enjeux auxquels le continent africain est confronté.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024