Temps de lecture : 8 minutes
Temps de lecture : 8 minutes
Temps de lecture : 8 minutes
Samedi dernier à Bouznika, le Parti de l’Istiqlal (PI) a franchi une étape importante en validant la tenue de son 18e congrès national. Celui-ci doit se tenir du 26 au 28 avril. Cette réunion a été l’occasion d’élire les figures clés du comité préparatoire, avec Abdeljabbar Rachidi à sa tête en tant que président. Il sera épaulé par Mansour Barki en tant que vice-président, tandis que Naima Benyahia endossera le rôle de rapporteur général, assistée par Mustapha Taj comme rapporteur général adjoint.
Lire aussi : Partis politiques : où va l’Istiqlal ?
Les piliers des préparatifs du 18e congrès de l’Istiqlal
Dans le cadre des préparatifs du 18e congrès, la commission préparatoire a pris l’initiative de former diverses sous-commissions spécialisées. Ces groupes de travail ont pour mission d’élaborer des propositions concrètes à présenter aux participants du congrès. Parmi elles figurent la sous-commission chargée de l’unité territoriale, des affaires politiques, de la régionalisation et de la gouvernance locale, dirigée par Abdellah Bakkali. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, prend les rênes de la sous-commission dédiée aux affaires économiques et au développement durable. Mohamed Zaydouh se concentre, pour sa part, sur les enjeux sociaux, la jeunesse et le sport.
Regarder aussi : Istiqlal : un député giflé lors du Conseil
La promotion de la famille, des droits des femmes et de l’égalité est confiée à Mounira Rahoui, à la tête de la sous-commission concernée. Rafik Belkorchi s’occupe des questions relatives aux marocains résidant à l’étranger et aux affaires familiales. Enfin, Lahcen Bensassi préside la sous-commission qui se penche sur les références idéologiques, la culture et la communication. Ces nominations illustrent l’approche multidimensionnelle adoptée par le parti pour aborder les défis contemporains et forger sa vision future.
Le discours fédérateur de Nizar Baraka
Lors de la session du conseil national du parti, l’allocution du secrétaire général Nizar Baraka était particulièrement attendue, en raison des enjeux entourant cet événement. Dans son discours, Baraka a fait un état des lieux approfondi de la situation politique, économique et sociale du Maroc. Le chef de file du parti de la balance a également abordé les dissensions internes qui ont freiné l’élan politique de la formation et différé les préparations du 18e congrès.
Baraka a insisté sur la démarche du parti visant à capitaliser sur la dynamique de rapprochement initiée lors du 17e congrès. Et de souligner les efforts déployés à travers des séminaires de réflexion, des rencontres d’études et divers rassemblements pour solidifier cette unité retrouvée. Il a reconnu les difficultés rencontrées pour concilier les différents courants au sein du parti, évoquant «un effort considérable et un temps précieux» nécessaires pour aboutir à un consensus.
Selon Nizar Baraka, ces défis internes ont été surmontés grâce à «l’intelligence collective» du parti. Laquelle intelligence a permis de transcender les divergences pour se focaliser sur les objectifs communs et préparer sereinement le terrain pour le prochain congrès. Cette réconciliation interne est présentée comme un pivot essentiel pour renforcer le parti et lui permettre de jouer un rôle plus influent sur la scène politique.
Les engagements du PI à la veille de son 18e congrès
Abdeljabbar Rachidi, président de la commission préparatoire du congrès du PI, a souligné, pour sa part, la capacité du parti à maintenir son unité malgré des divergences internes. Il attribue ce succès à, notamment, la responsabilité de ses dirigeants et à un engagement continu envers le consensus. Cette cohésion est essentielle pour le PI qui vise à se positionner comme une alternative politique crédible et pérenne. Rachidi envisage le prochain congrès comme un moment de rassemblement et d’unification, essentiel pour préparer le parti à affronter les défis futurs, à travers le renouvellement de ses élites, la promotion de l’égalité et le renforcement de sa base militante.
À l’approche du 18e congrès, le PI se trouve à un tournant décisif, cherchant à capitaliser sur la dynamique positive issue des récentes élections tout en restant ancré dans ses valeurs historiques. Rachidi insiste sur l’importance d’un parti fort et uni, capable de contribuer activement aux réformes économiques, sociales, environnementales et démocratiques nécessaires.
Lire aussi : Cour des comptes : zoom sur les finances des partis politiques en 2022
Nizar Baraka a également exprimé son soutien à cette vision, soulignant que le Maroc est engagé dans un processus de transformation structurelle, encouragé par le roi Mohammed VI. Le pays a réalisé des progrès notables en termes de réconciliation nationale, de droits humains et de développement d’infrastructures, aspirant à devenir une puissance régionale et un centre économique majeur, notamment dans les domaines des énergies renouvelables et du numérique. Pour Baraka, l’avenir du Royaume repose sur l’investissement dans sa jeunesse, l’amélioration des systèmes d’éducation et de santé, la création d’emplois et l’expansion de la classe moyenne. Des domaines où le PI est appelé à jouer un rôle actif.
L’appel de Baraka pour un parti de l’Istiqlal revigoré
Nizar Baraka a également souligné l’importance vitale de disposer de partis politiques solides et fiables. Des formations à mêmes de guider les citoyens, défendre leurs droits, aborder les enjeux sociaux et dynamiser le processus démocratique face aux transformations actuelles. L’Istiqlal, fort de son histoire et de sa base populaire, aspire à être au cœur de cette évolution. Il envisage de recentrer ses objectifs, de rajeunir ses cadres et de rénover son projet social en se fondant sur l’égalitarisme. Baraka voit dans le prochain congrès une occasion pour adapter le parti à ces enjeux, le positionnant comme un moteur potentiel du changement démocratique.
Lire aussi : L’union, la carte de la dernière chance pour la gauche marocaine ?
Baraka a rappelé les succès du PI lors des élections de 2021. Ce scrutin où le parti de la balance a émergé comme la troisième force politique du pays, renforçant ainsi sa légitimité et sa crédibilité. Fort de ce mandat, le PI vise à influencer davantage le débat public et à proposer des réponses innovantes aux défis nationaux. Pour Baraka, les performances électorales récentes ont, non seulement, consolidé la stature politique du parti mais l’ont également désigné comme une alternative démocratique crédible, engendrée par le vote populaire. Ce nouveau rôle impose au PI de démontrer sa capacité d’être à la hauteur des attentes par son sérieux et son aptitude à innover.
L’impact du congrès de l’Istiqlal sur le remaniement ministériel
Le remaniement ministériel à mi-mandat s’inscrit comme une tradition dans le cadre gouvernemental. Particulièrement lorsque des secteurs peinent à montrer des résultats convaincants, mettant en jeu la position de certains ministres. Mustapha Baitas, le porte-parole du gouvernement, rappelle que le remaniement prévu relève d’une démarche à la fois politique et constitutionnelle. Et ce bien qu’aucune décision finale n’ait été prise à ce sujet. Les spéculations autour de cette restructuration gagneront en intensité suite au congrès de l’Istiqlal prévu fin avril. Une affirmation qui remet en cause les rumeurs de consultations préalables initiées par Aziz Akhannouch.
Lire aussi : Gouvernement : pas de remaniement avant le Congrès de l’Istiqlal
Ce congrès souligne l’engagement du PI à répondre aux enjeux contemporains et à renouveler son approche politique. L’allocution de Nizar Baraka lors du conseil national a révélé une volonté de surmonter les dissensions internes pour capitaliser sur la dynamique positive initiée lors du précédent congrès. Cette résilience interne, selon Baraka, est essentielle pour préparer le parti à influencer la scène politique, en particulier à l’approche du remaniement ministériel. Le discours du secrétaire général a également mis l’accent sur l’investissement dans la jeunesse, l’éducation, la santé, et la création d’emplois. Des domaines où le PI envisage d’apporter des contributions.
Enfin, le congrès est vu par le PI comme une opportunité de réaffirmer son engagement envers le progrès démocratique, de renforcer sa légitimité et de renouveler son engagement social. Avec ses succès électoraux récents, le PI se positionne comme une force politique capable de contribuer activement au débat public et de proposer des solutions aux défis nationaux. Ce congrès, en déterminant les orientations futures du parti, jouera un rôle déterminant dans le remaniement ministériel à mi-mandat, reflétant ainsi l’évolution politique et démocratique du Maroc.
Temps de lecture : 8 minutes
Emploi et investissement : Akhannouch défend son bilanCette séance a été l'occasion pour le chef du gouvernement de justifier les choix d'investissement effectués. Il a présenté les divers plans… |
Montée de l’extrême droite : quel avenir pour les relations maroco-européennes ?Les résultats des récentes élections européennes ont marqué un tournant dans la dynamique politique du Vieux Continent, particulièrement per… |
Loi sur la grève : un dialogue intensifié pour un accord imminentDepuis l'indépendance, le Maroc a reconnu le droit de grève et l'a inscrit dans sa Constitution, un pilier fondamental de toute société démo… |
Une alliance renouvelée : les dessous de la réconciliation franco-marocaineLa France renoue avec le Maroc dans un élan diplomatique visant à fortifier les alliances en matière de sécurité et de défense, sur fond d’a… |
Au carrefour des crises : la métamorphose du partenariat Maroc-UELancée en 2004, la Politique européenne de voisinage (PEV) s'est imposée comme le cadre régissant les interactions de l'Union européenne ave… |
Parlement : la charte d’éthique est-t-elle la solution miracle ?Dans le cadre de la lutte contre la corruption, la Cour constitutionnelle a démis plusieurs parlementaires de leurs fonctions. Pour certaine… |
Bilan de mi-mandat : l’opposition dénonce, le gouvernement répliqueLes quatre partis d’opposition (USFP, MP, PPS, PJD) ont vivement critiqué la politique socio-économique de l’exécutif lors de leur intervent… |
Quand l’Algérie défie toute logique !Quelle mouche a encore piqué l'Algérie ? Cette question, résonnant avec un mélange d'incompréhension et de consternation, émerge au cœur d'u… |