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Le secteur industriel marocain, moteur de la croissance économique du pays, fait face à des défis importants en raison des mutations globales et des nouvelles exigences en matière d’innovation et de compétitivité. Dans ce contexte, le gouvernement marocain, sous la direction de son chef, Aziz Akhannouch, s’engage à accompagner ces évolutions à travers des mesures concrètes et stratégiques. Lors de la séance mensuelle des questions orales du 19 novembre 2024 à la Chambre des conseillers, Akhannouch a souligné que l’adaptation aux tendances mondiales est essentielle pour maintenir et renforcer la place du Maroc dans l’industrie mondiale. À cet égard, plusieurs initiatives sont mises en œuvre pour stimuler l’innovation, soutenir les infrastructures technologiques, et répondre aux enjeux de la transition énergétique et numérique. Cet article explore ces mesures et les objectifs associés.
Un soutien renforcé à l’innovation et à la compétitivité industrielle
L’innovation apparaît comme un levier essentiel pour garantir la compétitivité du secteur industriel marocain. Selon le chef du gouvernement, le Maroc doit accélérer son intégration dans l’économie mondiale en renforçant ses capacités en matière de recherche et développement (R&D). Ce renforcement passe par un partenariat stratégique entre le gouvernement et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), visant à soutenir l’innovation industrielle dans divers secteurs.
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Le programme d’accompagnement de l’innovation prévoit le financement de projets à fort potentiel, notamment à travers un financement étatique conséquent. Ainsi, un premier lot de contrats portant sur 108 projets innovants a été signé, pour un montant total de 615 millions de dirhams (MDH), dont 264 millions financés par l’État. Ces projets touchent à des secteurs diversifiés tels que l’industrie technologique et la production industrielle à faible émission de carbone. Cette initiative reflète l’ambition du gouvernement de renforcer l’intégration locale et de développer la souveraineté industrielle, tout en répondant aux exigences des nouvelles technologies de production.
En parallèle, des investissements sont réalisés pour la mise en place et le développement des infrastructures technologiques nécessaires à l’innovation, telles que les centres techniques industriels et les pôles de compétitivité. Ce soutien aux infrastructures vise à préparer le terrain pour un environnement propice à l’industrialisation 4.0, où la robotisation, l’intelligence artificielle et l’Internet des objets (IoT) deviennent des piliers de la compétitivité des entreprises. L’objectif est d’accompagner les entreprises marocaines dans la modernisation de leur production, tout en favorisant l’émergence de start-ups et d’innovations locales qui pourront contribuer à la croissance du secteur.
La transition énergétique et numérique : des priorités stratégiques
Le secteur industriel marocain doit également faire face aux enjeux environnementaux mondiaux, notamment la pression croissante pour adopter des pratiques industrielles plus durables et responsables. Le gouvernement marocain a donc intégré la transition énergétique au cœur de sa stratégie industrielle. Cela inclut un soutien renforcé à la production décarbonée, une démarche jugée indispensable pour améliorer la compétitivité du secteur et répondre aux normes internationales de plus en plus strictes.
Dans ce cadre, plusieurs projets d’envergure ont été lancés, comme la construction d’une ligne électrique de très haute tension de 1.400 km, reliant le sud et le centre du Royaume, avec une capacité de 3 gigawatts. Ce projet stratégique a pour objectif de soutenir l’expansion de la production d’énergie verte et de fournir une électricité propre et compétitive aux industries marocaines. En outre, le gouvernement a maintenu la stabilité des prix de l’électricité, malgré la hausse des coûts de production, un choix qui a permis de protéger la compétitivité des entreprises industrielles marocaines face à la volatilité des marchés énergétiques mondiaux.
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L’hydrogène vert, une source d’énergie renouvelable prometteuse, fait également partie des priorités du gouvernement. Le Maroc a lancé l’initiative «Offre Maroc», visant à développer une filière d’hydrogène vert et attirer les investisseurs internationaux dans ce secteur. À ce jour, l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) a reçu plus de 40 demandes d’investissements, témoignant de l’intérêt croissant pour les opportunités offertes par le pays dans ce domaine stratégique. Le gouvernement ambitionne ainsi de renforcer sa position en tant que leader dans le développement des énergies renouvelables à l’échelle mondiale.
En parallèle à la transition énergétique, le gouvernement marocain met également en place une politique ambitieuse de numérisation à travers la stratégie « Maroc Digital 2030 ». Cette initiative vise à digitaliser l’administration, faciliter l’accès aux services publics, mais aussi à promouvoir l’économie numérique et à créer des opportunités d’emplois. Pour accompagner cette transformation, un budget de 11 milliards de dirhams a été alloué entre 2024 et 2026 pour soutenir cette transition numérique. L’objectif est de créer 240.000 emplois directs d’ici 2030 et de contribuer à hauteur de 100 milliards de dirhams au produit intérieur brut du pays. En digitalisant ses infrastructures et en développant l’économie numérique, le Maroc entend favoriser l’attractivité de son environnement industriel, en offrant aux entreprises locales et internationales les outils nécessaires à leur croissance.
Le Maroc se positionne résolument comme un acteur de premier plan dans l’industrialisation de la région, en déployant une série de mesures stratégiques visant à renforcer la compétitivité de son secteur industriel. En soutenant l’innovation, en développant des infrastructures technologiques et en investissant dans la transition énergétique et numérique, le gouvernement cherche à préparer le pays aux défis de demain tout en répondant aux attentes mondiales en matière de durabilité et de performance. Ces efforts visent non seulement à renforcer l’industrie marocaine mais aussi à en faire un modèle pour la région, capable de jouer un rôle central dans l’économie mondiale du futur.
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