Accueil / Économie

Le Maroc régule les cryptomonnaies et les risques climatiques

Temps de lecture

Image d’illustration. © DR

Le Maroc s’engage dans une démarche ambitieuse de régulation des cryptomonnaies, un secteur en pleine expansion. Mais au-delà des enjeux numériques, le pays met aussi en lumière les risques climatiques et les défis géoéconomiques qui affectent la stabilité financière. Dans ce contexte, un projet de loi encadrant les cryptoactifs et une série d’initiatives écologiques viennent redéfinir les priorités économiques du Royaume.

Dans un monde en perpétuelle mutation, les régulations financières doivent s’adapter aux évolutions technologiques et aux défis environnementaux. C’est dans ce cadre que le Maroc, à travers Bank Al-Maghrib (BAM), a lancé un projet de loi visant à encadrer les cryptomonnaies tout en intégrant les préoccupations liées aux risques climatiques dans ses politiques financières. Ce projet s’inscrit dans une vision plus large de renforcer la stabilité du secteur financier tout en soutenant l’innovation.

Un projet de loi pour encadrer les cryptomonnaies

Le Maroc est sur le point d’adopter un projet de loi visant à réguler les cryptomonnaies. Lors du 4e Symposium régional de haut niveau sur la stabilité financière, le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a confirmé que ce projet est en phase d’adoption.

Lire aussi : Casablanca : enquête sur du crypto-blanchiment

L’objectif est de protéger les utilisateurs et les investisseurs tout en encourageant les opportunités offertes par cette innovation numérique. En parallèle, les autorités marocaines s’intéressent aussi aux monnaies numériques des banques centrales, explorant leur potentiel dans l’inclusion financière et la réalisation des objectifs publics.

Les risques climatiques et la stabilité financière

Au-delà des défis numériques, le Maroc accorde une importance croissante aux risques climatiques dans le secteur financier. Le gouverneur de BAM a souligné que la banque centrale et les régulateurs financiers marocains sont pleinement engagés dans la lutte contre le changement climatique.

Lire aussi : Le bitcoin dans une spirale descendante

Les manifestations du climat, comme les sécheresses et les inondations, ont conduit à des initiatives pour intégrer ces risques dans les stratégies financières. En mars 2021, BAM a publié une directive demandant aux banques d’inclure ces risques dans leur gestion et gouvernance.

L’étude pionnière sur les risques climatiques dans le secteur bancaire

Dans un effort de compréhension des enjeux environnementaux, Bank Al-Maghrib, en partenariat avec la Banque mondiale, a réalisé une étude inédite sur l’impact des risques climatiques sur le secteur bancaire. Publiée en avril 2024, cette étude constitue la première du genre dans la région et fournit des données essentielles pour intégrer les risques environnementaux dans la prise de décision des institutions financières.

Cette initiative démontre la volonté du Maroc d’adopter une approche proactive face aux défis climatiques mondiaux.

Vers une régulation financière plus robuste et adaptée

Le contexte géopolitique mondial, marqué par l’intensification des conflits, la résurgence des pressions inflationnistes et la montée du protectionnisme, a amené les autorités marocaines à renforcer leurs dispositifs de régulation. En réponse à ces mutations, le Maroc a mis en place des mécanismes pour assurer une stabilité financière face à des incertitudes croissantes.

Dans ce cadre, le gouvernement marocain a introduit des mesures incitatives pour l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), rendant obligatoire la publication de rapports sur ces enjeux pour les entreprises cotées.

Lire aussi : Cryptomonnaie au Maroc : un engouement malgré l’interdiction

Le Maroc s’impose comme un acteur clé de la régulation financière face aux défis numériques et environnementaux. À travers des initiatives comme la régulation des cryptomonnaies et l’intégration des risques climatiques dans le secteur financier, le royaume se prépare à affronter les enjeux de demain tout en préservant la stabilité de son système financier. Ces mesures témoignent de la capacité du Maroc à anticiper les évolutions économiques mondiales et à y répondre de manière proactive.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Régularisation fiscale volontaire : ouverture des guichets de la DGI les 28 et 29 décembre 2024

Économie - La DGI a annoncé une ouverture exceptionnelle de ses guichets le samedi 28 et le dimanche 29 décembre 2024.

Rédaction LeBrief - 26 décembre 2024

ANCFCC : 6 milliards de dirhams versés au Budget général de l’Etat

Économie - Le 25 décembre 2024, l'ANCFCC a tenu son Conseil d’Administration sous la présidence d'Ahmed El Bouari.

Rédaction LeBrief - 26 décembre 2024

Les ventes de ciment en hausse de 8,9% à fin novembre

Économie - Les ventes de ciment ont augmenté de 8,9% à novembre contre une contraction de 1,4% par rapport à l’année précédente, selon la DEPF.

Mbaye Gueye - 26 décembre 2024

Faillites d’entreprises : « les derniers chiffres publiés ne reflètent pas la réalité » (Abdellah El Fergui)

Économie - Le récent rapport de l'Observatoire marocain des TPME révèle l'état alarmant par lequel passent les sociétés marocaines.

Mouna Aghlal - 25 décembre 2024

Maroc – Sénégal : un partenariat stratégique pour un avenir partagé

Afrique, Diplomatie, Économie - Le Maroc et le Sénégal réaffirment leur volonté de renforcer un partenariat économique solide, à l’occasion d’entretiens entre Nadia Fettah et Yassine Fall.

Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024

Le ministère de l’Équipement accélère les études pour le tunnel d’Ourika

Économie - Le département de Nizar Baraka a annoncé, mardi, que son département travaille activement sur les études finales visant à déterminer le coût global du projet de tunnel d'Ourika.

Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024

Port de Tanger : les débarquements de pêche reculent de 30% à fin novembre (ONP)

Économie - Les débarquements de la pêche côtière et artisanale au port de Tanger ont chuté de 30% à 3.330 tonnes à fin novembre 2024, selon l’ONP.

Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024

Adjudication du 24 décembre : souscription de BdT pour 100 MDH (DTFE)

Économie - Un montant de 100 millions de dirhams (MDH) a été alloué en réponse à une offre globale de 2,25 milliards de dirhams, lors de l'opération d'adjudication des bons du Trésor (BdT) tenue ce mardi.

Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024
Voir plus

COMADER : Rachid Benali élu président

Économie - La Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER) a un nouveau président.

Hajar Toufik - 20 mars 2023

De Lydec à la SRM : ce qui va vraiment changer pour les habitants de Casablanca-Settat

Économie - La gestion des services publics dans la région de Casablanca-Settat entre désormais dans une nouvelle ère.

Hajar Toufik - 2 octobre 2024

Industrie manufacturière : perspectives optimistes pour le T4 2024

Économie - Les entreprises de l'industrie manufacturière anticipent une hausse de leur production au T4 2024, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024

Francfort : le Maroc engagé pour des partenariats économiques renforcés au forum « Africa Trade & Invest »

Économie - Le Forum annuel "Africa Trade & Invest meets Managing Risk" a ouvert ses portes à Francfort.

Farah Nadifi - 7 novembre 2024

14 milliards pour l’emploi : le plan choc du gouvernement

Économie - Un budget colossal, des mesures ciblées et une volonté affichée de réduire le chômage, Sekkouri a présenté, les grandes lignes d’un plan pour l’emploi.

Ilyasse Rhamir - 30 décembre 2024

L’avocat Hass arrive sur le marché géorgien

Économie - Trop cher pour les Marocains, mais au bon prix pour les Géorgiens. L'avocat Hass marocain fait son entrée sur ce nouveau marché.

Sabrina El Faiz - 3 avril 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire