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Le Parlement européen (PE) a vivement critiqué le Maroc. Ce dernier s’est arrogé le droit de juger la justice marocaine de manière flagrante, partiale et n’a accordé aucune considération à son indépendance. Le texte porte sur la situation des journalistes dans le pays et en particulier sur le cas de Omar Radi. Le journaliste est incarcéré depuis le mois de juillet 2020 et condamné en appel, le 4 mars 2022, pour viol.
Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a ainsi exprimé son rejet catégorique de toute ingérence dans la justice ou tentative d’influencer ses décisions. «Ceci contredit toutes les normes et règles internationales, notamment les principes et déclarations des Nations Unies portant sur l’indépendance de la justice».
بيان صادر عن مجلسي البرلمان: البرلمان المغربي يقرر إعادة النظر في علاقاته مع البرلمان الأوربي وإخضاعها لتقييم شاملhttps://t.co/XjSpDGsmoE@Parlement_ma @Europarl_EN pic.twitter.com/9aOHWB5fza
— parlement.ma (@Parlement_ma) January 23, 2023
Le Conseil national de la presse s’est aussi prononcé sur ce sujet. Il a déclaré que «si le PE considère qu’il a le droit d’exercer cette ingérence flagrante et inacceptable, alors ce qui suscite la suspicion et le doute quant à ses intentions envers le Maroc, c’est qu’il a dramatiquement ignoré les violations flagrantes contre les journalistes, la liberté de la presse et la liberté d’expression dans de nombreux pays».
En réponse à ces allégations, les représentants des deux Chambres du Parlement marocain se sont réunis en séance plénière ce lundi. Ils ont examiné les critiques des députés européens concernant la liberté de la presse à l’échelle nationale.
Pour rappel, le PE a demandé «instamment» aux autorités marocaines de «respecter la liberté d’expression et la liberté des médias» et de «garantir aux journalistes incarcérés (…) un procès équitable». Les eurodéputés ont également exigé «la fin du harcèlement de tous les journalistes dans le pays». En outre, ils ont évoqué les cas des journalistes Taoufik Bouachrine et Soumaïn Raissouni. La justice marocaine les a condamnés pour des accusations à connotations sexuelles et non par rapport à un délit d’opinion.
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Colère des parlementaires marocains
La séance plénière d’aujourd’hui a porté sur les interventions des différentes instances politiques. Celle-ci a été présidée par Rachid Talbi Alami, le président de la Chambre des représentants, et Enaam Mayara, le président de la Chambre des conseillers.
Lors de la séance, le représentant du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Rachid Hamouni, a souligné que «la position européenne est guidée par des parties ennemies du pays. Cela porte atteinte au partenariat maroco-européen (…). Le Maroc d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier (…)». S’agissant des droits humains et de démocratie, l’intervenant a rappelé : «Nous ne sommes pas parfaits mais nous enregistrons des progrès et nous allons continuer à aller de l’avant».
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Quant au Parti de la justice et du développement, son représentant, Abdellah Bouanou, a indiqué que «les progrès réalisés par le Royaume commencent à déranger et à poser problèmes à certaines parties (…)». Rappelons que «des Suédois ont osé brûlé le Coran et qui considèrent cet acte comme une liberté d’expression (…) on ne peut que dénoncer catégoriquement cette décision de l’Union européenne quelque soit son prétexte».
D’après Rachid Talbi Alami, «le Parlement marocain a décidé de reconsidérer ses relations avec le PE, à partir d’aujourd’hui, et de soumettre son partenariat avec cette institution à une évaluation complète en vue de prendre les décisions adéquates». Il ajoute : «Nous allons transmettre le procès-verbal et le communiqué issus de cette plénière à la présidence du Parlement européen, ainsi que les décisions qui seront prises ultérieurement».
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Enfin, le Parlement arabe a, de son côté, dénoncé l’ingérence flagrante du PE dans les affaires internes du Royaume et dans les procédures judiciaires d’un pays arabe souverain. En outre, le Parlement marocain a appelé les forces politiques européennes à faire preuve de sagesse et de discernement en rejetant tout amalgame délibéré entre «les droits humains, les lois et les institutions, d’une part, et les allégations véhiculées par certaines parties connues pour leurs positions hostiles et dogmatiques à l’encontre du Maroc, d’autre part».
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