Temps de lecture : 6 minutes

Accueil / Politique / Le Maroc, pionnier dans la lutte contre la corruption

Le Maroc, pionnier dans la lutte contre la corruption

Temps de lecture : 6 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 6 minutes

Le Maroc se distingue sur la scène internationale par une approche novatrice qui lie de manière indissociable la lutte contre la corruption à la protection des droits humains. Lors d’un séminaire organisé à Genève, le Royaume a réaffirmé son engagement à promouvoir la transparence, tout en veillant à garantir les droits économiques, sociaux et culturels, un défi d’autant plus crucial dans un contexte post-pandémique.

Temps de lecture : 6 minutes

Le Royaume s’affirme ainsi comme un acteur de premier plan dans la lutte mondiale contre la corruption, en adoptant une stratégie originale qui relie cette lutte à la promotion des droits humains. Cette approche a été mise en lumière lors d’un séminaire à Genève, organisé sous l’égide du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (CDH). Le Maroc, représenté par Rachid Medouar, vice-président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), a réitéré sa détermination à élaborer des politiques publiques alliant transparence, justice sociale et respect des droits fondamentaux. Cette initiative intervient dans un contexte mondial où la pandémie de Covid-19 a exacerbé les effets délétères de la corruption et aggravé les inégalités sociales. À travers des réformes concrètes, le Maroc démontre que la lutte contre la corruption est essentielle pour bâtir une société plus juste et plus équitable.

L’intégration des droits humains dans la lutte anti-corruption

Le Maroc se distingue par une approche intégrée qui fait le lien entre la lutte contre la corruption et la défense des droits de l’Homme. En effet, lors de son intervention, Rachid Medouar a souligné que la corruption n’est pas uniquement un fléau économique et politique, mais un enjeu majeur pour l’exercice effectif des droits sociaux, culturels et économiques des citoyens. Le Royaume a ainsi mis en œuvre plusieurs mesures concrètes pour combattre ce phénomène tout en garantissant un accès équitable des citoyens à des services publics de qualité.

Le programme phare de la stratégie nationale de lutte contre la corruption a pour objectif de simplifier les démarches administratives, d’améliorer la transparence et d’assurer que les citoyens puissent exprimer leurs plaintes. Ce programme, visant à réduire les pratiques de corruption dans l’administration publique, revêt une dimension profondément humaine en se concentrant sur l’amélioration des services essentiels tels que la santé, l’éducation et l’environnement. En facilitant l’accès des citoyens à des mécanismes de réclamation et en renforçant la transparence des administrations publiques, le Maroc œuvre directement à la protection des droits fondamentaux, notamment les droits à la santé et à l’éducation.

Lire aussi : Le gouvernement face aux défis de la corruption, de l’inflation et de l’emploi

Par ailleurs, la loi n° 37.10 relative à la protection des victimes et des dénonciateurs de la corruption constitue un élément important de cette politique. Elle offre une protection aux individus qui signalent des actes de corruption, un maillon essentiel dans la construction d’une société plus transparente et responsable. De même, la loi n° 31.13, qui garantit le droit d’accès à l’information publique, est un autre outil fondamental permettant aux citoyens de participer activement à la lutte contre la corruption et d’exercer pleinement leurs droits civiques.

Ces réformes s’inscrivent dans une vision plus large portée par l’INPPLC, qui considère que la lutte contre la corruption et la promotion des droits de l’Homme sont inextricablement liées. La transparence et la bonne gouvernance ne sauraient être dissociées du respect des droits fondamentaux des individus. Le vice-président de l’INPPLC a ainsi insisté sur l’importance de créer un environnement politique et institutionnel propice à la mise en œuvre de politiques publiques efficaces, notamment celles visant à prévenir et à combattre la corruption.

Corruption, un obstacle majeur à la réalisation des droits humains

Les répercussions de la pandémie de Covid-19 ont mis en lumière de manière tragique les vulnérabilités existantes dans de nombreuses sociétés, en particulier au sein des communautés les plus marginalisées. Dans son discours, Omar Zniber, président du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, a souligné que la crise sanitaire mondiale avait exacerbé les effets de la corruption, accentuant les inégalités sociales et rendant l’accès aux services de base plus difficile pour les populations les plus fragiles. Selon lui, la corruption a agi comme un catalyseur des inégalités, en particulier dans les secteurs de la santé et de l’éducation, où elle a restreint l’accès aux soins et à l’enseignement pour les plus vulnérables.

Lire aussi : Corruption : trois policiers présentés devant le tribunal de Salé

Le Maroc, conscient de ces enjeux mondiaux, a réaffirmé son engagement à défendre les droits de l’Homme dans le cadre de ses politiques anti-corruption. Omar Zniber, qui est également ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU à Genève, a insisté sur le fait que la corruption constitue un défi transversal, affectant non seulement la gestion économique des sociétés, mais aussi leur capacité à garantir les droits civils et politiques, ainsi que les droits économiques, sociaux et culturels. Il a souligné que la lutte contre la corruption exige une volonté politique réelle, ainsi que l’implication active de la société civile, des médias, des journalistes et des institutions publiques.

Dans cette perspective, la protection des dénonciateurs, des militants anti-corruption et des journalistes est cruciale pour assurer un environnement sûr et transparent, propice à la dénonciation des pratiques illicites. En réaffirmant son soutien à ces acteurs essentiels, le Maroc montre l’exemple d’une gouvernance ouverte et responsable, prête à protéger les voix dissidentes qui s’opposent à la corruption au péril de leur propre sécurité.

En outre, le Maroc a mis l’accent sur la coopération internationale dans la lutte contre la corruption. Le Royaume a rappelé l’importance de travailler en collaboration avec les institutions financières internationales et d’autres acteurs mondiaux pour développer des solutions novatrices et efficaces afin de combattre ce fléau qui menace les droits humains à l’échelle mondiale.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 6 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

corruption

Une alliance renouvelée : les dessous de la réconciliation franco-marocaine

La France renoue avec le Maroc dans un élan diplomatique visant à fortifier les alliances en matière de sécurité et de défense, sur fond d’a…
corruption

Au carrefour des crises : la métamorphose du partenariat Maroc-UE

Lancée en 2004, la Politique européenne de voisinage (PEV) s'est imposée comme le cadre régissant les interactions de l'Union européenne ave…
corruption

Parlement : la charte d’éthique est-t-elle la solution miracle ?

Dans le cadre de la lutte contre la corruption, la Cour constitutionnelle a démis plusieurs parlementaires de leurs fonctions. Pour certaine…
corruption

Bilan de mi-mandat : l’opposition dénonce, le gouvernement réplique

Les quatre partis d’opposition (USFP, MP, PPS, PJD) ont vivement critiqué la politique socio-économique de l’exécutif lors de leur intervent…
corruption

Quand l’Algérie défie toute logique !

Quelle mouche a encore piqué l'Algérie ? Cette question, résonnant avec un mélange d'incompréhension et de consternation, émerge au cœur d'u…
corruption

Bilan à mi-mandat : Aziz Akhannouch face aux médias

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a récemment été interviewé par, conjointement, les deux chaînes nationales, Al Oula et 2M. Cet ent…
corruption

Bilan à mi-mandat : les réalisations et défis du gouvernement d’Aziz Akhannouch

Dès l'ouverture de son discours, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a célébré les réussites diplomatiques du Royaume, soulignant les …
corruption

18e Congrès de l’Istiqlal : vers une nouvelle dynamique politique et idéologique

La commission préparatoire du 18e congrès du Parti de l'Istiqlal est en pleine effervescence avec la réception de 107 demandes de candidatur…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire