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«Le Maroc ne peut faire face à Facebook et Tiktok», reconnait le ministre de la Justice

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La député du RNI, Bahija Simou a soulevé les dérapages sur les réseaux sociaux lors de la séance hebdomadaire des questions orales. Elle a mis en garde contre les « dangers menaçant l’identité et les valeurs marocaines et surtout les jeunes » de ces messages postés sur les réseaux sociaux, avant de demander une action urgente du gouvernement contre ces dérives.

En guise de réponse, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a reconnu l’impuissance du Maroc à faire face à ces réseaux sociaux. « Nous ne pouvons pas interdire ces plateformes, parce que tout simplement la décision ne dépend pas de nous. Ce ne sont pas de petites boutiques, mais nous sommes face à de grands groupes internationaux. Si vous les attaquer vous aurez en face les Etats-Unis, la France, l’Allemagne… Ils ont des intérêts dans ces réseaux sociaux où ils font la publicité (…) de leurs langues et leurs idéologies », a-t-il souligné, ajoutant que les budgets de « Facebook et Tiktok dépassent celui du Maroc ». Un aveu de taille de la faiblesse de nos gouvernements face aux géants de l’intérêt, qui pousse le ministre a demandé l’aide de Dieu. « Que Dieu ait pitié de notre faiblesse », a-t-il lâché selon nos confrères de Yabiladi.

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Face à l’insistance de plusieurs parlementaires qui ont pris la parole pour réclamer la fermeture ou du moins la régulation des contenus publiés sur Facebook et Tiktok, Abdellatif Ouahbi a déclaré que le Royaume n’avait pas beaucoup de marge de manœuvre. « Les choses sont très compliquées et inhérentes à un système capitaliste qui se protège. Nous sommes un Etat à l’intérieur d’un système international qui nous impose des engagements et des restrictions », a-t-il précisé.

« Nous sommes obligés d’opérer dans ce cadre-là. Si vous fermez ces plateformes, ils riposteront » par des mesures de rétorsion, a-t-il expliqué. Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a notamment cité les exportations aéronautiques marocaines et les investissements extérieurs, parmi les secteurs qui pourraient être dans la ligne de mire du « système international » en cas de fermeture ou de régulation de ces plateformes numériques.

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A la fin de son intervention, le ministre de la Justice, a salué « les efforts déployés par la Sûreté nationale et les autres services de l’Etat, qui travaillent jour et nuit. Ils ont d’ailleurs accompli du bon travail ». Ouahbi a loué particulièrement « la rapidité » avec laquelle ces services retrouvent les auteurs de ces messages. « Nous sommes parmi les rares pays au monde présentés comme étant avancés dans la lutte contre ces attaques numériques », s’est-il félicité.

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