Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le secteur automobile marocain se profile comme un titan industriel en Afrique, selon les récentes projections de Fitch Solutions. En 2024, le Maroc est pressenti pour détrôner l’Afrique du Sud et devenir le premier producteur de véhicules du continent. Cette évolution reflète une dynamique de croissance soutenue. Elle est principalement alimentée par une stratégie d’investissement ciblée et par les défis logistiques croissants auxquels fait face l’Afrique du Sud.
Lire aussi : Automobile : 82.286 unités vendues à fin juin 2024
Le Maroc prêt à dépasser l’Afrique du Sud en production automobile
La production automobile marocaine devrait atteindre près de 614.000 unités en 2024, en comparaison avec une baisse anticipée en Afrique du Sud. La production sud-africaine pourrait chuter à 591.000 unités. Cette prévision s’inscrit dans un contexte de performance logistique en baisse en Afrique du Sud. Celle-ci est exacerbée par une augmentation des importations de véhicules. Une situation qui contraste fortement avec le dynamisme observé au Maroc.
L’industrie marocaine bénéficie de plusieurs leviers stratégiques, dont la proximité avec l’Union européenne, des accords commerciaux robustes, et une infrastructure logistique efficace. Ces avantages sont renforcés par l’engagement croissant des investisseurs. Il s’agit notamment des fabricants d’équipements d’origine (OEM) de Chine. Ces derniers cherchent à maintenir leur accès au marché européen grâce à des installations de production au Maroc. Ces éléments convergent pour soutenir un développement vigoureux de la production de véhicules électriques et traditionnels. Tout ceci positionne le Maroc comme une base de production compétitive et innovante.
Lire aussi : Le Maroc s’érige en destination de premier plan pour le constructeur automobile Stellantis
Croissance rapide de l’industrie des véhicules électriques
Fitch Solutions souligne que le développement rapide de l’industrie des véhicules électriques au Maroc jouera un rôle important dans les perspectives à long terme du Royaume. En effet, l’agence prévoit une croissance annuelle moyenne de 6,8% de la production de véhicules jusqu’en 2033. Le volume de production annuel devrait alors atteindre 1,09 million d’unités. Cette expansion est soutenue par une délocalisation stratégique de la chaîne d’approvisionnement automobile européenne vers le Maroc. Elle est également soutenue par le développement d’une chaîne d’approvisionnement locale robuste pour les véhicules électriques.
Cependant, la dépendance de l’industrie automobile marocaine à l’exportation, en particulier vers le marché de l’UE, présente des risques. En réponse à cette vulnérabilité, le Maroc a entrepris d’élargir son horizon commercial. Le pays exploite les opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), ainsi que les accords de libre-échange avec les États-Unis, le Royaume-Uni et le Proche-Orient. Ces démarches visent à diversifier les marchés d’exportation. Elles visent aussi à réduire la dépendance du secteur aux fluctuations des demandes européennes.
Pour accompagner cette croissance et atténuer les risques logistiques, le Maroc continue d’investir dans l’amélioration de ses infrastructures portuaires et ferroviaires. Ce qui renforce ainsi sa capacité d’exportation. Ces investissements sont essentiels pour assurer la fluidité des échanges et pour répondre aux exigences de rapidité et de sécurité des chaînes d’approvisionnement modernes.
Lire aussi : Industrie automobile : une ambitieuse stratégie pour une souveraineté industrielle
Défis de l’Afrique du Sud
En contraste, l’Afrique du Sud fait face à des défis importants pour attirer des investissements à moyen terme. Cette situation est due à des conditions opérationnelles défavorables. Celles-ci sont aggravées par des performances portuaires sous-optimales et une concurrence croissante des équipementiers chinois et indiens. Malgré un regain d’optimisme lié à l’initiative du «Gouvernement d’unité nationale», les problèmes structurels et logistiques demeurent un obstacle pour la croissance future de l’industrie automobile sud-africaine.
Ce tableau contrasté entre le Maroc et l’Afrique du Sud illustre les défis et opportunités inhérents à l’industrie automobile africaine. Il souligne également l’importance d’une stratégie adaptée aux réalités économiques et logistiques globales. Avec ses initiatives proactives et ses investissements stratégiques, le Maroc se positionne comme un leader sur le marché africain. De plus, le pays devient aussi acteur essentiel dans l’industrie automobile mondiale, en particulier dans le secteur des véhicules électriques.
Temps de lecture : 4 minutes
À Sotchi, Vladimir Poutine réaffirme son soutien total aux pays africainsLes 9 et 10 novembre, la ville russe de Sotchi a accueilli une cinquantaine de responsables africains lors d'une conférence ministérielle Ru… |
Carburants : augmentation des importations et tensions sur les marges des distributeursLes dernières données publiées par le Conseil de la concurrence montrent une hausse notable des importations de gasoil et d'essence pour le … |
TPE, PME : quelle place dans la course entrepreneuriale ?Lors de la conférence de presse prévue pour le 8 novembre à Casablanca, Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des Très… |
Guelmim-Oued Noun : une transformation pour un avenir durable et inclusifLa région de Guelmim-Oued Noun a tout pour faire des jalouses… Elle met, tout d'abord, un accent particulier sur le développement social ave… |
Mbarka Bouaida fait le point sur les réalisations dans la province de Sidi IfniUn des axes centraux de ces nouvelles initiatives est le port de Sidi Ifni. « Nous procédons à plusieurs inaugurations importantes dans la p… |
Sidi Ifni et région de Guelmim : quel nouvel élan économique ?Sidi Ifni n’a jamais été aussi proche d’une modernité et d’une reconnaissance de son potentiel maritime. Le port, pierre angulaire de l’écon… |
Emploi : un marché en quête d’équilibreLe Haut-Commissariat au Plan (HCP) a récemment publié son rapport sur le marché du travail au Maroc pour le troisième trimestre de 2024. Ce … |
Quel rôle pour le secteur privé dans les PPP en Afrique ?Dans les économies émergentes d'Afrique, le secteur public joue un rôle majeur en matière de politique publique et d'investissement, notamme… |