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Conduite par le ministre saoudien du Commerce, Majid bin Abdullah Al-Qasabi, une importante délégation saoudienne, dont des responsables gouvernementaux et des représentants du secteur privé, a atterri lundi au Maroc. Il s’agit d’une visite officielle de quatre jours, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations stratégiques entre les deux pays.
Deux conventions de partenariat ont été signées hier entre les deux parties. La première porte sur un programme de coopération technique, qui vise le développement des échanges d’expertise et d’information dans le domaine de la normalisation ainsi que le renforcement de la coordination entre les organismes gouvernementaux dans ce même secteur. La deuxième convention concerne le développement de la coopération dans le domaine de la reconnaissance mutuelle des certificats halal et des produits locaux.
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Les échanges commerciaux restent modestes
Dans son discours d’ouverture du forum économique Maroc – Arabie saoudite, le président de la CGEM, Chakib Laâlej, a tenu d’abord à exprimer sa satisfaction de pouvoir organiser ce forum qui témoigne, selon lui, de la forte volonté des deux parties de renforcer le partenariat économique et commercial afin qu’il soit au même niveau que les liens d’amitié exceptionnels et solides unissant les deux peuples ainsi que les fortes relations fraternelles parrainées par le roi Mohammed VI et le Serviteur des lieux saints, le roi Salman Bin Abdulaziz Al-Saoud.
Chakib Laâlej a ensuite évoqué le volume total des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Arabie saoudite. Ceux-ci ont connu une hausse significative, en 2021, atteignant 19 milliards de DH (MMDH) contre 14,3 MMDH en 2019. Principalement, le Royaume exporte vers l’Arabie saoudite, des voitures de tourisme, du sucre brut et raffiné et des agrumes, alors qu’il importe des produits énergétiques, plastiques, chimiques, ainsi que du soufre brut et raffiné.
Le patron de la CGEM a également précisé que 250 entreprises saoudiennes se sont implantées au Maroc, alors que 20 entreprises marocaines sont présentes en Arabie saoudite. «Des réalisations importantes», dit-il, mais elles restent en deçà des potentialités existantes. «Je pense que nous pouvons et devons aller beaucoup plus loin que cela. La situation économique mondiale, qui affecte négativement nos économies, nous oblige à travailler main dans la main pour renforcer la sécurité alimentaire de nos deux pays en développant notre agriculture et en construisant de nouvelles chaînes de valeur intégrées et basées sur l’innovation et la durabilité», ajoute Chakib Laâlej.
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Objectif : 5 milliards de dollars
Présent à cet événement, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a déploré, lui aussi, la faiblesse des échanges commerciaux, qu’il juge «insuffisants». Compte tenu des nombreuses opportunités prometteuses, le ministre affirme qu’il est aujourd’hui important d’augmenter le volume annuel d’échanges et de diversifier les relations commerciales, déjà importantes, dans un contexte post-pandémique.
À cet égard, Ryad Mezzour a annoncé que l’objectif est de porter le niveau des échanges et des investissements à cinq milliards de dollars dans les cinq ans à venir. Il s’est dit «certain» que les deux pays sont capables de relever ce défi qui ouvrira, selon lui, une nouvelle ère dans les relations économiques maroco-saoudiennes.
C’est dans cette même perspective que le ministre saoudien du Commerce, Majid Ben Abdullah Al Qasabi, a commencé son discours, mais en insistant sur la communication qui a, d’après lui, longtemps freiné la dynamique commerciale entre les deux pays. Il a d’ailleurs évoqué la nécessité de tracer une feuille de route fixant les objectifs à atteindre ainsi que les plans d’attractivité.
Le golfe, une voie prometteuse
Avec une population de plus de 35 millions d’habitants, l’Arabie saoudite, premier partenaire commercial du Maroc dans le monde arabe, est clairement le plus grand marché de la région du Golfe, largement tributaire des importations.
C’est donc un état de fait qui ouvre d’excellentes perspectives commerciales pour un pays comme le Maroc qui possède de bons atouts dans plusieurs domaines importants. Ces derniers ont d’ailleurs été identifiés lors des réunions, tenues ces deux derniers jours. En exemple : l’industrie, le transport et la logistique, les énergies et énergies renouvelables, l’agroalimentaire, le tourisme, l’immobilier, les mines et la construction.
Interrogé sur les raisons de la taille modeste des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Arabie saoudite, Chakib Laâlej explique que le blocage n’a pas été intentionnel. Selon lui, il y a eu des obstacles administratifs, dus à un manque de rencontres et de réunions entre les deux parties.
Dans ce sens, une politique d’assouplissement des restrictions administratives sera appliquée. De plus, un fond maroco-saoudien sera créé pour aider les petites et moyennes entreprises afin de pouvoir se développer et exporter vers le marché saoudien.
Enfin, le patron de la CGEM a rappelé que le projet de la ligne maritime entre le Maroc et l’Arabie saoudite est toujours d’actualité. «Nous avons discuté de ça. Si les volumes d’échanges commerciaux se développent, la ligne maritime va être imposée», conclut-il.
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