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Le Maroc a abrité, mercredi 8 juin à Rabat, la première réunion ministérielle des États africains de l’Atlantique. L’événement a connu la participation de 21 pays de la façade atlantique, dont une quinzaine représentée au niveau ministériel.
Les travaux de cette réunion se sont articulés autour de trois thématiques, à savoir « Dialogue Politique de Sécurité et de Sûreté », « Économie bleue et Connectivité » et « Environnement et Énergie ».
Ce conclave ambitionne de concevoir une vision africaine commune, de promouvoir une identité atlantique africaine et de défendre les intérêts stratégiques du continent, a souligné le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Cette initiative marocaine constitue un appel à l’ensemble des pays africains riverains de l’Atlantique à se rassembler autour de principes communs et d’intérêts convergents et à optimiser la valeur stratégique de cet espace vital du continent.
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Appel à structurer l’espace africain atlantique
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a appelé, en marge de cette réunion ministérielle, à structurer l’espace africain atlantique.
Il a souligné que la déclaration adoptée à l’issue de la 1re réunion ministérielle des États africains atlantiques «institue le Processus (afro-atlantique) de Rabat».
Cette déclaration «consacre notre vision, institutionnalise notre démarche et structure notre espace», a indiqué le ministre.
Et de poursuivre : «Elle est, en effet, orientée vers l’impulsion d’une coordination sur un ensemble de thématiques stratégiques et de secteurs structurants. Elle établit trois groupes thématiques. Ceux-ci sont chargés du dialogue politique et de sécurité, de l’économie bleue et de la connectivité maritime et de l’énergie, et enfin du développement durable et de l’environnement».
«Elle (la déclaration) réactive le Secrétariat permanent de la Conférence, basé à Rabat», chargé de coordonner les actions et de préparer les réunions, a ajouté le ministre. Cet organe constitue une plateforme d’échange sur les défis et les opportunités dans l’espace africain atlantique.
L’objectif est de permettre à l’Afrique de s’approprier l’Atlantique, de formuler des positions communes et de réaliser la jonction avec les pays de l’autre rive de l’Atlantique-Sud-l’Amérique latine.
L’ambition aussi est «d’ériger cet espace en pôle stratégique et économique, en zone de jonction, de coopération et d’union», a exhorté le responsable.
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L’Afrique atlantique, espace de convoitises confronté à plusieurs défis
Nasser Bourita a rappelé que l’espace africain atlantique regroupe 23 pays représentant 46% de la population africaine. Il concentre 55% du PIB africain et ses économies réalisent 57% du commerce continental. Il relève aussi : «Nos espaces maritimes recèlent d’énormes ressources biologiques et non-biologiques».
Cependant, l’Afrique fait encore face à plusieurs problématiques de taille. Parmi celles-ci, on trouve des défis sécuritaires notamment avec la montée en puissance des menaces asymétriques, de la criminalité transnationale, de l’insécurité maritime, de la piraterie, du terrorisme et du grand banditisme.
Le chef de la diplomatie a souligné que «près de 90% des incidents maritimes, dont la piraterie, ont été enregistrés le long de la façade atlantique continentale». Il avance que l’Afrique, qui «souffre de 48% des victimes dues au terrorisme dans le monde, voit la menace terroriste s’implanter le long des côtes atlantiques».
S’agissant du défi climatique, Bourita a noté que l’Afrique atlantique bat des records en termes de vulnérabilité climatique.
L’un des phénomènes dont pâtit le continent est la littoralisation des activités de ses pays. Cette dernière exacerbe les enjeux environnementaux. Elle a également des conséquences majeures sur la sécurité alimentaire et les déplacements avec près de 1,4 million de déplacés internes enregistrés pour la seule région de l’Afrique de l’Ouest.
Le réchauffement climatique, quant à lui, mène à une montée annuelle des eaux atlantiques africaines de près de 3,6 millimètres, ce qui impacte directement les activités économiques et la vie côtière, a relevé le ministre.
À cela s’ajoutent les défis de développement humain, de développement économique, de développement durable.
Bourita a appelé ainsi à «récolter le potentiel de notre espace en mobilisant son potentiel de coopération». L’objectif est de répondre aux impératifs de sécurité, de développement durable et de prospérité dans cette zone.
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Enfin, il convient de souligner que les ministres des États africains atlantiques ont décidé, à l’issue de cette première réunion ministérielle, de tenir leur prochaine réunion au Maroc.
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