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Il y a quelques jours, la majorité gouvernementale a tenu une réunion pour discuter des défis politiques, économiques et sociaux pressants. Alors que l’opposition a critiqué la gestion actuelle du gouvernement, la coalition au pouvoir a défendu ses actions, mettant en avant des succès significatifs. Un communiqué a réaffirmé la détermination de la majorité à améliorer les conditions de vie des Marocains, plaçant la question de l’emploi au cœur de ses priorités pour les mois à venir.
L’Observatoire du Travail Gouvernemental (OTRAGO) dans sa dernière publication souligne que la corruption constitue l’un des principaux obstacles au développement du Maroc. Avec un coût estimé à plus de 50 milliards de dirhams par an, ce phénomène érode non seulement les ressources financières de l’État, mais menace également la stabilité sociale. Le pays a dégringolé dans l’Indice de perception de la corruption, le Maroc est passé de la 73ᵉ à la 97ᵉ place mondiale en cinq ans. Le rapport de l’Instance nationale de lutte contre la corruption pour 2023 critique le manque d’engagement des institutions dans l’application des mesures anti-corruption, exacerbant la crise de confiance des citoyens envers l’État.
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En plus de cela, le gouvernement de Aziz Akhannouch doit faire face à une hausse des dépenses publiques liée aux projets de réformes et de développement. Il est ainsi nécessaire pour l’exécutif de trouver des sources de financement durables pour maintenir la stabilité budgétaire est cruciale. L’OTRAGO insiste sur la nécessité de concilier les engagements en matière de développement, notamment en améliorant les infrastructures et en développant les secteurs de la santé et de l’éducation, tout en réduisant le déficit budgétaire. Ceci nécessite une augmentation équitable des recettes fiscales, l’attraction d’investissements étrangers, et des financements internationaux. Cependant, une gestion prudente est essentielle pour éviter un endettement excessif (actuellement à 69% du PIB) et maintenir une dépense publique efficace et ciblée.
La protection sociale et réforme des retraites
La protection sociale au Maroc est une priorité, mais sa durabilité financière est en question. Le coût annuel du système est estimé à 51 milliards de dirhams, avec une participation des adhérents très faible, représentant seulement 27% des cibles. Ce manque de confiance, accentué par l’absence de réformes, compromet la viabilité du projet social. L’Observatoire appelle à des réformes visant à rendre le système plus attractif et équitable.
Le document signale que la réforme des retraites est un défi urgent. Le système de pensions pourrait faire face à la faillite d’ici à 2028, nécessitant des injections massives de fonds, environ 14 milliards de dirhams par an pour garantir le paiement des pensions. Le gouvernement a proposé d’augmenter les cotisations, de relever l’âge de départ à la retraite à 65 ans, et de réduire les pensions. Cependant, ces mesures sont fortement contestées par les syndicats qui jugent qu’elles alourdissent le fardeau des travailleurs sans garantir la pérennité du système. L’absence de consensus rend les négociations complexes.
L’emploi, une urgence
Le Maroc est confronté à un taux de chômage de 13,7% et plus d’1,5 million de jeunes ni en emploi, ni en formation, ni en éducation (NEET). La question de l’emploi demeure cruciale pour le gouvernement. La crise économique mondiale et la sécheresse ont entraîné la perte de plus de 160.000 emplois dans le secteur agricole. L’OTRAGO recommande une transformation économique axée sur l’industrie, des programmes d’emploi adaptés, et un renforcement de la formation professionnelle.
Face à cette situation délétère, le mécontentement social s’intensifie, alimenté par des revendications pour des hausses de salaires et une amélioration du niveau de vie. L’inflation et l’augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie pèsent sur le pouvoir d’achat des citoyens. Pour remédier à cela, l’OTRAGO suggère au gouvernement d’allouer davantage de ressources aux programmes sociaux et d’adopter des politiques économiques visant à soutenir la croissance.
Transition énergétique et crise de l’eau
Le gouvernement doit également relever des défis majeurs dans les secteurs de l’énergie et de l’eau. La transition vers les énergies renouvelables est impérative pour réduire la dépendance aux énergies fossiles, représentant 50% du déficit commercial. L’objectif est d’atteindre 52% d’énergies renouvelables d’ici à 2030, nécessitant des investissements de 143 milliards de dirhams.
Parallèlement, la crise de l’eau, exacerbée par le changement climatique, impose des solutions urgentes. La demande en eau pourrait augmenter de 30% d’ici à 2030, mettant à mal les ressources disponibles. Le gouvernement prévoit de construire 36 stations de dessalement et de relier des bassins hydriques, nécessitant d’importants investissements.
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