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Le dilemme des énergies fossiles divise les pays arabes dans les débats sur le climat

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La scène internationale des négociations sur le climat est actuellement marquée par un clivage profond au sein du bloc arabe, dirigé principalement par l’Arabie saoudite. Ce pays, connu pour son opposition ferme à la transition énergétique, mène le groupe dans les pourparlers mondiaux, malgré des divergences d’intérêts notables, notamment avec les Émirats arabes unis, le pays hôte.

Deux visions contrastées sur les énergies fossiles

Selon Jim Krane, expert au Baker Institute de l’Université de Houston, une divergence notable se profile entre les Émirats arabes unis et d’autres grands États producteurs de pétrole, surtout en ce qui concerne l’avenir des combustibles fossiles. Tandis que l’Arabie saoudite s’oppose à toute mention des énergies fossiles dans les accords sous l’égide de l’ONU, les Emirats, représentés par le président de la COP28 Sultan Al Jaber, aspirent à un accord historique qui aborderait le devenir du pétrole, du charbon et du gaz.

L’Arabie saoudite, soutenue par les six membres de l’OPEP, dépend fortement des revenus pétroliers pour financer son économie et ses projets de développement. Laury Haytayan, directrice pour la région MENA du Natural Resource Governance Institute, souligne l’importance de ces revenus pour la réalisation de la vision 2030 du royaume, visant à en faire un centre d’affaires et de tourisme. Jim Krane observe que pour l’Arabie saoudite, la préservation du pétrole semble primer la protection du climat.

Les Émirats, quant à eux, se montrent plus ouverts à l’idée d’une transition énergétique progressive, grâce à une économie plus diversifiée. Les discussions actuelles au sein du bloc arabe, traditionnellement dominées par l’Arabie saoudite, révèlent des enjeux complexes.

Les défis des pays arabes non producteurs de pétrole

Pour les pays arabes non producteurs de pétrole, tels que ceux du Levant ou du Maghreb, les intérêts environnementaux, agricoles et sanitaires entrent en conflit avec l’alignement historique sur l’Arabie saoudite. La région, déjà sévèrement affectée par le réchauffement climatique, voit des pays comme le Maroc prendre des mesures actives dans la lutte contre ce phénomène.

En préparation de la COP28, les délégations des pays arabes, particulièrement celles axées sur le tourisme, comprennent des défenseurs du climat. Cependant, selon Ghiwa Nakat de Greenpeace MENA, le leadership nécessaire pour adresser ces enjeux urgents fait défaut dans la région. Les négociations à venir seront cruciales pour définir la position du bloc arabe face aux défis climatiques mondiaux.

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