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Les incendies qui se sont déclarés au nord du Maroc, en Europe et en Amérique, ne sont que les conséquences du réchauffement climatique. En effet, le gaz à effet de serre fait augmenter la température de l’atmosphère, provoquant ainsi des canicules, mais aussi d’autres catastrophes naturelles violentes et meurtrières. Résultat : des milliers d’hectares de forêts et de cultures brulées, des villages évacués et des habitants déplacés de leurs domiciles ou menacés par les flammes, les tremblements de terre ou encore les tsunamis.
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La température au Maroc a augmenté de 1°C
En médecine, on dit qu’il suffit que la température du corps augmente de 1°C pour qu’il soit complètement déréglé. Ce même principe est aussi valable pour le réchauffement climatique. 1°C au-dessus de la normale provoque des sécheresses, des inondations, des canicules… D’ailleurs, le Maroc subit déjà les dégâts de ce degré en trop. Les températures dans le sud du Royaume frôlent actuellement les 50°C, alors que les incendies continuent de ravager plusieurs provinces dans le nord du pays, brulant jusqu’à présent plus de 10.000 hectares de couvert forestier.
La position géographique du pays n’arrange pas non plus les choses, puisqu’il est confronté à une montée de vents chauds venant du Sahara, explique Houcine Youabed, responsable de communication à la météorologie nationale. L’expert explique aussi que «ces vents chauds ajouteraient 12°C aux températures des villes intérieures».
De plus, la pollution de l’air au Maroc aggrave ce déséquilibre climatique. Selon Greenpeace, la pollution atmosphérique couterait à l’État 11 milliards de DH (MMDH) annuellement, soit 1% de son produit intérieur brut (PIB), tout en faisant près de 5.100 morts, à raison de 13 décès par jours.
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En Europe, des températures records
Pour le système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS), bien que ça ne soit pas la première fois que l’Europe soit confrontée à des incendies et à des vagues de chaleur aussi intenses, c’est la première fois que le continent enregistre ce genre de phénomènes avant et en début d’été. Du 1er janvier au 9 juillet, les pays européens ont effectivement signalé que 250.000 hectares de couvert forestier sont partis en fumée, soit trois fois de plus que le total de la superficie brulée entre 2008 et 2020.
En France, l’incendie qui s’est déclaré dans la préfecture de la Gironde, bien que maitrisé, continue d’inquiéter les autorités locales. Selon les dernières informations, le feu a carbonisé 21.000 hectares de forêt en 12 jours, soit deux fois la superficie de Paris intramuros, et a forcé 36.000 personnes à abandonner leurs domiciles.
D’après les météorologues, la hausse des températures dans l’Hexagone est aussi liée à la montée des vents chauds du Sahara vers le continent européen. Des vents qui, en raison des changements climatiques, ne sont plus contrebalancés par les basses températures du Groenland et de la Sibérie. Les experts ajoutent que la France virera bientôt vers un climat italien ou espagnol avant de se rapprocher du climat marocain au cours des prochaines décennies.
Du côté de l’Espagne, la canicule a provoqué des incendies, qui à leur tour ont causé de nombreuses pertes humaines, notamment plus de 500 décès, à en croire Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol. Les feux ont aussi calciné plus de 4.400 hectares de forêt à l’extrême ouais en Galice. Le journal de TF1 a rapporté qu’un train qui se dirigeait vers cette région a dû passer au milieu des flammes. Suite à ce grave incident, la compagnie ferroviaire espagnole Renfe a suspendu tous les trains à destination et en provenance de Galice.
À l’instar de la France et de l’Espagne, le Portugal n’a pas été épargné pas cette chaleur. Le pays a atteint pour la première fois de son histoire la température record de 47°C. Le gouvernement a ainsi lancé une alerte de risque maximal, à savoir élevé à très élevé aux incendies, à l’échelle nationale. Selon les autorités portugaises, les feux ont fait deux morts et une soixantaine de blessés et ont brulé entre 12.000 et 15.000 hectares de végétation.
De son côté, Londres, capitale du Royaume-Uni, a affiché le mardi 19 juillet 40°C. Une température exceptionnelle pour cette ville plutôt connue pour son temps gris et froid. Confrontée à cette vague de chaleur inédite, l’agence météorologique britannique a lancé pour la première fois une alerte rouge de chaleur extrême mettant en garde contre les dangers de cette hausse de température.
Voir aussi : Le Sud de l’Europe ravagé par des feux de forêts
Aux États-Unis, le président plaide pour une limitation des émissions du carbone
Comme dans le reste du Monde, les États-Unis sont également confrontés à plusieurs vagues de chaleur, et ce, depuis le début de l’année. Actuellement, trois millions d’Américains vivent dans des zones à risques, où des alertes de chaleur extrême ou excessive ont été signalées. À titre d’exemple, le dernier incendie qui a touché l’État de la Californie s’est propagé à une vitesse ahurissante en quelques heures seulement, brulant sur son passage plus de 7.000 hectares de couvert forestier et détruisant des centaines de propriétés. Pour circonscrire ce feu, qualifié d’explosif, plus de 2.500 pompiers ont été dépêchés sur place.
Conscient de la menace et de la contribution de la pollution dans l’exacerbation de la détérioration climatique, Joe Biden, président américain, a déclaré que «le changement climatique est un danger clair et immédiat ainsi qu’une menace existentielle pour notre nation et le monde. La santé de nos concitoyens est en jeu, ainsi que notre sécurité nationale et notre économie». Aussi, il a assuré qu’il n’hésitera pas à utiliser tout son pouvoir pour protéger la santé publique et mondiale. Toutefois, malgré ces efforts, en juin dernier, la Cour suprême américaine a limité les moyens fédéraux et le rôle des autorités en termes de limitation de l’émission du carbone, bien que les USA soient l’un des principaux pays pollueurs du monde.
Enfin, le réchauffement climatique ne date pas d’hier. C’est un phénomène qui s’est accéléré et aggravé depuis plusieurs décennies. Selon les météorologues, la canicule, la sécheresse, les inondations, les feux de forêt ne sont qu’un avant gout de ce qui nous attend à l’avenir. Et même si le monde commence à prendre petit à petit conscience de l’ampleur de ces catastrophes en investissent dans la transition vers des voitures électriques, l’usine 4.0 et l’utilisation d’énergie propre, comme le cas du TGV Al-Boraq au Maroc, le mal est déjà fait, et le rétablissement prendra du temps.
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