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La présidence tournante du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) tombe à point nommé pour le Royaume du Maroc. Elle coïncide avec l’agenda onusien pour le dossier du Sahara et les grandes manœuvres des séparatistes et de leurs soutiens pour influencer les membres du Conseil de sécurité de l’ONU qui doivent se prononcer sur le renouvellement du mandat de la Minurso. Au sein de l’UA, la pseudo république arabe sahraouie démocratique (RASD) s’active chaque année au mois d’octobre pour parasiter l’action du Maroc et essayer de faire en sorte que le CPS se saisisse de ce dossier.
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Leadership incontestable
Depuis son retour au sein de l’organisation panafricaine en 2017, le Maroc a damé le pion à l’Algérie et a pris le leadership de l’organisation. Fini les gesticulations d’un certain Smaïl Chergui, ex-commissaire chargé de la paix et de la sécurité, le Maroc n’a plus besoin de défendre le règlement du différend régional sur le Sahara dans le cadre du processus politique exclusif des Nations Unies. Néanmoins, tant que les séparatistes siègent au sein de l’UA, le Royaume doit rester vigilant, surtout dans les instances décisionnelles où tout relâchement peut coûter cher.
Le Royaume ne rate aucune réunion du CPS et fait tout pour consolider sa position. La semaine dernière, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a pris part, à New York, à la réunion ministérielle du CPS en marge de la 77? session de l’Assemblée générale des Nations Unies. «La présidence marocaine du CPS-UA s’inscrit dans la continuité des engagements du Royaume pour une Afrique pacifique, stable et prospère et constitue une consécration des efforts de la diplomatie du Royaume au niveau du Continent africain, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique», souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
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Un programme chargé
Pour la présidence du CPS durant le mois d’octobre, la diplomatie marocaine compte prendre les devants en suscitant des réponses collectives à plusieurs thématiques globales et régionales, précise le département dirigé par Nasser Bourita. Plusieurs réunions de ministres, d’ambassadeurs et d’experts seront organisées autour de sujets comme le terrorisme, les enfants soldats, le changement climatique, la sécurité alimentaire, la situation dans le Sahel et en République centrafricaine. La présidence marocaine prévoit également plusieurs réunions statutaires, notamment celles impliquant le Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi que l’examen de rapports, dont ceux sur l’état de la paix en Afrique et la mise en œuvre de la Feuille de route principale de l’UA pour faire taire les armes en Afrique, poursuit le communiqué. Et pour couronner le tout, le Maroc abritera une conférence politique, à Tanger, du 25 au 27 octobre 2022, portant sur « La promotion du Nexus Paix, Sécurité et Développement, perspective d’une intégration régionale ».
Pour rappel, depuis son retour à l’UA en janvier 2017, le Royaume du Maroc avait siégé au CPS-UA, en tant que membre pour un mandat de deux années (2018 à 2020) avant d’être réélu en février 2022 pour un nouveau mandat (2022-2025). Le Maroc avait eu plus de deux tiers des voix lors de l’élection des 15 membres du CPS. En 2019, le CPS avait tenu sa 12? retraite à Skhirate du 24 au 26 juin. Le Manuel sur les méthodes de travail du CPS avait alors été adopté.
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