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La sécurité énergétique est désormais l’une des principales préoccupations du Maroc. Le Royaume cherche à répondre aux besoins nationaux, tout en assurant ses réserves à long terme. L’Office des changes a indiqué que les importations énergétiques ont enregistré une hausse remarquable et plus importante que les exportations.
Aussi, la facture énergétique a doublé à fin juillet par rapport à 2021, passant à 88,11 milliards de DH (MMDH). Cette progression intervient après l’augmentation des achats des principaux produits énergétiques, notamment, ceux des gas-oils et des fuel-oils. Ces derniers ont grimpé de 23,73 MMDH en raison de la flambée des prix, passant de 4.826 DH/T à 9.990 DH/T.
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Le prix de l’énergie : cher ou abordable ?
Le prix de l’énergie à l’échelle nationale reste moins élevé que dans plusieurs autres pays de l’Afrique. Pour l’électricité, le prix au kWh est à 1.172 DH pour les ménages et de 1.072 DH pour les entreprises. Le volume de la production nationale de l’énergie électrique s’est renforcé de 3,2% au terme du premier semestre 2022. Cette amélioration fait suite à la consolidation de la production de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) de 31,6% et de celle des énergies renouvelables de 10%.
Pour l’économiste Abdelghani Youmni, «il est indéniable que le prix de l’électricité reste abordable pour un pays non producteur d’énergie fossile. Aussi, le maintien des prix de l’électricité et du gaz au Maroc, grâce aux subventions étatiques, permet de préserver le pouvoir d’achat des Marocains et de renforcer la compétitivité des métiers dynamique au Maroc, comme l’automobile, l’aéronautique, les phosphates, l’aéroportuaire et l’agroalimentaire».
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Le bonheur des uns fait le malheur des autres
Pour les sociétés pétrolières, l’augmentation du prix de l’énergie n’est pas une mauvaise nouvelle. Par exemple, Afriquia Gaz a réalisé, à fin juin 2022, un chiffre d’affaires (CA) consolidé de 5,226 MMDH, soit une progression de 51,1%. Et lors du deuxième trimestre, ce CA s’est accru de 69,9%. «Cette augmentation est imputable à l’évolution du prix de reprise de 86,9%», indique la société dans un communiqué.
Le groupe français TotalEnergies Maroc a pour sa part réalisé un CA de 9,508 MMDH au cours du premier semestre, soit une hausse de près de 71%. Au deuxième semestre, le groupe a en plus réalisé un CA de 5,03 MMDH, contre 2,9 MMDH un an plus tôt.
Après plusieurs jours d’accalmie, le prix du diesel au Maroc est reparti à la hausse depuis le 1er septembre pour atteindre 14,90 DH le litre. Pour le prix de l’essence, il reste relativement stable, actuellement à 14,68 DH/L.
Le Maroc bientôt exportateur d’énergie ?
Depuis le début du conflit en Ukraine, plusieurs pays ont cherché des alternatives pour satisfaire à leurs besoins en énergie. Le Maroc est l’un des pays dont le potentiel énergétique en séduit plus d’un. Lors de la dernière rencontre du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, avec son homologue allemande, Annalena Baerbock, la coopération en matière d’énergie a été au cœur de leurs échanges. Ils se sont attardés sur les moyens de coopération dans la transition énergétique, les e?nergies renouvelables, l’efficacite? e?nerge?tique et la gestion des ressources en eau.
Le Maroc et l’Allemagne prévoient aussi de développer le secteur de l’hydrogène vert et du Power-to-X, c’est-à-dire la conversion d’électricité ou de son stockage, utilisant l’énergie électrique excédentaire.
Par ailleurs, le Maroc et l’Arabie saoudite ont signé un protocole d’accord dans le domaine des énergies renouvelables. Ce dernier vise à développer le partenariat et l’échange d’informations et d’expériences entre les deux pays pour réaliser des projets liés au secteur des industries des énergies renouvelables.
Il est certain que la conjoncture économique a lourdement impacté tous les secteurs. À fin juin 2022, le déficit commercial du Maroc a augmenté de 53,5% par rapport à la même période en 2021. Il s’est ainsi établi à 183,46 MMDH, selon l’Office des changes.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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